La coalition arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien a mené
mercredi d'intenses raids aériens sur la capitale Sanaa, alors qu'au
moins 20 rebelles ont été tués dans des affrontements dans le centre du
pays, selon des témoins et des sources militaires.
La base aérienne d'Al-Dailami jouxtant l'aéroport international de Sanaa
et le QG du chef d'état-major dans le centre-ville ont été visés dans
la matinée par des avions de combat, ont rapporté des témoins.
Dans la nuit, des frappes ont visé le commandement des forces spéciales
et des positions tenues par les rebelles chiites Houthis et leurs alliés
--des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh--
dans le sud et le nord de Sanaa, marquant une reprise des raids sur la
capitale après une pause de deux jours, ont ajouté les mêmes sources.
Ces frappes sont intervenues au moment où des forces progouvernementales
yéménites et des troupes de la coalition arabe poursuivaient leurs
opérations au sol dans la province voisine de Marib en bombardant les
positions rebelles dans leur tentative de progresser vers Sanaa, selon
des sources militaires.
En outre, au moins 20 rebelles ont été tués et des dizaines blessés dans
des combats avec les forces loyalistes à Mekyras, localité de la
province de Baida (centre), a indiqué à l'AFP le général Saleh Mohamed
al-Juaimalani.
Il a ajouté que ses hommes avaient reconquis une position stratégique
dans cette région, située aux confins de la province d'Abyane, reprise
cet été aux rebelles en même temps que quatre autres provinces, dont
Aden, dans le sud du pays.
L'Arabie Saoudite a pris la tête en mars d'une coalition arabe pour
empêcher les rebelles de prendre le contrôle de tout le Yémen, son
voisin du sud. La "menace iranienne" a été invoquée par les monarchies
sunnites du Golfe. Outre l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis sont
très impliqués dans les opérations.
La guerre au Yémen a fait près de 5.000 morts et quelque 25.000 blessés
depuis le début de l'intervention de la coalition arabe, selon l'ONU.
Sur le plan diplomatique, le président Abd Rabbo Mansour Hadi, en exil
en Arabie Saoudite, s'est entretenu mardi soir à Ryad avec le médiateur
de l'ONU pour le Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed qui a repris ses
consultations pour relancer les pourparlers de paix.
Selon l'agence officielle Saba, M. Hadi a répété ses conditions pour la
tenue de tels pourparlers, exigeant au préalable la mise en oeuvre par
les rebelles de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU qui
les somme de se retirer des territoires conquis depuis 2014.
Pour M. Hadi, qui a reçu mardi séparément les ambassadeurs des
Etats-Unis, de France et de Russie, il revient à la communauté
internationale d'"exercer des pressions" sur les rebelles pour qu'ils
acceptent la résolution 2216 et "commencent à la mettre en oeuvre sans
aucune condition".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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