Si les violences de la guerre ont diminué, un retour à la normale n'est
pas encore à l'ordre du jour dans de nombreuses localités.
"Les gens ne peuvent vaquer tranquillement à leurs affaires. Ils sont
dans la même routine car dès qu'il y a un survol d'un avion militaire,
ils descendent dans les abris", a ainsi affirmé à l'AFP via internet
Hassan Abou Nouh, un militant de Talbissé.
Cette localité de la province de Homs (centre) est l'une de celles
censées être comprises dans l'accord de trêve, dont les mouvements
jihadistes Etat islamique (EI) et Front Al-Nosra, branche syrienne
d'Al-Qaïda, sont exclus.
Ces groupes continuent d'être visés par les frappes du régime, de la
Russie ou de la coalition internationale antijihadistes dirigée par
Washington.
Profitant de l'accalmie précaire, des manifestations antirégime de
quelques dizaines de personnes ont refait surface dans des localités
rebelles après près de trois ans de silence dû à l?intensification des
hostilités.
"Daraya ne cèdera pas", lisait-on mardi sur une bannière lors d'une
manifestation dans cette ville rebelle assiégée par le régime et située
au sud-ouest de Damas, selon des photos relayées par des militants.
Lundi, quelques dizaines de personnes manifestant dans la partie rebelle
d'Alep (nord) avaient porté une banderole sur laquelle était écrit "le
peuple veut la chute du régime", leitmotiv du "printemps arabe" de 2011
et repris en choeur par des dizaines de milliers de Syriens au début de
la révolte.
Après la répression sanglante de manifestations pacifiques entamées en
2011 pour réclamer des réformes, le pays s'est enlisé dans une guerre
destructrice et plus de la moitié de la population a été jetée hors de
chez elle, marginalisant presque complètement tout mouvement pacifique.
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