jeudi 10 décembre 2015

Yémen: Annonce d'une possible trêve dans une semaine

La présidence yéménite a annoncé mardi qu'un cessez-le-feu de sept jours, éventuellement renouvelable, pourrait entrer en vigueur dès l'ouverture le 15 décembre en Suisse de pourparlers "directs" avec les rebelles, sous l'égide de l'ONU.
La perspective d'une trêve, tant espérée dans un pays meurtri par plus de huit mois de guerre qui affecte 80% de la population, est apparue sur fond de montée du jihadisme qui risque de plonger le Yémen davantage dans le chaos.
Après de longues tractations avec le camp du président Abd Rabbo Mansour Hadi et les rebelles chiites Houthis, le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a convoqué lundi pour le 15 décembre en Suisse des pourparlers de paix, en faisant état d'une possible trêve parallèle dans les combats.
"Un accord sur un cessez-le-feu convenu entre le gouvernement et les (rebelles) putschistes doit entrer en vigueur le 15 décembre avec le début des pourparlers", a confirmé à l'AFP le ministre yéménite des Affaires étrangères Adel Malak al-Mekhlafi, chef de la délégation gouvernementale à ces négociations.
"L'accord prévoit un cessez-le-feu de sept jours", a précisé une source au cabinet du président Hadi, citant une lettre adressée par le chef de l'Etat au Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon cette source, la trêve "sera supervisée par l'ONU et peut être prolongée si elle est respectée par les miliciens (Houthis)".
Elle a indiqué à l'AFP que le pouvoir attendait des Houthis et de leurs alliés qu'ils se conforment aux clauses de la résolution 2216 du Conseil de sécurité ordonnant aux rebelles de se retirer des territoires conquis depuis l'été 2014 et de restituer les armes lourdes.
L'accord prévoit que les rebelles "lèvent le siège des villes, assurent l'entrée de l'aide humanitaire et la libération des détenus militaires et politiques", a ajouté la même source.
Partis l'an dernier de Saada, leur fief dans le nord, les Houthis ont conquis la capitale Sanaa puis de larges pans du territoire yéménite, avec l'aide d'unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
En mars, l'Arabie Saoudite a pris la tête d'une coalition arabe pour stopper l'avancée des Houthis, soutenus par l'Iran, son rival régional.
"En respectant le cessez-le-feu, les Houthis témoigneront de leurs bonnes intentions pour aller de l'avant dans l'examen du mécanisme d'application de la (résolution) 2216", a estimé la source au cabinet présidentiel sans dire quand M. Hadi allait demander à la coalition de cesser ses opérations.

  
(09-12-2015)

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