Israël impose depuis dix ans à Gaza un blocus rigoureux censé contenir
le Hamas mais qui affecte durement la population civile et est
régulièrement dénoncé par l'ONU et des organisations de défense des
droits de l'Homme.
Les deux tiers au moins des deux millions de Gazaouis dépendent de l'assistance internationale.
Si le Hamas cesse ses activités hostiles, "nous serons les premiers à
investir dans leur port (des Gazaouis), leur aéroport et leur zone
industrielle", dit-il. "Gaza pourrait devenir un jour une nouvelle
Singapour ou une nouvelle Hong Kong", a assuré le ministre israélien.
Lieberman se dit favorable à une solution à deux Etats, un
palestinien et un israélien, à la différence de différents ministres du
gouvernement. Pour régler le conflit, il renouvelle la proposition
d'échange de territoires qui le singularise.
Mais il critique vigoureusement le président palestinien Mahmud Abbas,
pourtant interlocuteur obligé d'Israël et de la communauté
internationale. "Le problème, ce n'est pas l'extrémisme, c'est Mahmud
Abbas", incapable de prendre les décisions difficiles, coupé de la
population et à la tête d'une direction gangrénée par la corruption,
dit-il.
Lieberman prône de rétablir la confiance entre Israéliens et
Palestiniens en assurant trois ans sans attentat aux premiers et trois
ans d'amélioration économique aux seconds.
La réaction de certains activistes palestiniens appelant à boycotter
al-Quds pour avoir parlé à Lieberman montre l'étendue de la défiance.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé "les vues
racistes" de Lieberman, qui affirme selon lui son attachement à la
solution à deux Etats tout en "magnifiant l'occupation".
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