Le Hamas a annoncé jeudi avoir donné son accord à un cessez-le-feu temporaire demandé par l’Onu pour des raisons humanitaires.
"Le groupe donne son accord à un cessez-le-feu de cinq heures"
commençant jeudi à 10H00 (07H00GMT), a déclaré le porte-parole du Hamas
Sami Abu Zukhri dans un communiqué.
Plus tôt, l’armée israélienne a déclaré qu’elle avait accepté une
demande des Nations unies d’arrêt de ses attaques sur la bande de Gaza,
qu’un responsable de l’ONU a qualifié de "pause humanitaire".
Mais elle a prévenu que si le mouvement islamiste palestinien "Hamas ou
d’autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre
humanitaire", elle y "répondrait fermement".
L’annonce d’Israël intervient après une nouvelle journée sanglante,
l’armée bombardant massivement Gaza et le Hamas tirant des dizaines de
roquettes sur le territoire israélien, au lendemain de l’échec d’un
cessez-le-feu proposé par l’Egypte, accepté par l’Etat hébreu mais
rejeté par le mouvement palestinien.
Au moins 25 Palestiniens dont huit enfants ont été tués mercredi, selon
les secours palestiniens. Quatre des enfants ont péri dans un
bombardement qui a détruit une cahute de pêcheurs sur une plage de la
ville de Gaza, près du port, où se trouvait un groupe d’enfants, tout
près d’un hôtel utilisé par les journalistes.
L’armée israélienne a indiqué enquêter "consciencieusement" sur
l’incident "tragique" tout en notant que "selon les résultats
préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas, une
organisation considérée comme "terroriste" par Israël, Washington et
l’Union européenne.
Au total 225 Palestiniens ont été tués et plus de 1600 blessés, en neuf
jours d’offensive, selon un dernier bilan des services d’urgences
palestiniens.
Côté israélien, un civil de 37 ans a été tué par un tir de roquette près
de la frontière de Gaza. Selon Israël, plus d’un millier de roquettes
ont atteint son sol en neuf jours et plus de 250 ont été détruites par
le système de défense Iron Dome.
Pour tenter de trouver un compromis afin de mettre fin au bain de sang,
de nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les
médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire.
Le numéro deux du Hamas, Moussa Abu Marzuk, a réclamé des
modifications à la première mouture de l’initiative égyptienne que le
mouvement avait rejetée mardi, a précisé à l’AFP Azzam al-Ahmed, un
responsable du Fatah du président Mahmud Abbas.
Il souhaite notamment que la proposition de trêve inclut l’ouverture des
points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de
Palestiniens.
M. Abbas devait lui aussi rencontrer les dirigeants égyptiens, alors que
le secrétaire d’Etat américain John Kerry a indiqué que son pays "fait
tout" pour arracher un accord de cessez-le-feu.
Arguant du refus d’une trêve par le Hamas, le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu avait "intensifié" la campagne militaire contre
Gaza, un territoire minuscule de 362 km carrés où s’entassent dans la
misère 1,8 million d’âmes soumises à un blocus israélien depuis des
années.
Après avoir reçu à Jérusalem la chef de la diplomatie italienne Federica
Mogherini, dont le pays préside l’UE, M. Netanyahu a affirmé que "le
Hamas porte toute la responsabilité de la poursuite de la violence".
Avant l’aube, l’armée israélienne avait appelé par sms, messages
téléphoniques et tracts, quelque 100 000 habitants du nord de Gaza à
quitter les lieux en prévision de bombardements massifs.
Mais aucune fuite massive d’habitants n’a été constatée, beaucoup soulignant n’avoir nulle part où aller.
"Ils larguent ces tracts depuis leurs avions pour dire aux gens
ordinaires d’évacuer. Mais où devons-nous aller ? Mieux vaut rester et
mourir dans nos maisons", s’est exclamé Fayçal Hassan.
L’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a
indiqué accueillir désormais 21 000 réfugiés, dont un grand nombre
dorment à même le sol faute de places.
Les forces israéliennes n’ont cependant pas engagé d’opérations au sol,
bien que des troupes d’infanterie et chars ont été ostensiblement
déployés aux abords de Gaza et 40 000 réservistes mobilisés.
Pour Giora Eiland, ex-directeur du Conseil national de sécurité
israélien, l’offensive terrestre est le seul moyen de "détruire" le
réseau de tunnels construit par le Hamas pour transporter les armes. "Il
semblerait qu’on aille dans cette direction".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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