Une dernière réunion exploratoire entre Israéliens et Palestiniens devait se tenir mercredi en Jordanie pour examiner la possibilité d’une relance des négociations de paix, alors que les quatre précédentes n’ont produit aucun résultat tangible.
La chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Catherine Ashton, en visite dans la région, a appelé à Gaza à "faire continuer ces discussions et augmenter leur potentiel de devenir de véritables négociations".
Une "dernière rencontre exploratoire aura lieu mercredi à Amman", a indiqué à l’AFP un responsable palestinien sous le couvert de l’anonymat en excluant toute prolongation après cette date.
Le président palestinien Mahmud Abbas a néanmoins laissé entendre qu’il pourrait renoncer à exiger un arrêt de la la colonisation israélienne pour reprendre les négociations de paix si les deux parties s’entendaient sur le tracé des frontières.
"Si nous délimitons les frontières, il est possible de revenir aux négociations mais les Israéliens ne veulent pas délimiter les frontières", a-t-il affirmé lors d’une rencontre en Jordanie avec le roi Abdallah II, cité par l’agence officielle palestinienne WAFA.
"Après la fin de ces réunions exploratoires il y aura une phase d’évaluation et de consultations, avec Sa Majesté le roi Abdallah II, et nous avons une réunion avec le comité de suivi arabe le 4 février, et une décision sera prise à ce moment-là", a-t-il ajouté.
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE et ONU) a appelé le 26 octobre les deux parties à présenter leur position sur le tracé des frontières et la sécurité dans un délai de trois mois.
Les négociateurs palestiniens considèrent que le délai expire le 26 janvier alors qu’Israël affirme qu’il court à partir de la première rencontre à Amman, le 3 janvier, et arrive donc à échéance le 3 avril.
"Nous avons présenté ce qui nous était demandé mais le gouvernement israélien n’a pas présenté sa vision d’une solution, seulement des têtes de chapitre sans aucun contenu", a déploré le responsable palestinien.
"Il y a une dernière chance, cette dernière rencontre aujourd’hui, et nous espérons que le gouvernement israélien changera sa méthode et présentera ce qui est exigé de lui", a-t-il ajouté.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a estimé qu’"en cas d’échec des réunions exploratoires, la partie palestinienne aura rempli ses obligations envers la communauté internationale et pourra choisir comment préserver ses droits et intérêts nationaux", évoquant la demande d’adhésion à l’ONU d’un Etat de Palestine.
"Mr. Abbas m’a donné instruction de me rendre dans les cinq pays qui viennent d’entrer au Conseil de sécurité pour en savoir plus sur leur position et les amener à en adopter de plus positives" envers cette candidature, a-t-il indiqué.
Les rencontres "exploratoires" d’Amman sont les premières depuis l’arrêt des négociations de paix en septembre 2010.
Arrivée mardi pour une visite de trois jours dans la région, Mme Ashton devait s’entretenir mercredi après-midi avec le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et dans la soirée avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avant de rencontrer Mahmud Abbas en Jordanie jeudi.
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