vendredi 2 septembre 2016

Syrie : Vers une "initiative politique" de l'ONU ?


Alors que les pourparlers inter-syriens sont toujours au point mort, l'envoyé spécial de l'ONU sur la Syrie Staffan de Mistura a annoncé ce jeudi la préparation d'une « initiative politique » qu'il entendait présenter à la prochaine assemblée générale des Nations unies. « On est en train de préparer une initiative politique qui sera importante, et qui va à notre avis aider l'assemblée générale à regarder dans les yeux les problèmes syriens », a indiqué Staffan de Mistura aux médias. Il a toutefois refusé, pour l'instant, de donner le moindre détail sur cette initiative. Elle sera détaillée dans la semaine qui précède la réunion annuelle de l'assemblée générale, a-t-il dit, insistant par ailleurs sur le fait que la Nouvelle-Zélande, qui préside le Conseil de sécurité, a prévu d'organiser le 21 septembre une réunion de haut niveau sur la Syrie. Plusieurs sessions de discussions intersyriennes, destinées à mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 290 000 morts depuis 5 ans, ont eu lieu à Genève depuis le début de l'année, sans aboutir à des résultats.
Le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont annoncé vendredi, après plusieurs heures de discussions dans un hôtel à Genève, être « parvenus à clarifier » la voie vers un cessez-le-feu en Syrie tout en précisant que certains éléments devaient encore être définis. Pour y parvenir, des experts militaires et des diplomates des deux pays ont entamé mercredi des discussions dans le palais des Nations unies à Genève, a indiqué Staffan de Mistura, précisant qu'elles devraient durer jusqu'à « vendredi ou samedi matin ». « Les discussions actuelles qui ont lieu entre Américains et Russes à un niveau très haut et très opérationnel vont bien au-delà de la trêve des 48 heures » que l'ONU a demandé pour Alep, a-t-il relevé. Les discussions entre Russes et Américains sont sur « une cessation des hostilités beaucoup plus large et plus importante », a-t-il insisté. L'ancienne capitale économique de la Syrie est menacée d'« une catastrophe humanitaire sans précédent » depuis le début de la guerre, a récemment prévenu l'ONU. Quelque 1,5 million de personnes y sont prises au piège des rebelles et des forces gouvernementales syriennes depuis la mi-juillet, quand les combats se sont intensifiés. La Russie, favorable au dictateur syrien Bashar el-Assad, soutient l'idée d'une trêve de 48 heures pour faire parvenir de l'aide à la population. Mais certains membres de l'opposition ont exprimé des réticences face à ce plan, a récemment déploré l'émissaire des Nations unies, sans donner plus de détails.

(01-09-2016)

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