jeudi 28 avril 2016

Syrie : "Pas de trêve ici"

M. de Mistura a cependant ajouté qu'il y avait toujours des fossés "substantiels" concernant les représentations de cette transition et il a dressé une liste des problèmes "fondamentaux" qui doivent être réglés en vue d'instaurer une transition "politique viable" en Syrie. Cette liste, a-t-il dit, n'est pas figée et peut être modifiée au fur et à mesure des discussions.
M. de Mistura a également indiqué que le round qui vient de se terminer avait été fortement influencé par la dégradation de la situation sur le terrain en Syrie. Il a demandé notamment un accès pour l'aide humanitaire dans des villes telles que Douma, Darraya, Madamiyet Elsham et East Harasta.
"Je ne sais pas de quelle trêve ils parlent. Il n'y a pas de trêve ici", affirme Abou Mohammed, qui réside dans la partie est de la ville d'Alep contrôlée par les rebelles.
"Les bombardements et les tirs de roquettes ne s'arrêtent jamais. C'est comme si on était en pleine guerre mondiale", raconte ce propriétaire d'une échoppe, père de quatre enfants.
Ces derniers jours, les bombardements dans la province d'Alep, notamment dans la ville éponyme, se sont multipliés, provoquant la mort de plus d'une centaine de civils depuis vendredi.
Mercredi soir, au moins 20 civils ont été tués lors d'un raid aérien des forces gouvernementales syriennes contre un hôpital et un immeuble résidentiel contrôlés par la rébellion à Alep.
En fait, "si la trêve tient c'est entre les Etats-Unis et la Russie, pas entre l'opposition et le régime", résume Abou Mohammed.
Washington et Moscou, les deux parrains du cessez-le-feu, ne cessent en effet d'assurer que la cessation des combats tient en majeure partie.
"Nous ne sommes pas prêts à la déclarer morte", a dit le département d'Etat. "Celle-ci tient en dehors d'Alep. Nous reconnaissons que, dans et autour d'Alep, il y a de multiples incidents qui nous préoccupent sérieusement".

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