Après l’indignation toute sélective de François Hollande, Laurent Fabius a finalement appelé jeudi soir Israël à "exercer la plus grande retenue" lors de son opération terrestre dans la bande de Gaza. Une opération qui suscite une "très vive préoccupation" à Paris, a insisté le ministère français des Affaires étrangères. L’annonce du début d’une offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza représente un revers pour la France et son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, qui a prévu de se rendre vendredi en Égypte et en Israël. "Il est essentiel de protéger les populations civiles et d’éviter de nouvelles victimes", a expliqué le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, dans un communiqué.
Le communiqué confirme par ailleurs que Laurent Fabius se rendra vendredi "dans la région", "pour soutenir les efforts en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une trêve durable qui réponde aux besoins sécuritaires d’Israël et aux besoins humanitaires et économiques palestiniens". L’annonce d’une visite du ministre français en Égypte et en Israël avait été faite un peu plus tôt par le président français François Hollande.
"Tout doit être fait dans les jours qui viennent pour que la diplomatie réussisse, sinon il y aura une intervention au sol des Israéliens" qui s’y "préparent", avait déclaré le président français à des journalistes en marge d’un déplacement en Côte d’Ivoire. "Ils s’y préparent en demandant aux populations civiles de se retirer et en faisant clairement apparaître qu’ils y sont prêts. C’est pour cela que l’on demande à tous les pays qui peuvent influencer le Hamas" de faire pression, avait ajouté François Hollande, selon qui "le pays-clé, c’est l’Égypte".
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