vendredi 31 juillet 2015

Israël/Palestine : Netanyahu appelle Abbas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé vendredi le président palestinien Mahmud Abbas avec lequel il n'entretient habituellement pas de contact, après la mort d'un bébé palestinien dans l'incendie de sa maison par des extrémistes israéliens.
Aussitôt après cette attaque à l'aube, Netanyahu avait dénoncé un "acte terroriste", un qualificatif très rarement utilisé par les autorités israéliennes lors d'attaques anti-palestiniennes. Une condamnation renouvelée au téléphone avec M. Abbas, ont indiqué son bureau et l'agence officielle palestinienne. Les Palestiniens, eux, ont dit tenir son gouvernement pour "entièrement responsable" de ce "crime de guerre".
Lors de cette conversation téléphonique, Netanyahu a affirmé au président palestinien avoir visité la mère, Riham Dawabcheh, 26 ans, et le frère, Ahmed, quatre ans, du petit Ali, 18 mois, mort brûlé vif dans le nord de la Cisjordanie occupée, dans un hôpital de Tel-Aviv où le président israélien Reuven Rivlin doit également se rendre.
"Tout le monde en Israël est choqué par l'acte terroriste condamnable qui a visé la famille Dawabcheh", a affirmé Netanyahu au président Abbas, selon son bureau.
Vendredi à l'aube, des hommes masqués, présentés par les Palestiniens comme des colons, ont jeté des cocktails Molotov par les fenêtres, ouvertes en raison de la chaleur estivale, de deux maisons, dont celle des Dawabcheh. Le bébé a succombé aussitôt, tandis que sa mère, son frère et son père sont encore entre la vie et la mort.
Depuis des années, des activistes de l'extrême droite israélienne ou des colons se livrent, sous le label du "prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même des soldats israéliens.
La très grande majorité de ces agressions sont restées impunies.
Mais l'attaque de vendredi a suscité une émotion particulièrement vive avec des appels israéliens sur les réseaux sociaux à manifester samedi contre la violence.


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