Sur le terrain, Bashar a perdu en quatre ans et demi les deux-tiers du
pays au profit de l'EI ou des rebelles islamistes et du Front Al-Nosra,
branche syrienne d'Al-Qaïda.
Le territoire qu'il contrôle est toutefois stratégique car il comprend
la capitale Damas, Homs et Hama dans le centre, le littoral et une
partie d'Alep, soit des régions où vit 50% de la population encore
présente en Syrie.
Mais l'atout maître du monstre de Damas est qu'il peut compter sur les alliés
indéfectibles que sont la Russie et l'Iran face aux tergiversations et
la pusillanimité des ses adversaires, qui réclamaient son départ
immédiat et inconditionnel.
Pour Muriel Asseburg, chercheuse à l'Institut allemand pour les affaires
internationales et de sécurité, le chef de l'Etat est encore au pouvoir
aujourd'hui parce que "ses opposants sont trop divisés et réticents à
s'impliquer directement ou à soutenir les rebelles syriens".
En revanche, "ses soutiens lui ont toujours donné un fort appui
militairement, politiquement, diplomatiquement et financièrement".
Le chercheur Yezid Sayigh, du Centre Carnegie pour le Moyen-Orient,
pense aussi que sa longévité ne vient pas de sa force mais plutôt de la
faiblesse de ses adversaires.
"Le problème principal est que les puissances occidentales n'ont jamais
voulu et ne veulent toujours pas s'impliquer en Syrie et elles ne savent
pas quoi faire avec l'EI", estime-t-il.
"Les Russes ont bougé intelligemment, ils ont modifié l'équilibre des
forces pour donner du temps à Assad et ont mis les Américains sur la
défensive sans toutefois qu'il y ait un réel changement sur le terrain".
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