Le ministre britannique des Affaires étrangères a appelé jeudi le
Hamas palestinien à accepter un cessez-le-feu humanitaire "sans
conditions préalables" pour mettre un terme à 17 jours de conflit à Gaza
où près de 800 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne.
Philip Hammond s’exprimait depuis Le Caire, où les autorités
égyptiennes ont récemment proposé une initiative de sortie de crise
prévoyant un cessez-le-feu avant l’ouverture de négociations indirectes,
un plan que le mouvement islamiste palestinien a rejeté en l’état,
conditionnant son accord à la levée du blocus, que l’État hébreu impose
depuis 2006 à 1,8 million de Gazaouis.
"Le Hamas doit accepter un cessez-le-feu humanitaire sans conditions
préalables pour le bien des habitants de Gaza", a affirmé le chef de la
diplomatie britannique, qui a également annoncé une aide de 5 millions
de livres sterling (6,3 millions d’euros).
L’image d’Israël entamée
Le chef en exil du mouvement palestinien, Khaled Mechaal, a redit
mercredi qu’il n’accepterait "aucune initiative qui ne lève pas le
blocus" imposé depuis 2006 à la bande de Gaza, se disant toutefois
favorable à "une trêve humanitaire" pour évacuer les blessés qui ne soit
"pas un moyen de contourner" les revendications du Hamas.
De son côté, Israël, qui avait rapidement accepté l’offre égyptienne,
a depuis dit vouloir poursuivre son offensive pour détruire les tunnels
qui relient Gaza à son territoire. L’objectif affiché d’Israël est de
neutraliser le Hamas, qui contrôle Gaza, de faire cesser ses tirs de
roquettes, de détruire ses tunnels et d’arrêter les "infiltrations" en
Israël des combattants de Gaza.
Philip Hammond a en outre souligné que le nombre croissant des
victimes civiles dans la bande de Gaza est de nature à entamer l’image
d’Israël. "Le sentiment de compassion envers Israël, qui a été la cible
des roquettes du Hamas (...), s’est érodé rapidement avec
l’accroissement du nombre des civils tués à Gaza", a-t-il encore dit aux
journalistes. "Il est important que les décideurs en Israël comprennent
ce qui se passe au sein de l’opinion publique dans les pays
occidentaux", a-t-il ajouté.
(24-07-2014 )
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