Mettant à profit cette trêve sans précédent, l'ONU a dit qu'elle allait
porter assistance dans les prochains jours à 154.000 personnes dans des
localités assiégées. Des aides ont été livrées lundi à Mouadamiyat
al-Cham, ville rebelle encerclée par l'armée de Bashar au sud-ouest de Damas.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a demandé mardi la
fermeture de la frontière turco-syrienne afin de couper les voies
d'approvisionnement des "terroristes", y compris par le biais de convois
humanitaires.
"La résolution des problèmes humanitaires et la restauration du pays
détruit par la guerre ne seront possibles que grâce au maintien d'un
cessez-le-feu durable et à la mise en place d'un dialogue intersyrien
sur l'avenir du pays", a-t-il estimé.
Autre allié militaire de Damas, le chef du hezbollah chiite libanais
s'est déclaré mardi "heureux de cette trêve". "Inchallah, elle se
poursuivra et mènera à un règlement politique", a ajouté Hassan
Nasrallah dans un discours diffusé par la chaîne Al-Manar.
De son côté, l'influent vice-Premier ministre turc Yalçin Akdogan a
critiqué mardi lors d'un entretien avec l'AFP la stratégie des
Etats-Unis en Syrie.
Il les a appelés à cesser de "faire confiance à un petit groupe
terroriste", en référence à la milice kurde syrienne des YPG, qui
contrôle une bonne partie du nord syrien le long de la frontière turque
et qui est en première ligne des combats contre l'EI.
A Washington, le chef des forces de l'Otan en Europe a lui accusé Moscou
et Damas d'utiliser délibérément le flot des réfugiés fuyant la Syrie
"comme une arme" pour déstabiliser l'Europe.
Le général américain Philip Breedlove a assuré que leurs bombardements
aériens visaient à chasser des Syriens "pour faire en sorte qu'ils
deviennent le problème de quelqu'un d'autre".
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