lundi 9 janvier 2017

Israël/Palestine : 4 soldats israéliens tués dans une attaque au camion à Jérusalem

Quatre soldats israéliens ont été tués dimanche lorsqu'un Palestinien a lancé son camion contre un groupe de militaires en excursion à Jérusalem.
Il s'agit de l'une des attaques les plus meurtrières depuis le début d'une vague de violence entre Israéliens et Palestiniens à l'automne 2015.
Le chauffeur du camion a été identifié par les médias palestiniens comme étant Fadi al-Qanbar, un habitant de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Il a été tué par balles sur place, a rapporté la police. Dix-sept soldats ont été blessés, selon l'armée.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que l'assaillant, "selon toutes les indications, soutient l'EI".
Il n'a pas précisé de quels éléments il disposait pour évoquer le groupe extrémiste qui n'a pas revendiqué d'attaques d'ampleur en Israël.
Netanyahu tente souvent de dresser un parallèle entre Israël confronté à des attaques palestiniennes et d'autres pays visés par des attaques jihadistes.
"Nous savons que les attentats se succèdent, de la France à Berlin et maintenant à Jérusalem, et il est probable qu'il y ait un lien entre eux", a-t-il dit dimanche.
Mais la vague de violences qui a frappé Israël depuis l'automne 2015 est liée au conflit israélo-palestinien, centré principalement autour de disputes sur le territoire, les Palestiniens revendiquant un Etat indépendant sur leurs terres occupées par Israël depuis près d'un demi-siècle.
Les soldats visés dimanche participaient avec des centaines d'autres à une sortie sur l'un des sites d'où l'on a l'une des vues les plus spectaculaires sur Jérusalem et sa vieille ville.
Les soldats sont fréquemment emmenés sur cette promenade pour les sensibiliser à l'histoire de cette ville qui est au coeur du conflit entre Israël et les Palestiniens, chaque camp revendiquant notamment la souveraineté sur sa partie orientale.
Une vidéo mise en ligne montre un petit camion de chantier blanc sortir de la route et semer la panique parmi les soldats tout juste descendus de leurs cars. Il fait ensuite marche arrière et repasse au même endroit, puis s'arrête, vraisemblablement stoppé par des tirs.
Lea Schreiber, guide civile, a raconté qu'elle conduisait l'un des groupes de soldats quand le camion a dévié de trajectoire.
"Tout le monde hurlait dans tous les sens. On leur ordonnait de s'abriter derrière un muret parce qu'on craignait une seconde attaque", a-t-elle dit.

(08-01-2017 )

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