dimanche 15 juin 2014

Israël/Palestine : Dans l'affaire de l'enlèvement de colons en Palestine occupée, Kerry soupçonne le Hamas

"Nous cherchons toujours des détails sur les responsables de cet acte terroriste ignoble, même si de nombreux indices pointent vers l’implication du Hamas", a indiqué secrétaire d’État américain John Kerry à propos de l’enlèvement de trois jeunes Israéliens (colons, soldats-réservistes de l’armée d’occupation - ndlr) jeudi dans un communiqué.
"Nous réitérons notre position : le Hamas est une organisation terroriste connue pour s’en prendre à des civils innocents et qui a déjà commis des enlèvements par le passé", a ajouté le secrétaire d’État, appelant à la "libération immédiate" des trois jeunes kidnappés. "Nous continuons à offrir à Israël notre total soutien dans leurs recherches et nous avons encouragé une coopération pleine et entière entre les services de sécurité israéliens et palestiniens. Apparemment cette coopération est en cours", a encore noté M. Kerry.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a, lui aussi, accusé dimanche le mouvement palestinien Hamas d’avoir enlevé trois jeunes Israéliens portés disparus depuis jeudi soir, tandis que l’armée a arrêté des dizaines de Palestiniens et bouclé la ville de Hébron en Cisjordanie.
Mais le porte-parole des services de sécurité de l’Autorité palestinienne, le général Adnane al-Damiri, a qualifié d’"insensées" ces accusations. L’un des trois jeunes gens enlevés serait également de nationalité américaine. Ils ont disparu jeudi soir alors qu’ils faisaient de l’auto-stop près d’un bloc de colonisation situé entre les villes palestiniennes de Bethléem et de Hébron (sud de la Cisjordanie).
Les États-Unis avaient créé l’émoi en Israël début juin en soutenant le nouveau gouvernement palestinien, lui-même soutenu par le Hamas. Le gouvernement israélien s’était dit "profondément déçu" par la décision américaine et un responsable israélien cité par le quotidien Hayom, porte-voix du Premier ministre, était même allé jusqu’à parler de "coup de poignard dans le dos". John Kerry avait défendu la décision américaine, faisant valoir que le nouveau gouvernement palestinien ne comprenait "aucun ministre affilié au Hamas" et qu’il "adhérait aux principes de non-violence".

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