Le pape François a annoncé dimanche sa visite en Terre sainte du 24
au 26 mai, un voyage attendu mais bref, dont il a souligné le caractère
oecuménique. "Dans le climat de joie de cette période de Noël, je désire
annoncer que du 24 au 26 mai prochain, j’accomplirai un pèlerinage en
Terre sainte", a déclaré le pape argentin, précisant que son voyage
comporterait trois étapes : Amman, Bethléem et Jérusalem.
À l’église du Saint-Sépulcre - où se trouve le tombeau du Christ à
Jérusalem, selon la tradition chrétienne -, "nous célébrerons une
rencontre oecuménique avec tous les représentants des Églises
chrétiennes de Jérusalem ainsi que le patriarche Bartholomée de
Constantinople", a précisé le chef de l’Église catholique devant une
foule de fidèles rassemblés place Saint-Pierre pour la prière de
l’Angélus.
Jorge Bergoglio, 77 ans, a annoncé officiellement ce voyage, prévu
depuis plusieurs mois, 50 ans jour pour jour après la rencontre, le 5
janvier 1964 à Jérusalem, du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras,
qui avait marqué le rapprochement entre catholiques et orthodoxes. Cette
rencontre s’était déroulée dans le cadre de la première visite
effectuée par un pape en Terre sainte. Il n’a pas donné d’autres détails
sur son programme, n’évoquant pas la célébration, très attendue par les
Palestiniens, d’une grande messe à Bethléem, ville palestinienne
autonome proche de Jérusalem et lieu de naissance de Jésus selon la
tradition chrétienne.
Déception des autorités israéliennes
Dans son message de Noël, le président palestinien Mahmoud Abbas a déjà
exhorté les pèlerins du monde entier à venir en Terre sainte à
l’occasion de la visite du pape et a exprimé l’espoir que cette dernière
"offrira l’opportunité aux chrétiens du monde entier de se rapprocher
de leurs soeurs et frères en Palestine".
De son côté, le site d’information israélien Yenet avait estimé à la
mi-décembre que cette grande messe serait "l’événement phare" du voyage
du pape en Terre sainte et qu’elle profiterait à l’autorité
palestinienne qui "y gagnera une prééminence internationale".
Ces dernières semaines, la presse israélienne a fait état d’une
déception des autorités israéliennes en raison de la brièveté de ce
voyage. En 2000, le pape Jean-Paul II avait effectué un pèlerinage de
six jours en Terre sainte et Benoît XVI était resté cinq jours en 2009.
La visite d’un camp de réfugiés syriens ?
Selon d’autres informations de source catholique en Terre sainte, non
confirmées, en Jordanie, le pape pourrait visiter un camp de réfugiés
syriens. Le pape François avait été invité à la fois par le président
israélien Shimon Peres et par le président palestinien Mahmud Abbas,
lors d’audiences au Vatican.
Le Saint-Siège a à plusieurs reprises exprimé "l’espoir" d’une "solution juste et durable" au conflit israélo-palestinien.
En février 2013, pour la première fois, le Saint-Siège avait employé le
terme d’"État de Palestine", après la reconnaissance par l’ONU d’un
nouveau statut pour la Palestine.
L’Église catholique en Terre sainte se réjouit
Les chefs de l’Église catholique en Terre sainte ont accueilli
"chaleureusement" l’annonce par le pape François de son pèlerinage en
Terre sainte fin mai. Le président palestinien Mahmud Abbas, qui avait
convié le pape à venir en Terre sainte lors d’une récente visite à Rome,
a également salué la visite du pape François. Mahmud Abbas a "souligné
l’importance de cette visite dont nous espérons qu’elle apportera des
bienfaits et la paix à notre peuple palestinien souffrant de
l’occupation" israélienne, selon un communiqué publié sur l’agence
officielle palestinienne WAFA.
De son côté, l’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre sainte, qui
représente les évêques des différentes communautés catholiques
(romaines et orientales), a "exprimé sa joie". Dans un communiqué, les
évêques soulignent "que cette visite a pour but principal de répandre et
de promouvoir l’Amour, la coopération et la paix parmi tous les
habitants de la région".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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