samedi 25 juin 2016

Libye : L'armée gouvernementale repousse une offensive de Daesh

Les forces progouvernementales libyennes ont repoussé vendredi une nouvelle contre-offensive des djihadistes retranchés dans leur fief de Syrte (centre-nord) après de « féroces » combats, selon un communiqué militaire. À la faveur d'une offensive lancée le 12 mai pour reprendre Syrte au groupe Daesh qui s'est autoproclamé État islamique, les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) sont entrées le 9 juin dans la cité et assiègent depuis les djihadistes dans une zone de 5 kilomètres carrés qui s'étend du centre de la ville côtière jusqu'à la mer, au nord. Les pro-GNA peinent toutefois à progresser dans cette zone en raison de la forte résistance des djihadistes qui mènent des contre-attaques, des attentats-suicides et à la voiture piégée notamment. Située à 450 kilomètres à l'est de la capitale Tripoli, Syrte est le principal fief des djihadistes en Libye, qu'ils contrôlent depuis juin 2015.
Vendredi avant l'aube, les pro-GNA ont « repoussé une nouvelle contre-offensive de Daesh près de la route côtière au prix de violents combats qui ont contraint les djihadistes à reculer », a indiqué un communiqué des forces progouvernementales en utilisant un acronyme en arabe de Daesh. Celles-ci n'ont pas fait état de victime dans leurs rangs mais ont affirmé que 10 djihadistes avaient péri dans les combats. Pour freiner la progression des pro-GNA, les djihadistes ont déployé des francs-tireurs sur les toits et disséminé des engins explosifs dans la zone résidentielle où ils se sont retranchés.
Durant leur offensive, les pro-GNA ont reconquis plusieurs localités et positions occupées par Daesh depuis la ville de Misrata, siège du commandement de l'opération militaire, jusqu'à Syrte, 200 kilomètres plus à l'est. Les forces du GNA sont composées de milices issues des villes de l'ouest, principalement celles de Misrata qui s'étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Muammar Kadhafi en 2011. Depuis le 12 mai, plus de 200 membres des forces pro-GNA ont été tués et plus de 600 blessés, selon un décompte de l'Agence France-Presse réalisé à partir de sources médicales et militaires.

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