lundi 19 octobre 2015

Algérie : Ministre algérien fouillé à Orly, un "incident regrettable"

La fouille samedi à l'aéroport parisien d'Orly du ministre algérien de la Communication est un « incident particulièrement regrettable » et les autorités françaises travaillent pour qu'un tel événement « ne se reproduise plus », a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères. « Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères. Nous travaillons avec le ministère de l'Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d'incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus », a déclaré lors d'un point de presse le porte-parole du ministère, Romain Nadal.
Le ministère algérien des Affaires étrangères avait annoncé dimanche qu'il avait convoqué l'ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, pour protester contre le traitement « inacceptable » dont a fait l'objet samedi le ministre Hamid Grine, détenteur d'un passeport diplomatique. Selon le ministère, deux cas similaires ont été enregistrés par le passé, concernant Abdesselam Bouchouareb (Industrie) et Abdelmadjid Tebboune (Habitat), mais le Quai d'Orsay n'évoque pas lundi dans sa réponse ces éventuels précédents.
Cet accroc diplomatique survient alors que les relations entre Alger et Paris, souvent compliquées, ont connu ces dernières années une évolution positive, au niveau tant politique qu'économique, sous le gouvernement socialiste de François Hollande. La mésaventure expérimentée samedi par le ministre algérien de la Communication n'est pas sans rappeler la fouille approfondie dont avait été victime en mars 2014, cette fois à l'aéroport parisien de Roissy, le ministre marocain des Affaires étrangères. Le ministère français des Affaires étrangères avait alors présenté ses excuses à Rabat et demandé au ministère français de l'Intérieur et à la société Aéroports de Paris de respecter strictement les règles et usages diplomatiques à l'égard des ministres étrangers, comme c'est le cas pour les chefs d'État.


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