L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a estimé
mardi qu'une solution était possible en Syrie si la Russie et les
Etats-Unis parvenaient à "travailler ensemble".
A l'issue de la première conférence internationale sur la Syrie (Genève
1), le 30 juin 2012, les grandes puissances avaient signé un plan de
règlement du conflit prévoyant une transition politique, mais qui est
resté lettre morte. "Il était peut-être trop tôt en 2012. Mais
aujourd'hui nous voyons des contacts qui n'étaient pas possibles en
2012", a estimé M. Annan.
Sur le plan militaire, Washington a affiché sa volonté d'intensifier les
bombardements aériens contre les jihadistes de l'EI en Syrie et en Irak.
"Nous prévoyons d'intensifier notre campagne aérienne, y compris avec
des appareils supplémentaires de la coalition et des Etats-Unis, pour
cibler l'EI avec des frappes plus nombreuses et plus fortes", a déclaré
le ministre américain de la Défense, Ashton Carter, devant la commission
des forces armées du Sénat.
"Nous ne nous interdirons pas de soutenir des partenaires capables de
mener à l'occasion des attaques contre l'EI, ou de mener ces missions
nous-mêmes, que ce soit par des frappes aériennes ou des actions
directes au sol", a ajouté M. Carter.
Ce dernier a laissé entendre que des militaires américains pourraient de
nouveau participer à des opérations terrestres contre l'EI, comme celle
menée la semaine dernière par des forces spéciales pour libérer 70
prisonniers du groupe jihadiste. Cette opération a coûté la vie à un
soldat américain, le premier à mourir en Irak depuis 2011.
Les Américains et leurs alliés pilotent une coalition internationale
contre l'EI et soutiennent certains rebelles syriens ennemis du régime.
De son côté, la Russie a lancé il y a près d'un mois une campagne de
bombardements aériens en Syrie. Une intervention contre le "terrorisme",
affirme Moscou. Des raids destinés à sauver le chef de l'Etat syrien,
accusent Washington et ses partenaires.
M. Carter a précisé que Washington se concentrerait désormais sur "trois
R": Raqa, Ramadi et raids. Ramadi est la capitale de la province
d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak, que les forces irakiennes tentent de
reprendre à l'EI, avec le soutien des frappes aériennes de la coalition.
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