mercredi 25 janvier 2012

Nouvelle demande de libération déposée par Georges Ibrahim Abdallah

Le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré en France depuis 27 ans pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle, la huitième, selon son comité de soutien.
Cette demande a été déposée la semaine dernière, a précisé mercredi à l’AFP Alain Pojolat, membre du collectif pour la libération du prisonnier libanais, incarcéré à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
La précédente demande de M. Abdallah avait été rejetée en mai 2009, la justice qualifiant le détenu d’"activiste résolu et implacable" risquant de reprendre son combat révolutionnaire en cas d’expulsion vers le Liban.
Mais ces derniers temps, "le ton a changé" à la Chancellerie à propos de ce dossier, a affirmé à l’AFP Alain Pojolat.
"Pour la première fois, le 22 décembre, une délégation de notre collectif a été reçue place Vendôme pour évoquer le cas de Georges Ibrahim Abdallah", a-t-il souligné.
Il met également en avant les récentes déclarations de l’ancien patron de la DST (contre-espionnage intérieur) Yves Bonnet, favorables à une libération.
Yves Bonnet souhaite être entendu par la justice pour plaider la cause du prisonnier. Celui qui fut de 1982 à 1985 à la tête de la DST (fusionnée en 2008 avec les Renseignements généraux dans la DCRI) et supervisa l’arrestation de Abdallah, considère son maintien en détention "anormal et scandaleux", selon ses déclarations au journal La Dépêche du Midi.
"Le 18 janvier, la délégation libanaise de la Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah était, elle, reçue par le Premier ministre libanais, Najib Mikati, qui, à l’occasion de sa très prochaine visite officielle en France, s’est engagé à parler du dossier", affirme encore le collectif dans un communiqué.
Engagé auprès du mouvement palestinien FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), Georges Ibrahim Abdallah, 59 ans, avait été arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Day et l’Israélien Yacov Barsimantov.

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