lundi 5 octobre 2015

Israël/Palestine : L'esplanade reste ouverte

Dans un entretien téléphonique avec M. Ban, le président palestinien Mahmud Abbas a demandé la protection internationale contre les attaques des colons. Les violences actuelles posent directement la question de l'attitude des autorités palestiniennes. Vont-elles s'employer à calmer le jeu ou laisser faire ? M. Abbas a dit la semaine passée à l'ONU ne plus se considérer comme lié par les accords antérieurs avec les Israéliens. Parmi ces accords figure la coopération dans le domaine de la sécurité, qui passe pour avoir grandement contribué à la relative stabilité en Cisjordanie. La fermeture de la vieille ville est perçue comme une mesure vexatoire supplémentaire par les Palestiniens. Elle concerne l'immense majorité des quelque 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est (partie de Jérusalem occupée en 1967 et annexée par Israël) qui ne vivent pas dans la vieille ville.
Pendant deux jours, seuls les Israéliens (y compris les Arabes israéliens largement solidaires des Palestiniens), les résidents de la vieille ville, les touristes, les commerçants et les élèves des écoles situées entre les remparts pourront pénétrer dans la vieille ville. L'Esplanade, troisième lieu saint des Musulmans, est restée ouverte. L'accès y était cependant interdit aux hommes de moins de 50 ans, autre disposition inacceptable pour de nombreux musulmans. En soirée, une roquette tirée depuis Gaza s'est abattue sur le sud d'Israël sans faire de victime. Il s'agit du second projectile tiré en une semaine. Au moins 8 Israéliens et 30 Palestiniens ont été tués en 2015 dans des violences liées au conflit, selon un décompte. La montée des tensions a coïncidé avec le début il y a trois semaines des grandes fêtes juives qui s'achèvent lundi.


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