Un policier israélien et une femme ont été tués dimanche par un Palestinien qui a été tué, alors que les autorités sont sur le qui-vive à l'approche d'importantes fêtes juives.
Cette attaque est l'une des plus meurtrières depuis le début, il y a un an, d'une vague de violences ayant fait plus de 270 morts dans les Territoires palestiniens, Israël et Jérusalem.
Elle s'est produite deux jours avant la célébration sous haute sécurité du Yom Kippour, le jour du Grand Pardon juif, et de la fête de Souccot la semaine prochaine. L'an dernier, cette période avait été ponctuée d'attentats, notamment à Jérusalem.
Selon la police israélienne, un "terroriste" qui circulait en voiture a ouvert le feu dans la matinée en direction d'une station de tramway située en face du quartier général de la police à Jérusalem-est, blessant grièvement une femme.
Il a poursuivi son chemin à grande vitesse et ouvert le feu sur une deuxième femme qui circulait à bord d'une voiture et qui a elle aussi été grièvement blessée.
La police n'a pas précisé laquelle de ces deux femmes est ensuite décédée.
L'assaillant s'est ensuite dirigé vers le quartier palestinien de Cheikh Jarrah où il a garé son véhicule. Il a alors repéré des policiers à moto qui se dirigeaient vers lui et a ouvert le feu sur eux. L'un d'eux a été grièvement blessé avant de décéder, tandis qu'un de ses collègues était plus légèrement atteint.
Lors des échanges de tirs, l'auteur de l'attaque, un Palestinien âgé de 39 ans et originaire de Silwan à Jérusalem-est, a été tué, a ajouté la police.
Le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu a félicité les "policiers qui ont agi rapidement et de
façon très ferme contre le terroriste qui a été éliminé".
Misbah Abou Sbeih, 39 ans et originaire de Silwan à Jérusalem-est occupée
Les médias et réseaux sociaux palestiniens ont révélé que l'agresseur se nommait Misbah Abou Sbeih, 39 ans, de Jérusalem-est. Ce Palestinien devait commencer à purger dimanche une peine de quatre mois de prison pour avoir agressé un policier israélien en 2013.
Selon les mêmes sources, ce Palestinien a été arrêté à de multiples reprises pour ses activités liées à l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'Islam où il lui a été interdit de pénétrer depuis des mois par les autorités israéliennes. Dans un son dernier message sur Facebook posté vendredi il évoquait son amour pour la mosquée Al-Aqsa située sur l'esplanade.
Ce site est également le premier lieu saint du judaïsme qui la désigne comme le mont du Temple détruit par les romains en 70. L'esplanade se trouve à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza s'est réjouit de cette attaque, "une réaction naturelle en réaction des crimes de l'occupant (israélien) contre notre peuple", selon le porte-parole Fawzi Barhoum.
Le Jihad islamique a lui aussi estimé qu'il s'agit d'une attaque "héroïque" contre "l'escalade des crimes de l'occupant".
La vague de violences qui secoue depuis début octobre 2015 les Territoires palestiniens, Israël et Jérusalem a coûté la vie à 232 Palestiniens, 36 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l'AFP. La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques, la plupart d'entre elles perpétrées à l'arme blanche.
(09-10-2016)
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