L'arrivée de la Russie sur le champ de bataille a rendu la guerre encore
plus complexe, car si Moscou affirme frapper les extrémistes du groupe
Etat islamique (EI) et les "autres terroristes", l'opposition et les
pays qui soutiennent celle-ci accusent la Russie de cibler en priorité
les rebelles pour aider le régime de Bashar al-Assad.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, en trois semaines, "370
personnes ont été tuées dans des centaines de frappes russes, dont 243
combattants parmi lesquels 52 du groupe jihadiste Etat islamique, et 127
civils, dont 36 femmes et 34 enfants".
Les frappes russes cibles notamment les provinces d'Alep et d'Idleb
(nord-ouest), de Lattaquié (ouest), de Homs et Hama et la province de
Damas, tenus par les rebelles modérés ou islamistes alliés au Front
al-Nosra.
Dans la province de Lattaquié, les raids russes ont tué lundi 45
personnes, en majorité des rebelles, dont un commandant, mais aussi des
civils, dans la région montagneuse stratégique de Jabal Akrad tenue par
les insurgés, selon l'OSDH.
Seize miliciens des Forces de défense nationale (FDN), la principale
milice pro-régime, ont péri dans les combats dans cette même région, a
ajouté l'OSDH.
Alors qu'une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis mène
depuis plus d'un an des frappes contre l'EI qui occupe la moitié du
territoire syrien, le Pentagone a annoncé que Washington et Moscou
étaient "très proches" d'un accord pour éviter tout incident entre leurs
aviations qui opèrent séparément dans le ciel syrien.
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