Depuis septembre, plus de 50 avions de combat russes ont visé des
milliers de « cibles terroristes » en cinq mois de raids aériens
intenses. La force de frappe russe a permis à l'armée syrienne
d'engranger des victoires alors qu'elle se trouvait en mauvaise posture
l'été dernier. Les Occidentaux ont toutefois accusé la Russie de
privilégier, notamment pendant les premiers mois, les frappes sur les
rebelles plutôt que sur l'organisation djihadiste État islamique. Le
Kremlin indique que la décision du président russe fait l'objet d'un
accord avec son homologue syrien, qui a convenu que « l'intervention des
forces aériennes russes avait permis de radicalement changer la
situation dans la lutte contre le terrorisme, de désorganiser les
infrastructures des combattants [ennemis] et de leur porter un coup
important ».
À New York, l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine a indiqué que
la diplomatie russe avait reçu l'ordre « d'intensifier [ses] efforts
pour aboutir à un règlement politique en Syrie ». À Genève, l'opposition
syrienne a accueilli l'annonce avec prudence, déclarant attendre d'en
vérifier les effets sur le terrain et redouter une « ruse » du Kremlin.
Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a de son
côté estimé que « si les annonces d'un retrait des troupes russes se
concrétisent, cela augmente la pression sur le régime du président Assad
pour négocier enfin de façon sérieuse à Genève une transition politique
».
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