vendredi 1 avril 2016

Israël/Palestine : Le cas du soldat Franco-Israélien accusé d'avoir achevé un Palestinien divise le pays

Le cas d'un soldat israélien, accusé d'avoir achevé d'une balle dans la tête un assaillant palestinien blessé et à terre, divise profondément le pays.
Vendredi, la justice militaire a ordonné que ce soldat, un Franco-Israélien de 19 ans, soit transféré d'une prison militaire vers sa base, où il sera mis aux arrêts, a indiqué l'armée.
Une nouvelle audience est prévue mardi devant une cour d'appel militaire dans cette affaire, a précisé l'armée dans un communiqué.
Un juge militaire avait déjà ordonné le soldat soit mis aux arrêts, un régime présumé moins rigoureux que la détention en prison militaire.
L'accusation avait fait appel, mais la décision a été confirmée vendredi.
Jeudi, l'accusation avait indiqué enquêter contre le soldat pour "homicide volontaire", et non pas pour la qualification plus grave d'assassinat qui, selon les médias, était envisagée initialement par les enquêteurs.
Le soldat, dont les médias ne peuvent pas diffuser ni l'image ni l'identité en raison de la censure militaire, est accusé d'avoir achevé d'une balle dans la tête, le 24 mars, un Palestinien blessé et à terre qui avait auparavant tenté d'attaquer des soldats israéliens au couteau.
Les faits se sont déroulés à Hébron, une ville de Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Ils ont été documentés par une vidéo prise par un militant palestinien d'une célèbre organisation israélienne de défense des droits de l'Homme, B'Tselem, qui s'est propagée sur les réseaux sociaux.
Le Palestinien de 21 ans, agonisant, ne semblait plus représenter le moindre danger pour les soldats et les infirmiers alentours.
Le cas du soldat divise profondément les Israéliens, entre ceux qui plaident pour le respect par l'armée de valeurs éthiques comme l'usage proportionnel de la force et ceux qui au contraire défendent bec et ongle le militaire en justifiant son acte par la multiplication des attaques palestiniennes.
Certains vont jusqu'à dire que tout Palestinien qui attaque un Israélien mérite de mourir quelles que soient les circonstances.
Le chef d'état-major israélien Gadi Eisenkot a lui rappelé à l'occasion de cette polémique que les soldats doivent recourir à la force "de façon mesurée et équilibrée afin de rester fidèles" aux valeurs éthiques de l'armée "dans un Etat démocratique."
Depuis le 1er octobre, les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à une vague de violences qui a coûté la vie à 200 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l'AFP.
De nombreux jeunes Palestiniens dénonçant l'occupation israélienne ont notamment tenté d'attaquer des soldats israéliens à l'arme blanche.

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