L'Occident est ébranlé par la puissance du groupe Etat islamique, qui ne
paraît pas affaibli par les raids de la coalition conduite par les
États-Unis, et par l'afflux d'un demi-million de migrants, dont plus de
la moitié sont Syriens.
Plusieurs pays voient désormais Bashar comme un moindre mal, au vu des
atrocités particulièrement spectaculaires commises par l'EI, notamment
les décapitations, les viols et la destruction de monuments appartenant
au patrimoine de l'Humanité.
Mais l'opposition insiste sur le fait que les forces loyales à Bashar ont
massacré bien plus de Syriens que l'EI et que ce régime a toujours
voulu se présenter comme la seule alternative aux extrémistes.
"Le régime a favorisé la croissance de l'EI et son expansion en Syrie
s'est faite au détriment de la révolution, et non au détriment du
régime", assure Mamun Abou Omar, un militant à Alep.
De nombreux opposants voient dans l'assouplissement des Occidentaux
vis-à-vis d'Assad le dernier exemple de la confusion caractérisant leur
politique syrienne.
"C'est incroyable la manière dont l'Iran et la Russie fournissent un
soutien au régime, alors que les (pays appartenant) aux 'Amis de la
Syrie' (coalition soutenant l'opposition) affichent leur rivalité",
peste Samir Nashar, un dirigeant de la Coalition de l'opposition. Ils
sont ainsi incapables de "présenter un front commun", regrette-t-il.
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