La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, s’oppose à toute sanction contre la Syrie et à l’éventuel envoi de troupes étrangères dans ce pays, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Nous ne soutiendrons aucune sanction" contre Damas, a déclaré Lavrov lors d’une conférence de presse, ajoutant que tout Etat qui souhaite une intervention militaire en Syrie ne recevrait "aucun mandat du Conseil de sécurité de l’ONU".
Sergueï Lavrov a indiqué que la Russie userait de son veto pour bloquer toute proposition visant à recourir à une intervention militaire en Syrie, après des déclarations en ce sens effectuées samedi par l’émir du Qatar.
"Si quelqu’un veut à tout prix recourir à la force, il est peu probable que nous puissions nous y opposer. Mais que cela reste à leur propre initiative et relève de leur conscience. Ils n’auront aucun mandat du Conseil de sécurité de l’ONU", a ajouté le chef de la diplomatie russe.
L’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s’est dit favorable samedi à l’envoi de troupes arabes en Syrie, afin de "mettre fin à la tuerie" dans le pays, secoué depuis dix mois par une révolte populaire réprimée dans le sang, la première prise de position de ce type d’un dirigeant arabe.
Damas a répondu mardi que la Syrie rejetait le déploiement de troupes arabes proposé par le Qatar, afin de faire cesser les violences dans le pays, affirmant que le peuple syrien y fera face.
La Russie, allié traditionnel de Damas, a jusqu’ici bloqué tous les projets de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression de la contestation par le régime de Bashar al-Assad, et s’est attirée les critiques de l’Occident.
En décembre, Moscou a proposé une résolution condamnant les violences perpétrées "par toutes les parties, y compris l’usage disproportionné de la force par les autorités syriennes". Mais les puissances occidentales ont jugé ce texte trop timoré.
Aux yeux de Lavrov, ceux qui critiquent le projet de résolution russe oublient de prendre en compte les agissements en Syrie "d’extrémistes armés de l’opposition contre des bâtiments publics, des hôpitaux, des écoles, et les actes de terreur qui sont perpétrés".
"Pourquoi ne devrions-nous pas parler de cela ? Nos partenaires occidentaux ont une approche partiale", a-t-il ajouté.
Moscou s’oppose fermement à toute ingérence dans la crise syrienne et est contre un embargo du Conseil de sécurité de l’ONU sur les livraisons d’armes à la Syrie, dont Moscou est le principal fournisseur depuis la période soviétique.
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