Les pourparlers de paix interyéménites se sont poursuivis lundi à Koweït
pour la cinquième journée consécutive mais l'ONU a fait état de
"divergences significatives" entre les protagonistes.
Un porte-parole de l'ONU a indiqué que les négociations entre le
gouvernement et les rebelles chiites Houthis et leurs alliés, des
partisans de l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, avaient
repris en fin de matinée au lendemain d'un débat, parfois houleux, sur
des questions sécuritaires, politiques et humanitaires.
"Des divergences significatives dans les points de vue des délégations
persistent, mais il y a un consensus sur la nécessité de faire la paix
et d'oeuvrer à un accord", a indiqué le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould
Cheikh Ahmed dans un communiqué publié dimanche soir.
La guerre qui ravage le Yémen a fait 6.400 morts, pour la moitié des civils, et 30.500 blessés, selon des estimations de l'ONU.
Aucun progrès n'a été enregistré dans les pourparlers, les deux parties
discutant toujours des moyens de consolider le cessez-le-feu,
constamment violé depuis son entrée en vigueur le 11 avril.
Les négociateurs ont convenu de charger deux responsables, un pour
chaque partie, de soumettre des recommandations sur la consolidation de
la trêve, selon le médiateur de l'ONU.
La délégation gouvernementale, soutenue par l'Arabie Saoudite, estime
que la trêve devrait s'accompagner de la mise en place de mesures de
confiance, dont la levée du siège des régions encerclées et la
libération des prisonniers politiques et des détenus.
Les rebelles, accusés d'être soutenus par l'Iran, exigent un arrêt
immédiat des opérations aériennes de la coalition arabe sous
commandement saoudien, qui est intervenue en mars 2015 au Yémen en
soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Sur Facebook, le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdel Malak
al-Mekhlafi, chef de la délégation gouvernementale, a qualifié
d'"improductives" les négociations avec les rebelles à qui il reproche
d'éviter de discuter des questions de fond.
La délégation gouvernementale exige de négocier le retrait des rebelles
de toutes les régions qu'ils ont conquises depuis 2014 et la restitution
des armes lourdes à l'Etat, comme le stipule la résolution 2216 de
l'ONU.
En revanche, les rebelles réclament au préalable l'ouverture d'un
processus politique et l'établissement d'un gouvernement d'union
nationale, ont indiqué à l'AFP des sources proches des pourparlers.
Ces discussions de paix s'étaient ouvertes jeudi soir après l'arrivée à
Koweït, avec un retard de trois jours, des représentants des rebelles et
de leurs alliés.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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