Israël/Palestine : l’Égypte veut organiser de nouvelles négociations pour une trêve

L’Égypte veut organiser de nouvelles négociations entre Israéliens et Palestiniens pour discuter d’une trêve durable à Gaza, où les hostilités ont repris après neuf jours d’un cessez-le-feu provisoire, a annoncé samedi le président Mahmud Abbas. Le pays, qui joue les médiateurs, "va inviter" les délégations palestinienne et israélienne "à reprendre les négociations en vue de discuter d’une trêve durable", a affirmé le président palestinien lors d’une conférence de presse au Caire à l’issue d’un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Au moins quatre-vingt-un Palestiniens ont été tués par les raids de l’aviation israélienne sur Gaza depuis la reprise des hostilités ce mardi. La trêve provisoire a volé en éclat après des tirs de roquettes palestiniens sur Israël, suivis de raids israéliens de représailles, provoquant la suspension de négociations difficiles entre les deux parties au Caire.

"Ce qui nous intéresse maintenant, c’est de mettre fin à l’effusion de sang", a affirmé Abbas samedi. Depuis le début du conflit le 8 juillet, au moins 2 097 Palestiniens ont été tués, dont 70 % de civils selon l’ONU, tandis que soixante-quatre soldats et quatre civils, dont un enfant, ont péri côté israélien. "Après l’entrée en vigueur de cette trêve, les parties peuvent s’asseoir et discuter de leurs demandes", a ajouté le président palestinien.

La délégation palestinienne "comprendra toutes les parties, y compris le Hamas", a précisé Abbas, après avoir indiqué que les dirigeants du mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza n’étaient pas opposés au rôle médiateur de l’Égypte. Le président palestinien et le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal ont eu jeudi et vendredi une série de consultations à Doha sur les moyens d’arrêter la guerre à Gaza, qui a tué près de 2 100 Palestiniens et 68 personnes côté israélien depuis le début de l’opération israélienne Bordure protectrice, le 8 juillet dernier.