jeudi 10 novembre 2016

Israël/Palestine : Pour Israël, l'élection de Donald Trump est une bonne nouvelle

Quelques heures après l'annonce de la victoire de Donald Trump, Benjamin Netanyahu lui a téléphoné pour le féliciter de vive voix. Le président élu a alors proposé au Premier ministre israélien de venir le rencontrer à Washington. On ne sait pas si ce rendez-vous aura lieu avant l'investiture du nouveau chef de l'exécutif américain. Il faut dire que Donald Trump est un fidèle soutien du Likoud. Il avait participé à la campagne électorale en faveur de Benjamin Netanyahu en 2013. C'est la première fois, depuis son arrivée au pouvoir, en 1996 et sa réélection en 2009, que Benjamin Netanyahu pourra discuter avec un président républicain. Toutes ses relations avec un locataire démocrate à la Maison-Blanche ont été difficiles.
En Israël, la droite est en fête. Avec l'élection de Donald Trump, elle peut rêver d'une victoire absolue sur les Palestiniens. Le ton est donné par Ariel Kahana, un éditorialiste du site d'information pro-colons NRG pro-colons : « C'est une occasion historique qui ne se répétera pas. Si seulement nous en avons le désir, nous pourrons annexer, bâtir, imposer notre souveraineté, établir des faits accomplis (en Cisjordanie) et en finir pour toujours avec le problème palestinien. » Moins brutal, mais tout aussi clair, Naftali Bennett, le chef du Foyer juif, le parti des colons, et ministre de l'Éducation, a déclaré : « La victoire de Donald Trump est une occasion formidable pour Israël de rejeter immédiatement l'idée d'un État palestinien. » Le rabbin Yehuda Glick, député du Likoud et membre du mouvement pour la reconstruction du Temple juif, a invité le nouveau président américain à venir à Jérusalem pour visiter et prier sur le mont du Temple, qui est aussi l'Esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'Islam. Tzipi Hotovely, ministre déléguée aux Affaires étrangères, en a profité pour rappeler la promesse faite par le candidat républicain : celle de transférer l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Pour leur part, les experts en matière de défense posent la question suivante : la nouvelle administration américaine va-t-elle annuler ou renégocier l'accord sur le nucléaire iranien ? Si oui, disent-ils, cela pourrait créer de nouvelles tensions dans la région.
À Ramallah, les responsables de l'OLP sont extrêmement inquiets. Le président de l'Autorité autonome, Mahmud Abbas, a envoyé ses félicitations à Donald Trump, tout en espérant que, « durant son mandat, il sera possible de parvenir à la paix ». Saeb Erekat, le principal négociateur palestinien, a rappelé que les administrations Bush et Clinton s'étaient engagées en faveur de la solution à deux États, de même que Barack Obama. « Cela doit être appliqué dès à présent. La paix et la stabilité dans la région dépendent de la fin de l'occupation israélienne », a-t-il ajouté. Toutes choses qui, à l'heure actuelle, s'annoncent compliquées.

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