Quatre millions de Syriens ont
été forcés de se déplacer dans leur pays en raison du conflit, estime
désormais le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) au moment où
Washington réclame une accélération de l’aide humanitaire.
La communauté internationale s’en tient depuis des mois à 2,5 millions de déplacés mais ces chiffres "ne reflètent plus une situation qui évolue rapidement", a expliqué à l’AFP la responsable de la communication du HCR à Beyrouth, Reem Alsalem, avançant un chiffre d’"environ quatre millions".
"L’ONU et ses partenaires sont en train de réviser les chiffres, les scénarios et les réponses à apporter jusqu’à la fin de l’année" dans le cadre du programme d’aide humanitaire à la Syrie, ravagée par un conflit depuis mars 2011, selon Mme Alsalem.
Les Syriens déplacés dans leur propre pays s’ajoutent aux quelque 1,2 million de leurs compatriotes qui ont dû fuir dans les pays frontaliers (Jordanie, Liban, Turquie et Irak), selon le HCR.
Ce qui signifie qu’un quart des quelque 22 millions de Syriens ont été contraints de se déplacer dans ou hors de leur pays.
Et l’acuité de la crise risque de tarir les ressources d’assistance des Nations unies, des organisations humanitaires et des pays donateurs.
"Il n’y a pas que la violence qui pousse les gens à fuir, mais aussi la chute du niveau de vie, l’interruption des services publics comme la fourniture d’eau ou le fait que les enfants ne peuvent plus aller à l’école", s’alarme la responsable américaine au département d’Etat pour les réfugiés, Kelly Clements.
Les services de santé, les écoles ou les magasins d’alimentation vivotent ou ont dû baisser le rideau en raison des combats, laissant les Syriens sans ressources, quand ils ne doivent pas changer de lieu de résidence deux ou trois fois pour échapper aux violences, relèvent des diplomates américains.
Les Etats-Unis ont fourni en deux ans 385 millions de dollars d’aide humanitaire pour la Syrie, dont 216 millions alloués pour les déplacés syriens en Syrie, via le HCR et le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU.
Avec le PAM, Washington a par exemple contribué à fournir de la farine pour faire tourner des boulangeries d’Alep (nord de la Syrie) et aider ainsi 210.000 Syriens pendant cinq mois.
Avec le HCR, les Américains apportent aussi des abris, des tentes, des couvertures aux personnes déplacées, ainsi que de l’aide médicale.
"Franchement notre plus grand défi à tous est (...) d’avoir un meilleur accès" aux populations déplacées, plaide Nancy Lindborg, de l’agence américaine pour le développement international (USAID), le bras humanitaire du département d’Etat.
Plusieurs Etats donateurs avaient promis, lors d’une conférence au Koweït fin janvier, plus de 1,5 milliard de dollars de dons aux réfugiés et déplacés syriens, dont 520 millions de dollars pour les Syriens coincés dans leur pays.
Mais seuls 30% de ces fonds ont été effectivement alloués, déplore Mme Clements. "Et nous avons déjà dépassé les besoins qui avaient été couverts par cet appel de fonds", prévient la diplomate américaine.
(Vendredi, 5 avril 2013)
La communauté internationale s’en tient depuis des mois à 2,5 millions de déplacés mais ces chiffres "ne reflètent plus une situation qui évolue rapidement", a expliqué à l’AFP la responsable de la communication du HCR à Beyrouth, Reem Alsalem, avançant un chiffre d’"environ quatre millions".
"L’ONU et ses partenaires sont en train de réviser les chiffres, les scénarios et les réponses à apporter jusqu’à la fin de l’année" dans le cadre du programme d’aide humanitaire à la Syrie, ravagée par un conflit depuis mars 2011, selon Mme Alsalem.
Les Syriens déplacés dans leur propre pays s’ajoutent aux quelque 1,2 million de leurs compatriotes qui ont dû fuir dans les pays frontaliers (Jordanie, Liban, Turquie et Irak), selon le HCR.
Ce qui signifie qu’un quart des quelque 22 millions de Syriens ont été contraints de se déplacer dans ou hors de leur pays.
Et l’acuité de la crise risque de tarir les ressources d’assistance des Nations unies, des organisations humanitaires et des pays donateurs.
"Il n’y a pas que la violence qui pousse les gens à fuir, mais aussi la chute du niveau de vie, l’interruption des services publics comme la fourniture d’eau ou le fait que les enfants ne peuvent plus aller à l’école", s’alarme la responsable américaine au département d’Etat pour les réfugiés, Kelly Clements.
Les services de santé, les écoles ou les magasins d’alimentation vivotent ou ont dû baisser le rideau en raison des combats, laissant les Syriens sans ressources, quand ils ne doivent pas changer de lieu de résidence deux ou trois fois pour échapper aux violences, relèvent des diplomates américains.
Les Etats-Unis ont fourni en deux ans 385 millions de dollars d’aide humanitaire pour la Syrie, dont 216 millions alloués pour les déplacés syriens en Syrie, via le HCR et le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU.
Avec le PAM, Washington a par exemple contribué à fournir de la farine pour faire tourner des boulangeries d’Alep (nord de la Syrie) et aider ainsi 210.000 Syriens pendant cinq mois.
Avec le HCR, les Américains apportent aussi des abris, des tentes, des couvertures aux personnes déplacées, ainsi que de l’aide médicale.
"Franchement notre plus grand défi à tous est (...) d’avoir un meilleur accès" aux populations déplacées, plaide Nancy Lindborg, de l’agence américaine pour le développement international (USAID), le bras humanitaire du département d’Etat.
Plusieurs Etats donateurs avaient promis, lors d’une conférence au Koweït fin janvier, plus de 1,5 milliard de dollars de dons aux réfugiés et déplacés syriens, dont 520 millions de dollars pour les Syriens coincés dans leur pays.
Mais seuls 30% de ces fonds ont été effectivement alloués, déplore Mme Clements. "Et nous avons déjà dépassé les besoins qui avaient été couverts par cet appel de fonds", prévient la diplomate américaine.
(Vendredi, 5 avril 2013)
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