jeudi 28 avril 2016

Syrie: De Mistura veut "revitaliser" le cessez-le-feu en grave danger

L'envoyé spécial de l'ONU sur la Syrie veut "revitaliser" avec l'aide de Washington et Moscou le cessez-le-feu "en grave danger" dans ce pays, avec notamment l'intensification des bombardements sanglants dans la région d'Alep (nord).
Les Etats-Unis et à la Russie sont les deux initiateurs du cessez-le-feu introduit le 27 février pour faciliter les pourparlers de paix entre régime et rebelles pour trouver une solution à une guerre ayant déjà tué plus de 270.000 personnes en cinq ans.
Le 3e round de négociations qui avait commencé le 13 avril s'est achevé mercredi à Genève sans aucun progrès puisque les principaux représentants de l'opposition ont quitté la table des négociations pour protester contre la dégradation de la situation humanitaire et les violations de la trêve.
Au cours d'une conférence de presse donnée dans la nuit de mercredi à jeudi à Genève, M. de Mistura a indiqué qu'il avait recommandé au Conseil de sécurité d'organiser dans un futur proche une rencontre du GISS (Groupe international de soutien à la Syrie composé de 17 pays et co-présidé par la Russie et les Etats-Unis, ndlr).
"Nous voulons obtenir cette réunion du GISS avant de lancer le nouveau round (de négociations de paix intersyriennes) au cours du mois de mai", a-t-il dit. "Mon but est de continuer les entretiens, avec au moins un ou deux autres rounds d'ici juillet", a-t-il ajouté.
Alors que les grandes puissances affirment que la trêve tient toujours, pour les habitants d'Alep, dans le nord de la Syrie, le cessez-le-feu décrété il y a deux mois est bel et bien mort avec l'intensification des bombardements sanglants.
"Durant ces dernières 48 heures, un Syrien est mort toutes les 25 minutes, le dernier pédiatre d'Alep aurait été tué lors des bombardements survenus" dans la soirée, a déploré M. de Mistura. "Le cessez-le-feu est toujours vivant, mais il est en grand danger", a-t-il encore dit.
Pour la première fois, M. de Mistura a également publié un résumé en 7 pages des entretiens menés lors du dernier round de pourparlers intersyriens, et qui ont porté sur l'agenda d'une transition politique en Syrie et la mise en place "d'une gouvernance" de transition "inclusive".
"Les parties syriennes ont à présent accepté la nécessité d'une transition politique" qui sera chapeautée par une "nouvelle et inclusive gouvernance, qui remplacera la gouvernance actuelle en Syrie", a indiqué M. de Mistura.

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