Le front populaire de libération de la Palestine avait à cette époque mit en garde dans un communiqué l’ambassade palestinienne de remettre Nayef aux autorités israéliennes, faisant porter à l’ambassadeur palestinien Ahmad Al Madbouh, en sa qualité personnelle ou officielle, la responsabilité des conséquences politiques ou autres résultant d’une telle décision. Par la suite, le front populaire avait déclaré que : « Nayef s’était réfugié à l’ambassade palestinienne la considérant comme le seul lieu naturel pouvant lui assurer ainsi qu’à tout palestinien ou palestinienne la protection juridique et politique. » Il poursuit : « Malheureusement, l’ambassadeur Al Madbouh a exercé toutes les pressions psychologiques possibles ainsi que des menaces directes de le remettre aux autorités bulgares… ou bien de quitter l’ambassade. »
Qui est le prisonnier Martyr Nayef ?
Omar Nayef est né en 1964, il a été arrêté le 15 novembre 1986 après avoir mené une opération à Al Qods où il a tué un colon. Il a été condamné à la prison à vie. Il a été « libéré » le 20 mai 1990 pour raison de santé et envoyé dans un hôpital palestinien. De là il s’est échappé et a pu sortir de Palestine occupé et il est finalement allé en Bulgarie où il s’est marié et eu avec sa femme bulgare 3 garçons.
La famille de Nayef confirme qu’elle n’a aucune information sur ce qu’il s’est passé indiquant que Omar avait reçu des menaces et qu’il se protégeait à l’intérieur de l’ambassade après que les autorités bulgare aient reçu une demande d’Interpol pour sa remise aux autorités d’occupation.
La mort de Nayef intervient au lendemain du retour du premier ministre bulgare Boïko Borissov d’Israël terminant une visite de deux jours. Un responsable du ministère de l’intérieur bulgare Gorgui Kostov a déclaré vendredi 26 février le jour du décès de Nayef que lors de cette rencontre en Israël la question de la remise de Nayef a été abordée.
Cette rencontre met en avant 3 éventualités ou seraient impliquées l’entité sioniste :
La première : le Mossad a tué Nayef avec ses agents,
La seconde : un employé de l’ambassade ou un autre individu connaissant bien le bâtiment soumit à des mesures de sécurité renforcées a exécuté l’assassinat sur ordre du Mossad,
La troisième : une coopération israélo-bulgare pour le tuer dans le cadre d’une coordination sécuritaire rapprochée entre les deux parties avec la collaboration d’un employé de l’ambassade
Nous nous posons des questions quant à savoir pourquoi aucune protection ne lui a été assurée par les Bulgares ou l’autorité palestinienne
Il est évident que cet assassinat met clairement en évidence le fait que l’entité sioniste a recommencé ses assassinats en Europe, sans que les dirigeants européens ne déclarent la moindre chose et la question maintenant est qui sera le prochain sur la liste sachant qu’il y a en Europe beaucoup d’anciens prisonniers libérés ayant le statut de réfugiés politiques ainsi que de nombreux militants.
Nous nous rappelons à cette occasion le premier de nos martyrs en Europe et plus précisément en France. Mahmoud Al Hamchari est mort des suites d’un attentat en janvier 1973 à Paris, exécuté par le Mossad israélien. Il était inscrit avec d’autres responsables palestiniens sur la liste Golda, du nom du Premier ministre sioniste Golda Meir qui avait donné l’ordre de liquider certains responsables de l’OLP.
Gloire à nos martyrs et liberté pour les prisonniers
Vive la Palestine libre et indépendante de la mer au Jourdain avec pour capital Al Qods
Union des associations et institutions palestiniennes en France
Mercredi, 2 mars 2016
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