mercredi 9 novembre 2016

Syrie : 20 civils tués par une frappe de la coalition dirigée par Washington

L'offensive se poursuit dans la région de Raqqa. Vingt civils, dont deux enfants, ont été tués dans la nuit par des frappes de la coalition dirigée par les États-Unis sur un village près du bastion du groupe terroriste Daesh en Syrie, a affirmé mercredi une ONG. La coalition a déclaré avoir mené des frappes dans le secteur sans être capable dans l'immédiat d'affirmer s'il s'agissait des mêmes raids. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a précisé que 32 personnes avaient également été blessées dans les frappes mardi soir sur le village d'al-Hicha.
« Le bilan des morts s'élève à 20 civils, dont 9 femmes et 2 enfants », a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH qui avait fait état dans un premier temps de 16 morts.
Le village, contrôlé par Daesh, a aussi été la cible d'un assaut par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition internationale, qui ont lancé samedi une offensive en vue de reprendre Raqqa, le fief du groupe djihadiste en Syrie. Une porte-parole des FDS, une alliance arabo-kurde, a démenti la mort de civils. « Rien de tel s'est passé, et ces accusations sont le fait de Daech », a déclaré à l'Agence France-Presse Jihan Cheikh Ahmad. La coalition internationale conduite par les États-Unis a confirmé pour sa part, après un premier examen de l'incident, avoir bien mené des raids dans le secteur mentionné.
« Cependant, des informations spécifiques sont nécessaires pour déterminer si la coalition est responsable » des frappes ayant conduit à la mort de civils, a déclaré à l'Agence France-Presse le colonel américain John Dorrian, un porte-parole de la coalition. Il a encore souligné que la coalition « adhérait à toutes procédures visant à minimiser les risques pour les non-combattants ». Les FDS ont en outre affirmé dans un communiqué que six djihadistes de Daesh avaient été tués par les frappes de la coalition sur ce village précisant que le groupe ultra-radical empêchait les civils de quitter la localité pour qu'ils servent de « boucliers humains ».

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