mardi 15 mars 2016

Syrie : En accord avec Damas

Depuis septembre, plus de 50 avions de combat russes ont visé des milliers de « cibles terroristes » en cinq mois de raids aériens intenses. La force de frappe russe a permis à l'armée syrienne d'engranger des victoires alors qu'elle se trouvait en mauvaise posture l'été dernier. Les Occidentaux ont toutefois accusé la Russie de privilégier, notamment pendant les premiers mois, les frappes sur les rebelles plutôt que sur l'organisation djihadiste État islamique. Le Kremlin indique que la décision du président russe fait l'objet d'un accord avec son homologue syrien, qui a convenu que « l'intervention des forces aériennes russes avait permis de radicalement changer la situation dans la lutte contre le terrorisme, de désorganiser les infrastructures des combattants [ennemis] et de leur porter un coup important ».
À New York, l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine a indiqué que la diplomatie russe avait reçu l'ordre « d'intensifier [ses] efforts pour aboutir à un règlement politique en Syrie ». À Genève, l'opposition syrienne a accueilli l'annonce avec prudence, déclarant attendre d'en vérifier les effets sur le terrain et redouter une « ruse » du Kremlin. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a de son côté estimé que « si les annonces d'un retrait des troupes russes se concrétisent, cela augmente la pression sur le régime du président Assad pour négocier enfin de façon sérieuse à Genève une transition politique ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire