mercredi 7 octobre 2015

Syrie : Intensification des frappes russes

La Russie va intensifier ses frappes en Syrie afin de préparer une offensive terrestre de l'armée de Bashar el-Assad contre le groupe État islamique (EI). Vladimir Poutine l'a annoncé après une semaine de bombardements qui ont visé 112 cibles des djihadistes. "Nous savons à quel point les opérations de ce genre – antiterroristes – sont compliquées. Et bien sûr, il est encore tôt pour tirer des conclusions, mais ce qui a été fait jusque-là mérite une très bonne appréciation", a déclaré le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, retransmise à la télévision. "Depuis le 30 septembre jusqu'à ce jour, les frappes ont touché 112 cibles. L'intensité des frappes augmente", s'est félicité M. Choïgou.
Le président russe a également évoqué une possible offensive terrestre de l'armée syrienne contre l'EI, affirmant que les prochaines opérations militaires russes dans le pays seront "synchronisées" avec celles des forces gouvernementales. Le ministre de la Défense a en outre souligné que 4 croiseurs russes de la flottille de la Caspienne ont tiré mercredi 26 missiles de croisière sur 11 cibles de l'EI en Syrie, les détruisant toutes. M. Choïgou n'a pas précisé d'où avaient tiré les navires.

Coordination entre la Russie et la coalition internationale ?
La Russie a évoqué plus tôt mercredi la possibilité de mettre en place une coordination de ses frappes en Syrie avec celles de la coalition internationale menée par les États-Unis, alors que les tensions sont fortes entre Moscou et Ankara, qui accuse l'aviation russe de violer son espace aérien. La Russie, fidèle allié du régime de Damas, mène des frappes en Syrie pour venir en aide au régime et ses avions frappent l'EI, qui contrôle la moitié du territoire syrien, ainsi que les groupes rebelles islamistes et ceux dits "modérés" qui se trouvent notamment à la lisière de la frontière turque. Les États-Unis sont quant à eux à la tête d'une coalition d'une soixantaine de pays, qui procède depuis plus d'un an à des frappes quotidiennes contre l'EI en Syrie et en Irak voisin, sans parvenir à venir à bout du groupe djihadiste.

Alliance entre Bashar et les rebelles : Hollande dément les déclarations de Poutine
François Hollande n'a pas évoqué d'alliance de l'opposition modérée syrienne avec l'armée de Bashar el-Assad, contrairement à ce qu'a affirmé Vladimir Poutine, mais il a rappelé à son homologue russe la "nécessaire présence de l'opposition syrienne" aux négociations de paix, a indiqué mercredi à la presse l'entourage du président français. "Le président a parlé de la nécessaire présence de l'opposition syrienne autour d'une éventuelle table des négociations. Le reste n'est pas une idée française", a précisé l'entourage de François Hollande.
Vladimir Poutine avait affirmé un peu plus tôt que son homologue français François Hollande lui avait proposé l'idée, "intéressante", d'"unifier les efforts" de l'armée syrienne et de l'Armée syrienne libre. Selon le chef de l'État russe, François Hollande a fait cette proposition à Paris vendredi, lors du sommet avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko.


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