jeudi 23 juillet 2015

Moyen-Orient : Federica Mogherini va se rendre à Téhéran et Ryad (Assawra)

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini va se rendre en Iran et en Arabie saoudite la semaine prochaine, après l'accord sur le programme nucléaire iranien, a annoncé jeudi un communiqué.
Mme Mogherini, qui a joué un rôle clé dans les longues négociations avec l'Iran, sera en Arabie saoudite lundi, puis à Téhéran mardi, pour des entretiens portant sur les relations de ces pays avec l'UE, les questions internationales et le suivi de la mise en oeuvre de l'accord.
Lundi, elle doit rencontrer plusieurs responsables saoudiens dont le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, pour des entretiens consacrés aux relations bilatérales entre l'Union européenne et l'Arabie saoudite et à la situation dans la région après l'accord conclu le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances.
Mardi, Mme Mogherini se rendra en Iran où elle rencontrera notamment le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif. Les entretiens porteront notamment sur la mise en oeuvre de l'accord, dans laquelle la chef de la diplomatie européenne "doit continuer à jouer un rôle de coordination", a indiqué le communiqué.
Les monarchies sunnites du Golfe, dont le chef de file est l'Arabie saoudite, cherchent à obtenir des assurances sur le respect des engagements pris par Téhéran. Elles estiment que l'accord conclu à Vienne élargira l'influence de l'Iran, leur rival chiite, accusé d'"interférence" en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et à Bahreïn.
L'Union européenne a joué un rôle de médiateur entre les grandes puissances - Grande-Bretagne, France, Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne - et l'Iran durant les négociations qui ont abouti le 14 juillet à l'accord garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien.
En échange des engagements pris par Téhéran, les grandes puissances se sont engagées à lever les sanctions qui asphyxient l'économie iranienne.
Mme Mogherini avait salué cet accord comme "un signe d'espoir pour le monde entier".








 
Le président iranien défend l'accord sur le programme nucléaire
 L'accord conclu entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de la République islamique a une portée historique qui dépasse celle du débat sur ses infimes détails, a déclaré jeudi le président Hassan Rohani.
Cet accord, signé la semaine dernière entre les négociateurs de Téhéran et ceux des pays dits du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) est vivement critiqué par la frange la plus conservatrice du pouvoir iranien qui lui reproche d'empiéter sur la souveraineté du pays.
Visant les opposants à l'accord, il a déclaré : "A présent, ils épluchent un à un les articles de l'accord trouvé à Vienne et la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies."
"C'est bien, mais ce qui s'est passé a beaucoup plus de valeur et a beaucoup plus d'importance", a-t-il dit lors d'un discours retransmis à la télévision.
"Comment pourrait-on être Iranien et ne pas applaudir notre équipe de négociateurs ?", a-t-il lancé. L'accord reflète la volonté du peuple iranien, a-t-il déclaré, et le bloquer reviendrait à ignorer ce que le peuple réclamait lorsqu'il a été élu en 2013.
"C'est une nouvelle page de l'Histoire. Elle ne s'est pas écrite lorsque nous avons trouvé l'accord le 14 juillet à Vienne, elle s'est écrite le 4 août 2013 lorsque les Iraniens m'ont élu président."
Hassan Rohani, comme son homologue américain, Barack Obama, doit toutefois encore convaincre pour que l'accord de Vienne puisse produire ses effets.
Le président iranien doit obtenir le feu vert du Conseil national de sécurité et celui du guide suprême de la révolution, la plus haute autorité du pays. Barack Obama doit, lui, convaincre un Congrès dominé par les républicains dont certains sont farouchement opposés à tour accord avec Téhéran.


 (23-07-2015 - Assawra)


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