vendredi 30 décembre 2016

Israël : Le voyage très polémique d'Estrosi pour soutenir Netanyahu

Le président (LR) de la métropole niçoise Christian Estrosi essuyait vendredi des critiques pour un voyage en Israël, durant lequel il a apporté son soutien au Premier ministre Benjamin Netanyahu après la résolution de l'ONU condamnant la politique de colonisation. Christian Estrosi, également président de la région Paca, a expliqué le 25 décembre sur Twitter partir en Israël pour y « témoigner [son] soutien » à Benjamin Netanyahu après le vote d'une résolution « dangereuse qui attaque la seule démocratie de la région ». L'avant-veille, le Conseil de sécurité des Nations unies avait réclamé, pour la première fois depuis 1979, l'arrêt de la colonisation dans les territoires palestiniens.

À l'issue de sa rencontre avec le dirigeant israélien, Christian Estrosi a écrit partager « une vision commune sur la lutte implacable à mener contre le terrorisme au niveau international ». L'ancien maire de Nice, où 86 personnes ont été tuées dans l'attentat du 14 juillet, a rencontré lors de son déplacement plusieurs maires de villes israéliennes, pour évoquer des thématiques municipales ou des projets de coopération. « Rien ne peut justifier le déplacement [de Christian Estrosi] en Israël aux frais de la métropole [Nice Côte d'Azur] pour soutenir Netanyahu », a dénoncé sur Twitter le chef de file de l'opposition municipale à Nice, le socialiste Patrick Allemand.

50 000 euros de dons sur les fonds Paca
« À quel titre un président de métropole et des élus métropolitains vont-ils soutenir la politique étrangère d'un État condamné par l'ONU ? » a pointé de son côté le premier secrétaire du PS dans les Alpes-Maritimes, Xavier Garcia, interrogé par l'Agence France-Presse. Lors de son voyage, Christian Estrosi a annoncé un don de 50 000 euros, de la part de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, pour un projet de reforestation du Fonds national juif (KKL), organisme paragouvernemental. Selon son site internet, le KKL est actif en Israël, à Jérusalem-Est annexé et sur le plateau du Golan annexé.
Ce voyage et cette annonce constituent « du clientélisme pur. Non seulement le contribuable paie le déplacement, mais on apprend qu'il engage la région pour acheter une clientèle », celle des « amis d'Israël », a dénoncé le chef de file des socialistes lors des dernières régionales, Christophe Castaner. « Sans se prononcer sur le fond », Christophe Castaner regrette que Christian Estrosi « conteste l'existence de la Palestine » quand la France porte « la position de l'équilibre ». La France et les États-Unis préconisent la solution des deux États, Israël et Palestine, vivant « côte à côte en paix et en sécurité ».

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