lundi 11 avril 2016

Libye : La "pire erreur" d'Obama en politique a été le manque de suivi en Libye

Ce n'est pas la première fois qu'il revient sur ce qui est, selon lui, un échec. Interrogé sur la chaîne de télévision américaine Fox New, à propos de sa « pire erreur », le président américain Barack Obama a estimé qu'il s'agissait « probablement » du manque de suivi après l'intervention militaire en Libye de 2011 qui a conduit à la chute du régime de Muammar Kadhafi. L'erreur a été « de ne pas avoir mis en place un plan pour l'après, au lendemain de ce qui fut, je pense, une intervention justifiée en Libye », a-t-il expliqué. Le président des États-Unis a, à plusieurs reprises, reconnu que les États-Unis et leurs alliés auraient pu faire plus à la suite de l'intervention en Libye où une coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne, relayée par la suite par l'Otan, a mené en 2011 des raids aériens.
Il avait en particulier évoqué cette question devant l'assemblée générale de l'ONU en septembre, reconnaissant que Washington avait aussi une part de responsabilité. « La Libye est plongée dans le chaos », reconnaissait-il mi-mars dans un entretien publié dans le magazine The Atlantic. Après la chute de Kadhafi, l'État libyen s'est effondré, les milices rivales se disputant le pouvoir, et l'organisation Daesh dit État islamique (EI) profitant de la situation pour monter en puissance. « Lorsque je me demande pourquoi cela a mal tourné, je réalise que j'étais convaincu que les Européens, étant donnée la proximité de la Libye, seraient plus impliqués dans le suivi », ajoutait-il, avant de décocher quelques flèches à ses alliés, jugeant en particulier que le Premier ministre britannique David Cameron avait ensuite été « distrait par d'autres choses ».
Un processus fragile, soutenu par l'ONU et les grandes puissances désireuses de sortir la Libye du chaos, a permis récemment la mise en place d'un gouvernement d'union libyen. Le Premier ministre désigné de ce gouvernement, Fayez al-Sarraj, a réussi depuis son arrivée à Tripoli le 30 mars à engranger de nombreux soutiens, dont celui d'institutions économiques, et a aussi obtenu le ralliement des autorités non reconnues qui contrôlaient la capitale libyenne depuis août 2014. Mais le chef de ce gouvernement parallèle, Khalifa Ghweil, a toutefois annoncé mercredi qu'il refusait de partir et qu'il demandait à son cabinet de rester en poste.


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