vendredi 13 janvier 2012

Palestine : Les Palestiniens poursuivent leurs démarches à l'ONU et contre l'occupation

Le président palestinien Mahmud Abbas a indiqué que les démarches pour obtenir l’adhésion à l’ONU d’un Etat de Palestine et la condamnation de l’occupation israélienne se poursuivaient malgré les "rencontres exploratoires" avec Israël en Jordanie.
"Nous ne nous tournerons vers aucune organisation avant le 26 de ce mois à l’exception de deux : nous allons poursuivre nos efforts au Conseil de sécurité (pour l’adhésion d’un Etat de Palestine, NDLR) et continuer à nous adresser à Genève sur la quatrième Convention de Genève", a déclaré Mahmud Abbas, en allusion au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
"Nous voulons déposer une plainte contre l’occupation, qui viole la Convention de Genève" sur la protection des civils, a-t-il précisé dans un discours lors d’une réunion jeudi du Conseil consultatif de son mouvement le Fatah, ont affirmé des participants à l’AFP.
S’agissant de la demande d’adhésion à l’ONU déposée au Conseil de sécurité, le président palestinien a rappelé que le vote pouvait intervenir à n’importe quel moment à l’initiative d’un Etat membre du Conseil.
"Pour le reste, nous pouvons attendre après le 26, l’échéance fixée par le Quartette international à ses efforts pour rapprocher les points de vue palestinien et israélien", a ajouté Abbas, en référence au Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU).
"S’il y a une base de discussions agréée, nous négocierons. Pour le moment, il n’y a aucun accord là-dessus", a-t-il souligné, au sujet des "rencontres exploratoires" entre délégués israéliens et palestiniens qui se sont tenues les 3 et 9 janvier en Jordanie.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat avait affirmé mercredi à l’AFP que "l’année 2012 serait l’année des démarches palestiniennes à l’ONU".
Mahmud Abbas a par ailleurs affirmé vouloir surmonter les obstacles à la réconciliation avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
"Il y a des gens (...) que je ne souhaite pas désigner qui ne veulent pas de réconciliation", a-t-il dit. "Nous ne permettrons à personne de se mettre en travers de notre chemin si nous parvenons à une entente", a-t-il ajouté.
Un responsable du Fatah, Amin Maqbul, avait imputé jeudi le blocage de la réconciliation aux dissensions entre le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, et des dirigeants du mouvement à Gaza.
"Il y a des forces au Hamas, à Gaza, qui ne veulent ni la réconciliation ni renoncer à leur empire, leur argent ou leur influence", avait déclaré Maqbul.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh a au contraire dénoncé jeudi "des pressions externes et des ingérences israéliennes" contre la réconciliation.

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