De nombreux vols de compagnies européennes et nord-américaines vers
Tel Aviv ont été à nouveau annulés, jusqu’à jeudi, en raison des risques
que font courir les tirs de roquettes de la bande de Gaza vers
l’aéroport international Ben-Gourion.
L’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a prolongé mercredi
de 24 heures l’interdiction faite aux compagnies aériennes américaines
de voler vers Tel Aviv en raison d’une "situation potentiellement
dangereuse" en Israël et dans la bande de Gaza. La FAA avait déjà
interdit mardi aux compagnies américaines de voler vers ou depuis Israël
pour une durée de 24 heures, craignant pour la sécurité des passagers
après la chute d’une roquette à proximité de Ben-Gourion.
Après des pressions au plus haut niveau de l’État en Israël pour
lever cette interdiction, l’agence américaine a pris soin de préciser
dans son communiqué qu’elle "travaillait étroitement" avec le
gouvernement israélien pour "analyser les nouvelles informations qu’il a
fournies et déterminer si les risques potentiels pour l’aviation civile
américaine sont amoindris".
Avant même la décision de l’agence de prolonger ou non cette
interdiction mercredi, les principales compagnies aériennes américaines
avaient toutefois déjà choisi d’éviter le ciel israélien pour la
deuxième journée consécutive. Delta Airlines a ainsi indiqué que ses
vols depuis l’aéroport John F. Kennedy de New York à destination de
l’aéroport international Ben-Gourion de Tel Aviv restaient suspendus
jusqu’à nouvel ordre.
"Nous faisons cela par prudence", a déclaré sur CNBC le PDG de Delta,
Richard Anderson. United Airlines a également assuré à l’AFP que ses
"vols restaient suspendus jusqu’à nouvel ordre". US Airways a quant à
elle dit espérer reprendre ses vols depuis Philadelphie jeudi.
En Europe, nombre de compagnies, y compris les plus importantes, ont
également annulé leurs vols dès mardi, comme Air France, Lufthansa ou
EasyJet. Air France a annoncé que ses vols étaient toujours suspendus
"jusqu’à nouvel ordre".
La Lufthansa a quant à elle précisé avoir prolongé de 24 heures, soit
durant toute la journée de jeudi, la suspension de ses vols en
provenance et vers Tel Aviv, estimant "qu’à l’heure actuelle, il n’y a
pas de nouvelles informations suffisamment fiables qui justifieraient
une reprise du trafic". Cette nouvelle suspension de la Lufthansa
concerne 20 vols prévus jeudi au départ de Francfort, Munich, Cologne,
Zurich, Vienne et Bruxelles vers Tel Aviv.
Austrian Airlines, Brussels Airlines, Finnair, Iberia et SAS ont
également indiqué avoir annulé leurs vols vers Israël pour la journée.
Austrian Airlines, qui transporte jusqu’à 700 passagers entre Vienne et
Tel Aviv chaque jour, ainsi que la scandinave SAS ont souligné qu’elles
réexamineraient la situation jeudi.
Air Berlin, deuxième compagnie aérienne allemande, a également
prolongé à jeudi l’annulation de ses vols vers Tel Aviv, déjà suspendus
depuis mardi soir. Contactée par l’AFP, la compagnie a indiqué avoir
supprimé 12 vols au total depuis mardi, soit la quasi-totalité de ses 14
liaisons hebdomadaires avec Tel Aviv.
La compagnie aérienne polonaise LOT a déclaré avoir suspendu mercredi
ses vols à destination de Tel Aviv jusqu’à lundi compris, pour des
raisons de sécurité. Et la grecque Aegean a précisé que son vol Tel
Aviv-Athènes de mercredi avait été annulé. Air Canada a de son côté
expliqué que son vol sur Tel Aviv prévu mercredi soir avait été annulé,
ainsi que le vol de retour du jeudi 24 juillet.
Les compagnies russe Aeroflot et roumaine Tareom, en revanche, ont
dit avoir repris leurs vols mercredi après les avoir annulés mardi. La
compagnie nationale israélienne El Al a elle aussi déclaré sur son site
internet que ses services fonctionnaient normalement.
"A la lumière des annulations de vols vers Israël par des compagnies
aériennes étrangères, nous souhaitons vous informer que El Al, comme
toujours, va continuer à voler depuis et vers Israël", peut-on lire. Le
ministre israélien des Transports avait affirmé mardi qu’il n’y avait
"aucune raison" pour que les compagnies aériennes annulent leurs vols
vers Israël.
Le secrétaire d’État américain, John Kerry, au Proche-Orient pour
tenter d’arracher un cessez-le feu à Gaza, avait assuré par téléphone au
Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, que cette interdiction
était simplement motivée par des raisons de sécurité, et non pour faire
pression sur Israël.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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