M. de Mistura a cependant ajouté qu'il y avait toujours des fossés "substantiels"
concernant les représentations de cette transition et il a dressé une
liste des problèmes "fondamentaux" qui doivent être réglés en vue
d'instaurer une transition "politique viable" en Syrie. Cette liste,
a-t-il dit, n'est pas figée et peut être modifiée au fur et à mesure des
discussions.
M. de Mistura a également indiqué que le round qui vient de se terminer
avait été fortement influencé par la dégradation de la situation sur le
terrain en Syrie. Il a demandé notamment un accès pour l'aide
humanitaire dans des villes telles que Douma, Darraya, Madamiyet Elsham
et East Harasta.
"Je ne sais pas de quelle trêve ils parlent. Il n'y a pas de trêve ici",
affirme Abou Mohammed, qui réside dans la partie est de la ville d'Alep
contrôlée par les rebelles.
"Les bombardements et les tirs de roquettes ne s'arrêtent jamais. C'est
comme si on était en pleine guerre mondiale", raconte ce propriétaire
d'une échoppe, père de quatre enfants.
Ces derniers jours, les bombardements dans la province d'Alep, notamment
dans la ville éponyme, se sont multipliés, provoquant la mort de plus
d'une centaine de civils depuis vendredi.
Mercredi soir, au moins 20 civils ont été tués lors d'un raid aérien des
forces gouvernementales syriennes contre un hôpital et un immeuble
résidentiel contrôlés par la rébellion à Alep.
En fait, "si la trêve tient c'est entre les Etats-Unis et la Russie, pas entre l'opposition et le régime", résume Abou Mohammed.
Washington et Moscou, les deux parrains du cessez-le-feu, ne cessent en
effet d'assurer que la cessation des combats tient en majeure partie.
"Nous ne sommes pas prêts à la déclarer morte", a dit le département
d'Etat. "Celle-ci tient en dehors d'Alep. Nous reconnaissons que, dans
et autour d'Alep, il y a de multiples incidents qui nous préoccupent
sérieusement".
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