Le président de la république française, François Hollande, a reçu à l’Elysée le chef de la communauté maronite du Liban, le Patriarche S.B. Mar Bechara Boutros Rahi. Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a rappelé
l’attachement de la France à la stabilité du Liban et à l’entente
politique entre toutes les composantes de la société libanaise pour
préserver la paix civile et l’unité nationale. Il a rappelé les liens
historiques unissant la France, aux Maronites du Liban et au Patriarcat.
La France demeure très attentive à la situation des chrétiens d’Orient
qui sont des éléments importants de l’identité des pays dans lesquels
ils vivent. Elle est convaincue que la conquête de la démocratie et de
l’État de droit par les peuples est le meilleur garant de la pérennité
de la diversité religieuse et de la présence chrétienne au Proche et
Moyen-Orient. Des sources proches de la présidence française, évoquées
par le quotidien libanais L’Orient-Le-Jour, ont indiqué que le président
Hollande a réaffirmé la nécessité d’une action continue de la France en
vue de la sauvegarde de l’unité et de la stabilité du Liban, de manière
à le maintenir à l’abri de la tragédie syrienne.
Les risques d'un trafic transfrontalier d'armes
D'après le journal La Croix, le cardinal
Rahi, qui s’est également entretenu avec le ministre des Affaires
étrangères, Laurent Fabius, a par ailleurs évoqué la situation en Syrie,
la nomination d’un nouveau premier ministre au Liban et les dangers qui
menacent le pays du Cèdre, en particulier, et les chrétiens d’Orient en
général. Devant la presse, le porte-parole du Quai d’Orsay a souligné
que la France était consciente des craintes libanaises concernant le
trafic transfrontalier d’armes en faveur des insurgés.
Il a indiqué à
ce sujet que tout un processus serait mis en place, en accord avec les
pays européens et la communauté internationale, pour que toute aide
militaire de l’extérieur n’aboutisse pas dans de « mauvaises » mains. Il
a précisé que plusieurs rencontres bilatérales et internationales sur
cette question se tiendront dans les prochains mois au cours desquels,
a-t-il ajouté, la France et la communauté internationale favoriseront un
dialogue pour mettre fin à la guerre syrienne.
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