L'armée de Bashar, appuyée par l'aviation russe, est entrée jeudi dans la
ville antique de Palmyre, contrôlée depuis près d'un an par le groupe
extrémiste État islamique (EI), rapporte l'Observatoire syrien des
droits de l'homme (OSDH) et une source militaire. "Les forces du régime
sont entrées dans Palmyre du côté sud-ouest, dans le quartier al-Gharf à
l'issue de combats contre l'EI", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane,
directeur de l'Observatoire, précisant que l'armée avançait "lentement
en raison des mines" plantées par les djihadistes. Une source militaire
syrienne a affirmé de son côté à l'AFP que "l'armée est entrée du côté
nord-ouest après avoir pris le contrôle d'une partie de la Vallée des
tombeaux", où se trouvent les célèbres tours funéraires de la cité
antique. "Les violents combats se poursuivent (contre Daesh) dans la
zone", a-t-elle ajouté.
Appuyée par l'aviation russe, l'armée de Bashar a commencé le 7 mars une bataille
pour reprendre la ville inscrite par l'Unesco au patrimoine de
l'humanité et prise par Daesh en mai 2015. Depuis sa prise de contrôle,
le groupe extrémiste y a détruit de nombreux trésors archéologiques
comme le célèbre arc de Triomphe, les temples de Bêl et de Baalshamin ou
encore des tours funéraires symboles de l'essor de cette ville dans les
premiers siècles après Jésus-Christ. Le directeur des Antiquités et des
Musées de Syrie a assuré jeudi que deux temples détruits par le groupe Daesh auto-proclamé
État islamique (EI) dans la ville seront reconstruits après la
"libération prochaine" de la ville. Les forces pro-régime sont aux
entrées ouest de cette ville du centre de la Syrie, prise par Daesh en
mai 2015 et où les djihadistes ont procédé à des destructions.
Deux des plus beaux temples détruits
"Je suis tellement content que la libération (de Palmyre) approche
(...), que le cauchemar prenne fin avant qu'il ne soit trop tard,
c'est-à-dire que nous évitions une destruction totale de la ville
antique", a déclaré à l'AFP Maamoun Abdelkarim. Depuis que l'EI a pris
Palmyre, "combien de fois avons-nous eu les larmes aux yeux car nous
nous sentions impuissants à sauver une civilisation menacée de
disparaître devant nos yeux", a-t-il ajouté.
"J'ai peur de découvrir des destructions plus importantes, j'espère ne
pas vivre un autre cauchemar en découvrant la réalité", a dit Maamoun
Abdelkarim. "C'est sûr et certain, nous allons reconstruire les deux
temples (de Bêl et Baalshamin) sous la supervision de l'Unesco et
d'autres organismes internationaux", a-t-il ajouté. "Nous sommes décidés
à faire revenir la vie à Palmyre comme elle l'était auparavant." Selon
Maamoun Abdelkarim, qui a dit qu'il se rendrait à Palmyre dès que
l'armée en aura repris le contrôle, la cité de plus de 2 000 ans "n'est
pas un patrimoine syrien, mais (...) un patrimoine universel à
partager". "La libération de Palmyre entrera dans l'Histoire, en tout
cas dans celle du Moyen-Orient, car elle aura permis de sauver une
civilisation menacée de disparition", a-t-il jugé. "Pour moi, c'est
aussi important que la libération de la Normandie (en 1944) par les
Alliés durant la Seconde Guerre mondiale."
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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