Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a repris lundi le chemin du
Proche-Orient pour tenter d’empêcher un effondrement des négociations de
paix, au moment où la direction palestinienne rejetait le "chantage"
d’Israël qui exige une prolongation des pourparlers pour libérer le
dernier contingent de prisonniers prévu.
M. Kerry est arrivé en début de soirée à l’aéroport de Tel-Aviv "pour de
possibles rencontres à Jérusalem et Ramallah", selon des responsables
américains, avant de retourner mardi à Bruxelles pour une réunion de
l’Otan.
Le chef de la diplomatie américaine, après avoir mené de Paris dans la
matinée des "négociations intenses" par téléphone avec les deux parties,
puis "consulté son équipe, a décidé qu’il serait productif de retourner
dans la région", a expliqué une porte-parole du département d’Etat,
Jennifer Psaki.
Il souhaitait rencontrer dans la soirée successivement le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien
Mahmud Abbas, selon son entourage.
Dans la nuit, des discussions entre délégations des deux parties et
l’émissaire américain Martin Indyk pour régler le litige sur les détenus
ont tourné court.
Israël a refusé de libérer samedi le quatrième et dernier contingent de prisonniers prévu dans le cadre des pourparlers de paix.
"Israël pratique une politique de chantage en liant son accord pour la
libération du quatrième groupe de prisonniers à l’annonce par la partie
palestinienne de son acceptation d’une prolongation des négociations"
au-delà de la date butoir du 29 avril, a déclaré à l’AFP un responsable
palestinien proche du dossier.
Une proposition israélienne en ce sens a été "refusée par les
Palestiniens", a-t-on indiqué, précisant qu’elle "prévoyait la
libération de 420 autres prisonniers choisis par Israël, ne comprenant
pas de condamnés à de lourdes peines, ni de malades, ni de dirigeants
comme Marwan Barghouthi et Ahmad Saadat, ni enfants, ni femmes".
La direction palestinienne devait se réunir lundi à partir de 19H00
(16H00 GMT) autour de M. Abbas pour discuter de la conduite à tenir.
"Nous allons discuter du fait qu’Israël se dérobe à ses engagements, ce
qui libère la direction palestinienne des siens de ne pas se tourner
vers l’ONU et les agences internationales", a déclaré Saleh Rafat,
membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la
Palestine (OLP).
Un accord conclu sous l’égide de M. Kerry a permis la reprise en juillet
pour neuf mois des négociations de paix. Aux termes de cet accord, la
direction palestinienne s’est engagée à suspendre pendant les
pourparlers toute démarche d’adhésion aux organisations internationales,
y compris à des instances judiciaires susceptibles de poursuivre
Israël, en contrepartie de la libération en quatre phases de 104
prisonniers, dont les trois premiers groupes ont été relâchés.
Jibril Rajub, un dirigeant du Fatah, le mouvement de Mahmud Abbas, a
dit espérer que M. Kerry ferait pression sur Israël plutôt que sur les
Palestiniens.
"Il est temps que l’administration américaine se rende compte que
Netanyahu veut gérer le conflit, pas le résoudre".
Le Premier ministre israélien a affirmé dimanche que le sort du
processus de paix "pourrait être une question de jours. Ou bien nous
résolvons le problème, ou bien le processus explosera".
"Quoi qu’il arrive, il n’y aura aucun accord tant qu’Israël ne saura pas
clairement ce qu’il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera
soumis au vote du cabinet pour approbation", a promis Netanyahu.
Le président palestinien a répété qu’il refusait toute discussion sur un
autre sujet avant la libération du dernier contingent de prisonniers.
L’éditorialiste vedette du Yediot Aharonot, le quotidien israélien le
plus vendu, juge vains les efforts de M. Kerry, compte tenu de la
mauvaise volonté de MM. Netanyahu et Abbas, selon lui. "Ce n’est pas un
remède que Kerry apporte à cet âpre conflit, c’est tout au plus de
l’aspirine", souligne-t-il.
Selon les médias israéliens, Netanyahu pourrait faire preuve de
souplesse si le président américain Barack Obama consentait à gracier
Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine purgeant
une peine de prison à perpétuité pour espionnage au profit d’Israël, où
il est considéré comme un héros national.
Dans une lettre à Netanyahu, l’ex-soldat Gilad Shalit, ancien captif
du Hamas libéré en 2011 en échange d’un millier de prisonniers
palestiniens, a plaidé pour la libération de Pollard, dont il a comparé
les 29 ans dans une prison américaine à sa propre détention au secret
pendant cinq ans dans la bande de Gaza.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
lundi 31 mars 2014
Syrie : A la frontière libanaise, des rebelles syriens pansent leurs blessures
De la région libanaise d’Aarsal, Mohammad contemple, résigné, les
montagnes de Qalamoun en Syrie voisine : ce commandant rebelle syrien de
26 ans sait qu’il ne reverra pas de sitôt sa région natale presque
entièrement reconquise par le régime.
Blessé à la jambe, le jeune homme aux épais cheveux noir est soigné à Aarsal, une localité frontalière partisane de la rébellion syrienne qui s’est transformée en refuge pour quelque 100.000 Syriens ayant fui les violences, mais aussi en hôpital de fortune pour les blessés.
Depuis le début du conflit il y a trois ans, cette région à majorité sunnite, comme les rebelles, a été happée par les violences : bombardement de l’aviation syrienne pourchassant les rebelles, heurts meurtriers entre soldats et extrémistes libanais et syriens pro-rébellion et, samedi encore, un kamikaze a tué trois soldats libanais à un barrage.
Mohammad se souvient des raids de l’armée du président Bashar al-Assad sur sa ville, Yabroud, principal fief rebelle du Qalamoun tombé aux mains du régime et de son allié libanais le Hezbollah à la mi-mars.
"Durant les derniers de jours de la bataille de Yabroud, le bombardement était inouï. Douze hommes sont morts autour de moi, seul un a survécu", raconte-t-il en boitant dans un champ à la périphérie d’Aarsal, d’où on peut voir clairement les montagnes de Qalamoun.
C’est à travers une route serpentant ces montagnes qu’il a entrepris sa traversée de l’enfer, jusqu’à Aarsal.
"On m’a transporté dans un véhicule qui a circulé la nuit pendant deux heures avec les phares éteints alors qu’un hélicoptère survolait la zone", dit-il se rappelant une "douleur atroce" à la jambe.
Des ONG font souvent état de frappes aériennes des routes montagneuses empruntées par les Syriens fuyant Qalamoun, tuant civils et rebelles.
"Quand j’ai entendu que Yabroud est tombée, j’ai pleuré pendant deux jours", se souvient cet ancien vendeur qui a rejoint la rébellion, en égrenant lentement son chapelet noir.
Pour lui et d’autres rescapés, Aarsal était le seul échappatoire à une mort certaine.
"C’est le seul lieu vers où les blessés de Qalamoun peuvent être évacués", explique Qassem al-Zein, un médecin syrien à la tête d’une équipe chargée de soigner les réfugiés.
Mais avec 100.000 réfugiés, soit presque le triple de la population de la ville, les deux hôpitaux de fortune peinent à tenir le coup.
Dans l’une des cliniques improvisées, le docteur Zein tente de soigner la jambe droite de Marwan, un rebelle de 23 ans qui a perdu l’autre jambe dans un bombardement.
Dans la chambre, aucun équipement médical, juste quatre lits et une "soubia", réchaud typique des zones rurales moyen-orientales.
"Si Dieu le veut, tu apprendras à marcher de nouveau grâce à une prothèse", lui dit le médecin pour tenter de le réconforter.
Mais dans son bureau, le docteur ne cache pas son désarroi face au manque de matériel.
"Nous avons en tout 20 lits", affirme cet homme qui fut avant la guerre directeur de l’hôpital national de Qousseir, autre ex-bastion rebelle reconquis par l’armée et le Hezbollah en 2013.
Or "durant la bataille de Yabroud, nous avons reçu 60 blessés en un jour", dit-il.
Sans scanner ou autre équipement spécialisé, "nous ne pouvons offrir que très peu aux blessés au crâne par exemple", regrette le médecin. "Durant les dernières semaines, huit personnes sont mortes car nous n’avons pas pu les transférer à temps" vers des hôpitaux libanais.
Le transfert des blessés syriens d’Aarsal requiert une coordination avec les autorités libanaises, la Croix Rouge libanaise et la Croix Rouge internationale. Le docteur Zein rappelle que "selon les Conventions de Genève, tout blessé de guerre, combattant ou pas, a droit à un traitement".
Alors que l’armée renforce son emprise sur Qalamoun, la fuite vers Aarsal devient de plus en plus périlleuse.
Le médecin et Mohammad, le rebelle, craignent que de nombreuses personnes soient prises au piège en essayant de s’enfuir en raison des bombardements intensifs des routes.
"Ce sera très difficile, voire impossible pour eux de faire le voyage maintenant", dit l’insurgé.
Blessé à la jambe, le jeune homme aux épais cheveux noir est soigné à Aarsal, une localité frontalière partisane de la rébellion syrienne qui s’est transformée en refuge pour quelque 100.000 Syriens ayant fui les violences, mais aussi en hôpital de fortune pour les blessés.
Depuis le début du conflit il y a trois ans, cette région à majorité sunnite, comme les rebelles, a été happée par les violences : bombardement de l’aviation syrienne pourchassant les rebelles, heurts meurtriers entre soldats et extrémistes libanais et syriens pro-rébellion et, samedi encore, un kamikaze a tué trois soldats libanais à un barrage.
Mohammad se souvient des raids de l’armée du président Bashar al-Assad sur sa ville, Yabroud, principal fief rebelle du Qalamoun tombé aux mains du régime et de son allié libanais le Hezbollah à la mi-mars.
"Durant les derniers de jours de la bataille de Yabroud, le bombardement était inouï. Douze hommes sont morts autour de moi, seul un a survécu", raconte-t-il en boitant dans un champ à la périphérie d’Aarsal, d’où on peut voir clairement les montagnes de Qalamoun.
C’est à travers une route serpentant ces montagnes qu’il a entrepris sa traversée de l’enfer, jusqu’à Aarsal.
"On m’a transporté dans un véhicule qui a circulé la nuit pendant deux heures avec les phares éteints alors qu’un hélicoptère survolait la zone", dit-il se rappelant une "douleur atroce" à la jambe.
Des ONG font souvent état de frappes aériennes des routes montagneuses empruntées par les Syriens fuyant Qalamoun, tuant civils et rebelles.
"Quand j’ai entendu que Yabroud est tombée, j’ai pleuré pendant deux jours", se souvient cet ancien vendeur qui a rejoint la rébellion, en égrenant lentement son chapelet noir.
Pour lui et d’autres rescapés, Aarsal était le seul échappatoire à une mort certaine.
"C’est le seul lieu vers où les blessés de Qalamoun peuvent être évacués", explique Qassem al-Zein, un médecin syrien à la tête d’une équipe chargée de soigner les réfugiés.
Mais avec 100.000 réfugiés, soit presque le triple de la population de la ville, les deux hôpitaux de fortune peinent à tenir le coup.
Dans l’une des cliniques improvisées, le docteur Zein tente de soigner la jambe droite de Marwan, un rebelle de 23 ans qui a perdu l’autre jambe dans un bombardement.
Dans la chambre, aucun équipement médical, juste quatre lits et une "soubia", réchaud typique des zones rurales moyen-orientales.
"Si Dieu le veut, tu apprendras à marcher de nouveau grâce à une prothèse", lui dit le médecin pour tenter de le réconforter.
Mais dans son bureau, le docteur ne cache pas son désarroi face au manque de matériel.
"Nous avons en tout 20 lits", affirme cet homme qui fut avant la guerre directeur de l’hôpital national de Qousseir, autre ex-bastion rebelle reconquis par l’armée et le Hezbollah en 2013.
Or "durant la bataille de Yabroud, nous avons reçu 60 blessés en un jour", dit-il.
Sans scanner ou autre équipement spécialisé, "nous ne pouvons offrir que très peu aux blessés au crâne par exemple", regrette le médecin. "Durant les dernières semaines, huit personnes sont mortes car nous n’avons pas pu les transférer à temps" vers des hôpitaux libanais.
Le transfert des blessés syriens d’Aarsal requiert une coordination avec les autorités libanaises, la Croix Rouge libanaise et la Croix Rouge internationale. Le docteur Zein rappelle que "selon les Conventions de Genève, tout blessé de guerre, combattant ou pas, a droit à un traitement".
Alors que l’armée renforce son emprise sur Qalamoun, la fuite vers Aarsal devient de plus en plus périlleuse.
Le médecin et Mohammad, le rebelle, craignent que de nombreuses personnes soient prises au piège en essayant de s’enfuir en raison des bombardements intensifs des routes.
"Ce sera très difficile, voire impossible pour eux de faire le voyage maintenant", dit l’insurgé.
Egypte : la liberté sous caution rejetée dans le procès contre les journalistes d'Al Jazeera
Un tribunal égyptien a refusé lundi la libération sous caution de
journalistes d’Al-Jazeera dont trois, notamment l’Australien Peter
Greste, ont passé près de 100 jours en détention pour soutien présumé
aux islamistes dans une affaire qui provoque un tollé international.
Au cours d’une nouvelle audience dans ce procès vu par les défenseurs des droits de l’Homme comme une illustration du retour d’un pouvoir autoritaire, les trois journalistes ont pu plaider leur cause hors du box grillagé des accusés, "un acte sans précédent dans l’histoire des tribunaux criminels égyptiens", a noté un de leurs avocats.
"Je vous en prie, sortez-nous de prison, nous sommes fatigués. Nous n’en pouvons plus de la prison", a lancé le directeur du bureau d’Al-Jazeera English au Caire, l’Egypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy.
Avec sept autres hommes vêtus de la tenue blanche des prisonniers, il comparaissait une nouvelle fois, accusé d’avoir soutenu les Frères musulmans, la confrérie du président destitué Mohamed Morsi proclamée "organisation terroriste" par les autorités.
"Aujourd’hui, notre seul désir est de continuer à nous battre pour laver nos noms, hors de prison (...). Nous sommes prêts à accepter toutes les conditions que vous nous imposerez", a renchéri M. Greste, arrêté fin décembre au Caire en compagnie de M. Fahmy et de l’Egyptien Baher Mohamed.
Ce dernier a également lancé un appel désespéré à sa libération. "Ma femme est enceinte et elle vient me visiter en prison avec nos enfants. C’est extrêmement fatiguant. Je demande ma libération sous caution pour être à ses côtés".
Au total, 20 personnes sont poursuivies, dont plusieurs par contumace.
Seize Egyptiens sont accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" et quatre étrangers de leur avoir fourni "argent, équipements et informations" pour "diffuser de fausses nouvelles" et faire croire à une "guerre civile".
La demande de liberté sous caution a été refusée et la prochaine audience a été fixée au 10 avril.
"L’idée que je puisse avoir une connexion avec les Frères musulmans est vraiment grotesque", a insisté M. Greste. "Je voudrais insister sur le fait que nous ne représentons pas un risque, que ce soit pour l’Etat égyptien ou pour n’importe quel individu. Nous n’avons pas été accusés de crime ou de violence. Nous n’avons pas été arrêtés en possession d’armes".
Mokhless El Salhy, avocat d’Al-Jazeera, a affirmé à l’AFP que ses clients travaillaient "de façon professionnelle et objective".
"Ils couvraient des affrontements entre manifestants et forces de sécurité, comme toutes les autres télévisions. Ils n’ont rien inventé ni fabriqué", a-t-il insisté.
"Après trois audiences, il est clair qu’il n’y a aucune charge valable contre nous. Aucun témoignage ne nous incrimine", a affirmé à l’AFP M. Fahmy. A l’adresse du tribunal, il a ajouté qu’il était un "libéral" et qu’il lui arrivait de boire de l’alcool, preuve selon lui qu’il ne peut appartenir aux Frères musulmans. Avant le début de l’audience, Mike Greste, frère du journaliste australien, a assuré que "100 jours de prison avaient dû laisser des marques" mais que son frère était toujours "fort".
Pour beaucoup, ce procès est un test pour les nouvelles autorités mises en place par l’armée neuf mois après l’éviction de M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte.
Depuis le coup de force des militaires, au moins 1.400 manifestants pro-Morsi ont péri dans une répression dont l’Egypte n’a pas apprécié la couverture par Al-Jazeera. Les autorités ont fermé l’antenne égyptienne, et depuis Le Caire et Doha sont à couteaux tirés.
M. Morsi est lui-même poursuivi dans quatre affaires, dont une pour "espionnage". Evoquant ce procès, le ministre de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, a accusé un rédacteur en chef d’Al-Jazeera, Ibrahim Mohammed Hilal, d’avoir aidé les Frères musulmans à communiquer à un pays étranger des informations sur la sûreté de l’Etat et sur l’armée.
Une source au sein d’Al-Jazeera a estimé que "personne" ne prendrait ces accusations au sérieux et a dénoncé "une nouvelle théorie stupide du complot".
Au cours d’une nouvelle audience dans ce procès vu par les défenseurs des droits de l’Homme comme une illustration du retour d’un pouvoir autoritaire, les trois journalistes ont pu plaider leur cause hors du box grillagé des accusés, "un acte sans précédent dans l’histoire des tribunaux criminels égyptiens", a noté un de leurs avocats.
"Je vous en prie, sortez-nous de prison, nous sommes fatigués. Nous n’en pouvons plus de la prison", a lancé le directeur du bureau d’Al-Jazeera English au Caire, l’Egypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy.
Avec sept autres hommes vêtus de la tenue blanche des prisonniers, il comparaissait une nouvelle fois, accusé d’avoir soutenu les Frères musulmans, la confrérie du président destitué Mohamed Morsi proclamée "organisation terroriste" par les autorités.
"Aujourd’hui, notre seul désir est de continuer à nous battre pour laver nos noms, hors de prison (...). Nous sommes prêts à accepter toutes les conditions que vous nous imposerez", a renchéri M. Greste, arrêté fin décembre au Caire en compagnie de M. Fahmy et de l’Egyptien Baher Mohamed.
Ce dernier a également lancé un appel désespéré à sa libération. "Ma femme est enceinte et elle vient me visiter en prison avec nos enfants. C’est extrêmement fatiguant. Je demande ma libération sous caution pour être à ses côtés".
Au total, 20 personnes sont poursuivies, dont plusieurs par contumace.
Seize Egyptiens sont accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" et quatre étrangers de leur avoir fourni "argent, équipements et informations" pour "diffuser de fausses nouvelles" et faire croire à une "guerre civile".
La demande de liberté sous caution a été refusée et la prochaine audience a été fixée au 10 avril.
"L’idée que je puisse avoir une connexion avec les Frères musulmans est vraiment grotesque", a insisté M. Greste. "Je voudrais insister sur le fait que nous ne représentons pas un risque, que ce soit pour l’Etat égyptien ou pour n’importe quel individu. Nous n’avons pas été accusés de crime ou de violence. Nous n’avons pas été arrêtés en possession d’armes".
Mokhless El Salhy, avocat d’Al-Jazeera, a affirmé à l’AFP que ses clients travaillaient "de façon professionnelle et objective".
"Ils couvraient des affrontements entre manifestants et forces de sécurité, comme toutes les autres télévisions. Ils n’ont rien inventé ni fabriqué", a-t-il insisté.
"Après trois audiences, il est clair qu’il n’y a aucune charge valable contre nous. Aucun témoignage ne nous incrimine", a affirmé à l’AFP M. Fahmy. A l’adresse du tribunal, il a ajouté qu’il était un "libéral" et qu’il lui arrivait de boire de l’alcool, preuve selon lui qu’il ne peut appartenir aux Frères musulmans. Avant le début de l’audience, Mike Greste, frère du journaliste australien, a assuré que "100 jours de prison avaient dû laisser des marques" mais que son frère était toujours "fort".
Pour beaucoup, ce procès est un test pour les nouvelles autorités mises en place par l’armée neuf mois après l’éviction de M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte.
Depuis le coup de force des militaires, au moins 1.400 manifestants pro-Morsi ont péri dans une répression dont l’Egypte n’a pas apprécié la couverture par Al-Jazeera. Les autorités ont fermé l’antenne égyptienne, et depuis Le Caire et Doha sont à couteaux tirés.
M. Morsi est lui-même poursuivi dans quatre affaires, dont une pour "espionnage". Evoquant ce procès, le ministre de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, a accusé un rédacteur en chef d’Al-Jazeera, Ibrahim Mohammed Hilal, d’avoir aidé les Frères musulmans à communiquer à un pays étranger des informations sur la sûreté de l’Etat et sur l’armée.
Une source au sein d’Al-Jazeera a estimé que "personne" ne prendrait ces accusations au sérieux et a dénoncé "une nouvelle théorie stupide du complot".
Israël : L’ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert reconnu coupable de corruption
Un tribunal de Tel-Aviv a condamné lundi l’ancien Premier ministre
israélien Ehud Olmert dans une nouvelle affaire de corruption. Ehud
Olmert, impassible à la lecture du verdict, a été reconnu coupable
d’avoir touché des pots-de-vin dans l’énorme scandale immobilier
Holyland à Jérusalem, une première pour un chef de gouvernement en
Israël. Maire de Jérusalem de 1993 à 2003, Ehud Olmert est considéré
depuis 2010 comme le principal suspect dans cette affaire. Il aurait,
selon l’accusation, touché 750 000 shekels, soit environ 156 000 euros.
"Nous parlons de corruption et de pratiques obscènes", a déclaré le juge, David Rosen, à la lecture du verdict. Il a dénoncé "un système politique corrompu qui a pourri avec les années (...) et dans lequel des centaines de milliers de shekels ont été transférés à des élus". Ehud Olmert a menti à la cour pour tenter de ternir l’image du témoin de l’accusation, a ajouté le juge.
Ehud Olmert est devenu Premier ministre en mars 2006, succédant à Ariel Sharon, l’ex-homme fort de la droite, qu’il avait convaincu de créer un nouveau parti centriste, Kadima, en novembre 2005. Leader de Kadima jusqu’en 2008, il a été poussé à la démission du parti et du gouvernement par plusieurs affaires de corruption. En septembre 2012, il a été condamné à une peine légère d’un an avec sursis et à une amende après avoir été reconnu coupable d’abus de confiance dans l’affaire dite du "Centre d’investissement". La justice l’a reconnu coupable d’avoir favorisé, en tant que ministre du Commerce et de l’Industrie (2003-2006), son ex-associé dans un cabinet d’avocats. Il a été acquitté dans deux autres dossiers de corruption.
"Nous parlons de corruption et de pratiques obscènes", a déclaré le juge, David Rosen, à la lecture du verdict. Il a dénoncé "un système politique corrompu qui a pourri avec les années (...) et dans lequel des centaines de milliers de shekels ont été transférés à des élus". Ehud Olmert a menti à la cour pour tenter de ternir l’image du témoin de l’accusation, a ajouté le juge.
Ehud Olmert est devenu Premier ministre en mars 2006, succédant à Ariel Sharon, l’ex-homme fort de la droite, qu’il avait convaincu de créer un nouveau parti centriste, Kadima, en novembre 2005. Leader de Kadima jusqu’en 2008, il a été poussé à la démission du parti et du gouvernement par plusieurs affaires de corruption. En septembre 2012, il a été condamné à une peine légère d’un an avec sursis et à une amende après avoir été reconnu coupable d’abus de confiance dans l’affaire dite du "Centre d’investissement". La justice l’a reconnu coupable d’avoir favorisé, en tant que ministre du Commerce et de l’Industrie (2003-2006), son ex-associé dans un cabinet d’avocats. Il a été acquitté dans deux autres dossiers de corruption.
Libye : Le fonds souverain libyen porte plainte contre la SocGen
Le fonds souverain libyen a déposé une plainte auprès de la Haute Cour
de Londres contre la banque française Société générale, qu’il accuse
d’avoir versé des pots-de-vin à un des proches d’un fils du colonel
Kadhafi, a-t-on appris lundi auprès du fonds.
La Libyan Investment Authority (LIA), qui poursuit la Société générale, trois de ses filiales et Walid Giahmi, un proche de Seif al-islam Khadafi, réclame 1,5 milliard de dollars (1,09 milliard d’euros) de compensations. "Les investissements et les transactions effectués pour le compte de la LIA ont généré de lourdes pertes en raison de malversations et d’actes de corruption", affirme la LIA dans un communiqué. Selon la plainte déposée mercredi dernier à Londres, et dont l’AFP a obtenu une copie, la Société Générale a versé au moins 58 millions de dollars à Leinada, une structure basée au Panama et dirigée par Walid Giahmi.
"Les paiements s’effectuaient en contrepartie de supposés services de conseil" portant sur l’investissement par la LIA de 2,1 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) dans des obligations émises par la Société Générale et plusieurs de ses filiales entre fin 2007 et mi-2009, dénonce le fonds libyen. Mais "il n’existe aucune indication prouvant que la société Leinada a effectivement produit de services légitimes en relation avec les transactions incriminées", assure-t-il. "D’autant plus que la Société générale n’avait nul besoin d’aide, concernant le montage des transactions et les solutions d’investissement, surtout venant de la part d’une personne ne possédant pas d’expertise dans les montages financiers et les transactions sur les produits dérivés", poursuit-il.
La LIA avait déjà lancé fin janvier une procédure judiciaire contre Goldman Sachs, accusé d’avoir "délibérément mis à profit" l’inexpérience de ses responsables pour empocher 350 millions de dollars de profit sur un milliard de dollars de transaction. La Société générale est également mise en cause dans une enquête ouverte en parallèle par le département américain de la Justice (DOJ). Outre SocGen, elle porte sur la possibilité que des banques américaines comme Goldman Sachs et JPMorgan Chase, helvète comme Credit Suisse, et des fonds tels Blackstone et Och-Ziff Capital Management aient violé les lois anticorruption existant aux États-Unis dans leurs opérations avec le fonds souverain libyen.
La Libyan Investment Authority (LIA), qui poursuit la Société générale, trois de ses filiales et Walid Giahmi, un proche de Seif al-islam Khadafi, réclame 1,5 milliard de dollars (1,09 milliard d’euros) de compensations. "Les investissements et les transactions effectués pour le compte de la LIA ont généré de lourdes pertes en raison de malversations et d’actes de corruption", affirme la LIA dans un communiqué. Selon la plainte déposée mercredi dernier à Londres, et dont l’AFP a obtenu une copie, la Société Générale a versé au moins 58 millions de dollars à Leinada, une structure basée au Panama et dirigée par Walid Giahmi.
"Les paiements s’effectuaient en contrepartie de supposés services de conseil" portant sur l’investissement par la LIA de 2,1 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) dans des obligations émises par la Société Générale et plusieurs de ses filiales entre fin 2007 et mi-2009, dénonce le fonds libyen. Mais "il n’existe aucune indication prouvant que la société Leinada a effectivement produit de services légitimes en relation avec les transactions incriminées", assure-t-il. "D’autant plus que la Société générale n’avait nul besoin d’aide, concernant le montage des transactions et les solutions d’investissement, surtout venant de la part d’une personne ne possédant pas d’expertise dans les montages financiers et les transactions sur les produits dérivés", poursuit-il.
La LIA avait déjà lancé fin janvier une procédure judiciaire contre Goldman Sachs, accusé d’avoir "délibérément mis à profit" l’inexpérience de ses responsables pour empocher 350 millions de dollars de profit sur un milliard de dollars de transaction. La Société générale est également mise en cause dans une enquête ouverte en parallèle par le département américain de la Justice (DOJ). Outre SocGen, elle porte sur la possibilité que des banques américaines comme Goldman Sachs et JPMorgan Chase, helvète comme Credit Suisse, et des fonds tels Blackstone et Och-Ziff Capital Management aient violé les lois anticorruption existant aux États-Unis dans leurs opérations avec le fonds souverain libyen.
Palestine : Commémoration de la "journée de la Terre"
Les Palestiniens ont marqué dimanche la "journée de la Terre", qui
commémore chaque année la mort en 1976 d’Arabes israéliens lors de
manifestations contre la confiscation de terrains par Israël.
Dans la ville d’Arrabeh, dans le nord, où était programmée la principale manifestation, près d’un millier de personnes se sont réunies en brandissant des drapeaux palestiniens, a constaté un photographe de l’AFP.
Un autre rassemblement s’est tenu dans le sud du pays, à Sawawil, une localité bédouine non reconnue par les autorités israéliennes, dans le désert du Néguev.
Les rassemblements se sont déroulés sans incident majeur.
Les commémorations de la "journée de la Terre" ont lieu chaque 30 mars en souvenir de la mort de six manifestants arabes israéliens tués par la police lors d’une vague de protestations en 1976 contre l’annexion de terres arabes en Galilée, dans le nord d’Israël.
La communauté des Arabes de 48, descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d’Israël en 1948, compte aujourd’hui plus de 1,4 million de personnes, soit 20% de la population totale. Elle est victime de discriminations, notamment en matière d’emploi et de logement.
A Jérusalem-Est annexée, environ 70 manifestants se sont retrouvés à la porte de Damas, au pied des murailles de la Vieille Ville. La police israélienne a rapidement dispersé la manifestation et interpellé un protestataire à la suite de jets de pierres, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La veille, la police avait violemment dispersé un début de rassemblement au même endroit, faisant plusieurs blessés, dont un photographe de l’AFP, et arrêtant six Palestiniens.
A Gaza, des manifestations ont été organisées à Jabaliya, dans le nord de l’enclave palestinienne, à l’initiative du mouvement islamiste du Hamas au pouvoir, et à Khan Younès (sud).
"Nous attendrons le temps qu’il faudra mais nous reviendrons sur nos terres", promettaient des banderoles.
Le "droit au retour" des réfugiés forcés à l’exil en 1948 reste au coeur des revendications palestiniennes dans les négociations avec Israël.
Des rassemblements et sit-in ont également eu lieu en Cisjordanie, notamment à Hébron (sud) en présence de militants étrangers pro-palestiniens.
(30-03-2014)
Dans la ville d’Arrabeh, dans le nord, où était programmée la principale manifestation, près d’un millier de personnes se sont réunies en brandissant des drapeaux palestiniens, a constaté un photographe de l’AFP.
Un autre rassemblement s’est tenu dans le sud du pays, à Sawawil, une localité bédouine non reconnue par les autorités israéliennes, dans le désert du Néguev.
Les rassemblements se sont déroulés sans incident majeur.
Les commémorations de la "journée de la Terre" ont lieu chaque 30 mars en souvenir de la mort de six manifestants arabes israéliens tués par la police lors d’une vague de protestations en 1976 contre l’annexion de terres arabes en Galilée, dans le nord d’Israël.
La communauté des Arabes de 48, descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d’Israël en 1948, compte aujourd’hui plus de 1,4 million de personnes, soit 20% de la population totale. Elle est victime de discriminations, notamment en matière d’emploi et de logement.
A Jérusalem-Est annexée, environ 70 manifestants se sont retrouvés à la porte de Damas, au pied des murailles de la Vieille Ville. La police israélienne a rapidement dispersé la manifestation et interpellé un protestataire à la suite de jets de pierres, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La veille, la police avait violemment dispersé un début de rassemblement au même endroit, faisant plusieurs blessés, dont un photographe de l’AFP, et arrêtant six Palestiniens.
A Gaza, des manifestations ont été organisées à Jabaliya, dans le nord de l’enclave palestinienne, à l’initiative du mouvement islamiste du Hamas au pouvoir, et à Khan Younès (sud).
"Nous attendrons le temps qu’il faudra mais nous reviendrons sur nos terres", promettaient des banderoles.
Le "droit au retour" des réfugiés forcés à l’exil en 1948 reste au coeur des revendications palestiniennes dans les négociations avec Israël.
Des rassemblements et sit-in ont également eu lieu en Cisjordanie, notamment à Hébron (sud) en présence de militants étrangers pro-palestiniens.
(30-03-2014)
Israël/Palestine : le sort des négociations de paix scellé dans les prochains jours (Assawra)
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé dimanche
que le sort des négociations de paix avec les Palestiniens, en grande
difficulté, serait scellé dans les prochains jours, rapportent les
médias israéliens. Ces déclarations surviennent alors que le secrétaire
d’État américain John Kerry s’efforce d’empêcher la rupture des
pourparlers, compromis par un sérieux contentieux sur la libération de
prisonniers palestiniens par Israël. "Cela pourrait être une question de
jours. Ou bien nous résolvons le problème ou bien le processus
explosera", a déclaré Benyamin Netanyahou aux ministres du Likoud
(droite nationaliste), son parti, avant la réunion hebdomadaire du
gouvernement.
Les efforts diplomatiques américains se sont compliqués en raison du refus israélien de procéder samedi comme prévu à la libération d’un groupe de 26 prisonniers palestiniens dans le cadre du processus de paix. La partie américaine a été informée vendredi par Israël que ces libérations n’interviendraient pas. Washington tente de convaincre Israéliens et Palestiniens de prolonger jusqu’à la fin de l’année ces négociations de paix qui, après bientôt neuf mois, n’ont permis aucun déblocage.
"Quoi qu’il arrive, il n’y aura aucun accord tant qu’Israël ne saura pas clairement ce qu’il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera soumis au vote du cabinet pour approbation", a précisé dimanche Benyamin Netanyahou, cité par les médias.
Mahmoud Abbas refuse toute discussion
Côté palestinien, le président Mahmoud Abbas a affirmé à plusieurs reprises qu’il refusait toute discussion sur une éventuelle prolongation des pourparlers tant que le dernier contingent de prisonniers n’aura pas été relâché. Un responsable du comité central du Fatah, le parti du président Abbas a affirmé dimanche que la suite à donner à ces pourparlers en crise sera décidée lundi lors d’une réunion des dirigeants palestiniens.
"Je crois qu’Abu Mazen (Mahmoud Abbas) a donné aux Israéliens jusqu’à demain pour répondre. Le cas échéant, les Palestiniens prendront les décisions qui s’imposent quant à la poursuite des négociations", a déclaré ce responsable, Mohammed Shtayeh à la radio officielle, Voix de la Palestine.
"Nous ne céderons pas"
Selon l’accord signé par les deux parties au moment de la reprise des négociations en juillet, la direction palestinienne s’engageait à suspendre pendant neuf mois toute démarche d’adhésion aux organisations internationales, y compris à des instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, en échange de la libération en quatre phases de 104 prisonniers par Israël. 78 ont déjà été libérés. "Israël essaie désormais de nous faire payer le prix de la libération de ce quatrième groupe en exerçant le plus grand chantage possible. Mais nous ne céderons pas à ce genre d’extorsion", a indiqué Mohammed Shtayeh.
Côté israélien, un haut responsable gouvernemental a accusé samedi soir les Palestiniens de "créer des difficultés".
La porte-parole du département d’État Jennifer Psaki a démenti que les négociations aient capoté, assurant que la diplomatie américaine "continue à travailler intensivement avec les deux parties".
(30-03-2014, Assawra)
Les efforts diplomatiques américains se sont compliqués en raison du refus israélien de procéder samedi comme prévu à la libération d’un groupe de 26 prisonniers palestiniens dans le cadre du processus de paix. La partie américaine a été informée vendredi par Israël que ces libérations n’interviendraient pas. Washington tente de convaincre Israéliens et Palestiniens de prolonger jusqu’à la fin de l’année ces négociations de paix qui, après bientôt neuf mois, n’ont permis aucun déblocage.
"Quoi qu’il arrive, il n’y aura aucun accord tant qu’Israël ne saura pas clairement ce qu’il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera soumis au vote du cabinet pour approbation", a précisé dimanche Benyamin Netanyahou, cité par les médias.
Mahmoud Abbas refuse toute discussion
Côté palestinien, le président Mahmoud Abbas a affirmé à plusieurs reprises qu’il refusait toute discussion sur une éventuelle prolongation des pourparlers tant que le dernier contingent de prisonniers n’aura pas été relâché. Un responsable du comité central du Fatah, le parti du président Abbas a affirmé dimanche que la suite à donner à ces pourparlers en crise sera décidée lundi lors d’une réunion des dirigeants palestiniens.
"Je crois qu’Abu Mazen (Mahmoud Abbas) a donné aux Israéliens jusqu’à demain pour répondre. Le cas échéant, les Palestiniens prendront les décisions qui s’imposent quant à la poursuite des négociations", a déclaré ce responsable, Mohammed Shtayeh à la radio officielle, Voix de la Palestine.
"Nous ne céderons pas"
Selon l’accord signé par les deux parties au moment de la reprise des négociations en juillet, la direction palestinienne s’engageait à suspendre pendant neuf mois toute démarche d’adhésion aux organisations internationales, y compris à des instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, en échange de la libération en quatre phases de 104 prisonniers par Israël. 78 ont déjà été libérés. "Israël essaie désormais de nous faire payer le prix de la libération de ce quatrième groupe en exerçant le plus grand chantage possible. Mais nous ne céderons pas à ce genre d’extorsion", a indiqué Mohammed Shtayeh.
Côté israélien, un haut responsable gouvernemental a accusé samedi soir les Palestiniens de "créer des difficultés".
La porte-parole du département d’État Jennifer Psaki a démenti que les négociations aient capoté, assurant que la diplomatie américaine "continue à travailler intensivement avec les deux parties".
(30-03-2014, Assawra)
Liban : l’armée déterminée à combattre le "terrorisme" après un attentat
L’armée libanaise s’est dite déterminée à combattre le "terrorisme",
quelques heures après un attentat suicide qui a tué trois soldats dans
une région de l’est du pays très touchée par le conflit en Syrie
voisine.
Un plan de sécurité est entré en vigueur dimanche pour tenter de faire face aux violences qui secouent le pays, en particulier dans le nord et l’est frontaliers de la Syrie frappés par des attentats et des affrontements entre partisans et adversaires du régime de Damas.
"L’armée sait qu’elle est aujourd’hui plus que jamais visée par le terrorisme qui veut l’empêcher d’établir l’autorité de l’Etat et de circonscrire la dissension", a annoncé l’institution militaire dans un communiqué tard samedi.
Le commandement de l’armée "continuera de combattre et de poursuivre les terroristes et est déterminé à mettre à exécution le plan de sécurité (...), quels que soient les sacrifices", poursuit le texte.
Peu après la publication de ce communiqué, l’armée a intercepté une bombe à retardement réglée pour exploser devant un poste militaire de Tripoli, la grande ville du nord du Liban où des combats meurtriers entre partisans et opposants du régime syrien éclatent régulièrement, selon une source des services de sécurité.
"L’engin devait exploser à 17H00 (14H00 GMT)", a précisé la source. Cette découverte intervient au lendemain d’un attentat suicide contre un barrage militaire à Aarsal, dans l’est du Liban, qui a coûté la vie à trois soldats.
Un groupuscule obscur, le Liwa Ahrar al-Sunna à Baalbeck (Brigade des sunnites libres), a revendiqué sur Twitter cet attentat, affirmant qu’il visait à "venger la mort du martyr Sami al-Atrache".
Ce dernier, soupçonné d’implication dans des attentats à la voiture piégée contre des bastions du Hezbollah, a été tué jeudi à Aarsal.
L’engagement du Hezbollah au côté du régime dans la guerre en Syrie a exacerbé les tensions confessionnelles au Liban, où la plupart des sunnites appuient la rébellion tandis que les chiites sont en majorité partisans du pouvoir de Damas.
L’attentat suicide de samedi est le deuxième visant l’armée après celui du 22 février, qui a tué deux soldats et un civil, déjà dans l’est du pays. Des groupes extrémistes accusent l’armée libanaise de "discriminer" les sunnites appuyant la rébellion tout en fermant l’oeil sur le départ de combattants du Hezbollah vers la Syrie.
Depuis l’été 2013, plusieurs attentats sanglants ont frappé les bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupuscules extrémistes sunnites qui affirment riposter à l’implication de la formation chiite en Syrie.
Le plan approuvé jeudi par le gouvernement vise à renforcer la sécurité dans l’est et à Tripoli.
(30-03-2014)
Un plan de sécurité est entré en vigueur dimanche pour tenter de faire face aux violences qui secouent le pays, en particulier dans le nord et l’est frontaliers de la Syrie frappés par des attentats et des affrontements entre partisans et adversaires du régime de Damas.
"L’armée sait qu’elle est aujourd’hui plus que jamais visée par le terrorisme qui veut l’empêcher d’établir l’autorité de l’Etat et de circonscrire la dissension", a annoncé l’institution militaire dans un communiqué tard samedi.
Le commandement de l’armée "continuera de combattre et de poursuivre les terroristes et est déterminé à mettre à exécution le plan de sécurité (...), quels que soient les sacrifices", poursuit le texte.
Peu après la publication de ce communiqué, l’armée a intercepté une bombe à retardement réglée pour exploser devant un poste militaire de Tripoli, la grande ville du nord du Liban où des combats meurtriers entre partisans et opposants du régime syrien éclatent régulièrement, selon une source des services de sécurité.
"L’engin devait exploser à 17H00 (14H00 GMT)", a précisé la source. Cette découverte intervient au lendemain d’un attentat suicide contre un barrage militaire à Aarsal, dans l’est du Liban, qui a coûté la vie à trois soldats.
Un groupuscule obscur, le Liwa Ahrar al-Sunna à Baalbeck (Brigade des sunnites libres), a revendiqué sur Twitter cet attentat, affirmant qu’il visait à "venger la mort du martyr Sami al-Atrache".
Ce dernier, soupçonné d’implication dans des attentats à la voiture piégée contre des bastions du Hezbollah, a été tué jeudi à Aarsal.
L’engagement du Hezbollah au côté du régime dans la guerre en Syrie a exacerbé les tensions confessionnelles au Liban, où la plupart des sunnites appuient la rébellion tandis que les chiites sont en majorité partisans du pouvoir de Damas.
L’attentat suicide de samedi est le deuxième visant l’armée après celui du 22 février, qui a tué deux soldats et un civil, déjà dans l’est du pays. Des groupes extrémistes accusent l’armée libanaise de "discriminer" les sunnites appuyant la rébellion tout en fermant l’oeil sur le départ de combattants du Hezbollah vers la Syrie.
Depuis l’été 2013, plusieurs attentats sanglants ont frappé les bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupuscules extrémistes sunnites qui affirment riposter à l’implication de la formation chiite en Syrie.
Le plan approuvé jeudi par le gouvernement vise à renforcer la sécurité dans l’est et à Tripoli.
(30-03-2014)
Egypte : élection présidentielle les 26 et 27 mai
L’élection présidentielle en Egypte aura lieu les 26 et 27 mai, près
de onze mois après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi
par l’armée, dont l’ex-chef Abdel Fattah al-Sissi est donné grand
favori.
Celui qui est devenu l’homme fort du pays en annonçant le 3 juillet l’éviction du seul président jamais élu démocratiquement d’Egypte, a annoncé la semaine dernière qu’il serait candidat.
Les experts prédisent qu’il sera confortablement élu à l’issue de ce scrutin dont la date a été fixée dimanche.
Pour pouvoir officiellement annoncer sa candidature —une procédure qui sera ouverte lundi— le maréchal Sissi a dû prendre mercredi sa retraite de l’armée et a quitté ses fonctions de vice-Premier ministre et ministre de la Défense des autorités intérimaires installées et dirigées de facto par l’armée.
La présidentielle, qui doit être suivie d’un scrutin parlementaire, doit doter le pays d’un pouvoir élu après dix mois de gouvernement intérimaire et clore la "transition démocratique" promise par l’armée le 3 juillet.
Depuis cette date toutefois, les partisans de M. Morsi dénoncent un "coup d’Etat militaire" et manifestent régulièrement en dépit d’une sanglante répression qui a fait, selon Amnesty International, au moins 1.400 morts.
En outre, quelque 15.000 personnes ont été arrêtées, selon des responsables de la police, dont la quasi-totalité des dirigeants de la confrérie de M. Morsi, les Frères musulmans qui, à l’instar du président destitué, encourent la peine de mort dans divers procès.
Implacable dans la répression des islamistes pro-Morsi, comme de toute opposition —notamment celle venue de la jeunesse en pointe de la révolte de 2011 puis du combat contre les procès militaires de civils—, M. Sissi s’est attiré une popularité inégalée dans le pays.
Il n’a pour le moment qu’un seul adversaire déclaré, le leader de gauche Hamdeen Sabbahi, mais il a très peu de chance d’engranger un nombre significatif de voix, selon les experts.
La plupart des ex-candidats ou figures politiques pressenties pour se présenter à la magistrature suprême ont déjà affirmé qu’ils ne concourraient pas face à l’ex-chef de l’armée.
Un second tour pourrait toutefois intervenir les 16 et 17 juin. Les électeurs du plus peuplé des pays arabes sauront au plus tard le 5 juin s’ils doivent se rendre de nouveau aux urnes, a annoncé dimanche la commission électorale. En cas de second tour, les résultats seront publiés le 26 juin au plus tard.
Le dépôt des candidatures sera ouvert jusqu’au 20 avril, tandis que la campagne se tiendra du 3 au 23 mai.
En annonçant qu’il se portait candidat à la présidence, M. Sissi a promis de "débarrasser l’Egypte du terrorisme", alors que les attaques contre les forces de l’ordre sont désormais quasi-quotidiennes, le gouvernement affirmant qu’elles ont fait près de 500 morts, en très grande majorité des soldats et des policiers.
Les autorités intérimaires font porter la responsabilité de ces attaques aux Frères musulmans —déclarés "terroristes" et interdits—, qui ont démenti toute implication mais déjà prévenu qu’il n’y aurait "ni sécurité ni stabilité sous une présidence Sissi".
Vendredi, cinq personnes, dont une journaliste égyptienne, ont été tuées dans des affrontements entre manifestants islamistes et forces de police au Caire. Et dimanche, un soldat a été abattu par des islamistes présumés dans le Sinaï, frontalier de la bande de Gaza.
C’est ce "chaos", qui règne depuis la révolte de 2011 selon une large partie de la population, sur lequel M. Sissi entend capitaliser.
Dans un pays auquel l’armée a fourni tous ses présidents —à l’exception de M. Morsi—, le militaire de 59 ans incarne l’homme fort à même de restaurer la stabilité, vitale pour faire revenir touristes et investisseurs et redresser l’économie égyptienne en ruines.
Mais pour des opposants, jusque dans les rangs de ceux qui ont manifesté quelques jours avant l’éviction de M. Morsi pour réclamer son départ, une présidence Sissi consacrerait le retour d’un pouvoir autoritaire en Egypte, où les droits de l’Homme sont déjà au plus bas, selon ONG et défenseurs des droits de l’Homme.
(30-03-2014)
Celui qui est devenu l’homme fort du pays en annonçant le 3 juillet l’éviction du seul président jamais élu démocratiquement d’Egypte, a annoncé la semaine dernière qu’il serait candidat.
Les experts prédisent qu’il sera confortablement élu à l’issue de ce scrutin dont la date a été fixée dimanche.
Pour pouvoir officiellement annoncer sa candidature —une procédure qui sera ouverte lundi— le maréchal Sissi a dû prendre mercredi sa retraite de l’armée et a quitté ses fonctions de vice-Premier ministre et ministre de la Défense des autorités intérimaires installées et dirigées de facto par l’armée.
La présidentielle, qui doit être suivie d’un scrutin parlementaire, doit doter le pays d’un pouvoir élu après dix mois de gouvernement intérimaire et clore la "transition démocratique" promise par l’armée le 3 juillet.
Depuis cette date toutefois, les partisans de M. Morsi dénoncent un "coup d’Etat militaire" et manifestent régulièrement en dépit d’une sanglante répression qui a fait, selon Amnesty International, au moins 1.400 morts.
En outre, quelque 15.000 personnes ont été arrêtées, selon des responsables de la police, dont la quasi-totalité des dirigeants de la confrérie de M. Morsi, les Frères musulmans qui, à l’instar du président destitué, encourent la peine de mort dans divers procès.
Implacable dans la répression des islamistes pro-Morsi, comme de toute opposition —notamment celle venue de la jeunesse en pointe de la révolte de 2011 puis du combat contre les procès militaires de civils—, M. Sissi s’est attiré une popularité inégalée dans le pays.
Il n’a pour le moment qu’un seul adversaire déclaré, le leader de gauche Hamdeen Sabbahi, mais il a très peu de chance d’engranger un nombre significatif de voix, selon les experts.
La plupart des ex-candidats ou figures politiques pressenties pour se présenter à la magistrature suprême ont déjà affirmé qu’ils ne concourraient pas face à l’ex-chef de l’armée.
Un second tour pourrait toutefois intervenir les 16 et 17 juin. Les électeurs du plus peuplé des pays arabes sauront au plus tard le 5 juin s’ils doivent se rendre de nouveau aux urnes, a annoncé dimanche la commission électorale. En cas de second tour, les résultats seront publiés le 26 juin au plus tard.
Le dépôt des candidatures sera ouvert jusqu’au 20 avril, tandis que la campagne se tiendra du 3 au 23 mai.
En annonçant qu’il se portait candidat à la présidence, M. Sissi a promis de "débarrasser l’Egypte du terrorisme", alors que les attaques contre les forces de l’ordre sont désormais quasi-quotidiennes, le gouvernement affirmant qu’elles ont fait près de 500 morts, en très grande majorité des soldats et des policiers.
Les autorités intérimaires font porter la responsabilité de ces attaques aux Frères musulmans —déclarés "terroristes" et interdits—, qui ont démenti toute implication mais déjà prévenu qu’il n’y aurait "ni sécurité ni stabilité sous une présidence Sissi".
Vendredi, cinq personnes, dont une journaliste égyptienne, ont été tuées dans des affrontements entre manifestants islamistes et forces de police au Caire. Et dimanche, un soldat a été abattu par des islamistes présumés dans le Sinaï, frontalier de la bande de Gaza.
C’est ce "chaos", qui règne depuis la révolte de 2011 selon une large partie de la population, sur lequel M. Sissi entend capitaliser.
Dans un pays auquel l’armée a fourni tous ses présidents —à l’exception de M. Morsi—, le militaire de 59 ans incarne l’homme fort à même de restaurer la stabilité, vitale pour faire revenir touristes et investisseurs et redresser l’économie égyptienne en ruines.
Mais pour des opposants, jusque dans les rangs de ceux qui ont manifesté quelques jours avant l’éviction de M. Morsi pour réclamer son départ, une présidence Sissi consacrerait le retour d’un pouvoir autoritaire en Egypte, où les droits de l’Homme sont déjà au plus bas, selon ONG et défenseurs des droits de l’Homme.
(30-03-2014)
Algérie : la candidature de Bouteflika est "absurde" pour Yasmina Khadra
L’écrivain algérien Yasmina Khadra, qui a renoncé à se présenter à la
présidentielle en Algérie, juge absurde et suicidaire la candidature du
président sortant Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat. Une
pensée qu’il exprime dans un entretien publié dimanche par le Journal du
Dimanche.
"C’est une absurdité, une fuite en avant suicidaire", déclare l’écrivain, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, interrogé sur la candidature du président sortant, favori parmi cinq autres postulants.
"Cette histoire de quatrième mandat trahit l’inconsistance d’un régime qui a gaspillé tous ses atouts et qui cherche des prolongations en misant sur un coup de théâtre. Le régime est un zombie, un mort-vivant aux abois", juge encore l’auteur de "L’attentat" ou des "Hirondelles de Kaboul", qui vit actuellement en France.
"Aujourd’hui, l’Algérie est un pays livré aux prédateurs et aux prévaricateurs, et ça semble arranger tout le monde, sauf le petit peuple", juge encore l’écrivain, âgé de 59 ans, et ancien commandant de l’armée algérienne.
(30-03-2014)
"C’est une absurdité, une fuite en avant suicidaire", déclare l’écrivain, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, interrogé sur la candidature du président sortant, favori parmi cinq autres postulants.
"Cette histoire de quatrième mandat trahit l’inconsistance d’un régime qui a gaspillé tous ses atouts et qui cherche des prolongations en misant sur un coup de théâtre. Le régime est un zombie, un mort-vivant aux abois", juge encore l’auteur de "L’attentat" ou des "Hirondelles de Kaboul", qui vit actuellement en France.
"Aujourd’hui, l’Algérie est un pays livré aux prédateurs et aux prévaricateurs, et ça semble arranger tout le monde, sauf le petit peuple", juge encore l’écrivain, âgé de 59 ans, et ancien commandant de l’armée algérienne.
(30-03-2014)
Syrie : Manpads
Le président Obama voulait parler avec le roi d'Arabie Saoudite des moyens de renforcer politiquement et militairement l’opposition syrienne modérée. Les États-Unis n’avaient pas approuvé la fourniture par l’Arabie
saoudite de Manpads aux rebelles syriens dont Ryad est l’un des
principaux soutiens.
SATCP est une abréviation de l’armée française pour Sol-Air À Très Courte Portée.
L’abréviation anglaise généralement utilisé pour cette catégorie d’armes est MANPADS pour Man-portable air-defense systems.
SATCP est une abréviation de l’armée française pour Sol-Air À Très Courte Portée.
L’abréviation anglaise généralement utilisé pour cette catégorie d’armes est MANPADS pour Man-portable air-defense systems.
Liban : " les Arabes reprennent notre choix sur la Syrie d’il y a trois ans" (Hassan Nasrallah)
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a affirmé
que l’équation « armée-peuple-résistance » a réussi à libérer la
terre, là où le monde entier a échoué, ajoutant que cette résistance
constitue l’or du Liban, voire l’or le plus précieux au monde.
S’exprimant à l’occasion de l’inauguration du forum du Mont Amel pour la culture et la littérature et l’ouverture du théâtre de la victoire dans le village du Sud Liban, Ainata, Sayed Nasrallah a assuré que le véritable motif derrière la campagne menée contre le Hezbollah n’est autre que sa promotion de la résistance qui a réalisé les victoires tout au long de son histoire.
Il a par ailleurs raillé des tentatives d’intimidations de certains partis politiques libanais concernant une possible offensive israélienne contre le Liban, faisant savoir que l’ennemi israélien craint la force grandissante de la résistance.
Enfin, Sayed Nasrallah a appelé les forces politiques libanaises à oeuvrer de concert pour trouver des solutions aux problèmes économiques, sécuritaires et sociaux, et à profiter de l’occasion qui se présente devant eux pour élire un nouveau chef d’Etat.
Dans ce qui suit, les idées principales du discours de Sayed Hassan Nasrallah :
« Depuis le début de la création, Dieu a créé l’Homme dans la meilleure forme, et l’a doté du cerveau pour pouvoir produire et recevoir la connaissance. Cet homme est capable de parler, d’exprimer ses émotions et ses rêves, de transmettre à autrui ce qu’il ressent dans son for intérieur. Cette capacité à s’exprimer est la principale raison qui a assuré le développement de l’humanité. La langue, la parole, l’écriture, les signes, le dessin, la sculpture, la musique sont les différents moyens qui permettent à l’homme de s’exprimer. Ces capacités étaient depuis toujours disponibles, mais elles se sont développées à l’heure actuelle avec l’internet, le théâtre et la littérature. Donc, l’homme est doté de l’esprit et de la capacité de s’exprimer.
La diversité des langues est aussi l’une des grâces divines, et chaque langue possède ses propres caractéristiques et c’est à travers elle que les images de la beauté se reflètent. La langue arabe est la meilleure des langues mondiales, de par la beauté de ses images et ses capacités de traduire de plus les arts de la littérature et de la poésie.
Il nous suffit de dire que Dieu a choisi cette langue pour transmettre son Message à l’Humanité… Cette langue était depuis toujours une arme pour combattre l’ennemi et défendre les droits de la nation. Nombreux sont les exemples des poètes et des écrivains qui ont été condamnés à mort ou emprisonnés à cause d’un récit ou d’un poème qui ne convenait pas aux intérêts du bourreau… Au Mont Amel, la grande majorité des oulémas religieux n’étaient pas seulement des hommes de religion, mais aussi des écrivains et des poètes. Ce don littéraire a beaucoup influencé les écrits des oulémas du Mont Amel qui se sont distingués par la beauté de leur façon de s’exprimer.
1- Parmi les grands exploits réalisés par les oulémas, les poètes et les écrivains du Mont Amel fut la protection de la langue arabe face aux tentatives turques (au début du siècle dernier) et occidentales de porter atteinte à la langue arabe, la langue du Saint Coran et la langue qui représente notre culture, nos valeurs.
Il est de notre devoir de préserver cette langue contre les campagnes qui la visent.
2- Il faut lutter contre la colonisation étrangère. D’aucuns au Liban nous disent que nous avons des problèmes majeurs dans le pays et que nous devons les régler, au lieu de s’occuper des problèmes régionaux. Sachez que les oulémas du Mont Amel ne se sont jamais isolés du reste du monde arabe. Lorsque l’Italie a envahi la Libye, un religieux de cette région a décrété des fatwas (décrets religieux) stipulant la lutte contre la colonisation italienne. Donc, les oulémas de cette région défendaient les causes de la population arabe tout entière.
3- La lutte contre l’occupation sioniste figure dans les discours, les récits et toutes les productions littéraires de ces oulémas. De plus, l’attachement à la patrie et l’amour au Liban se manifestent clairement dans les livres de ces grands oulémas. Si les habitants du Mont Amel voulaient adopter une position quelconque face aux multiples causes de la région, ils auraient été des isolationnistes retranchés dans leur région du Mont Amel, compte tenu de l’injustice qu’ils ont subie depuis l’époque ottomane.
Mais nous sommes attachés, de génération en génération à toutes les causes de la nation arabe, à la cause de la Palestine, grâce à l’esprit des oulémas du Mont Amel. Nous attendons de ce forum de transmettre ces mêmes valeurs aux jeunes.
Dans la deuxième partie de mon discours, je voudrais parler du projet sioniste qui menace toujours notre région arabe et notre pays. La seule option toujours disponible devant le peuple libanais est la résistance dans toutes ses dimensions. La résistance est une culture. L’action militaire directe, le jihad, l’attachement à la terre occupée, le consentement des sacrifices, tous ces facteurs reflètent l’esprit de la résistance. La polémique autour de la résistance n’a rien à voir à notre intervention en Syrie, ni aux années 2006, ni 1982.
Depuis la mise en place de l’entité usurpatrice sioniste en Palestine, la polémique sur la résistance est née. Cette polémique datait de l’époque de Sayed Moussa Sadr, même avant, et avant le début de l’action du Hezbollah et du mouvement Amal, ce débat existe depuis 1948. J’ai toujours dit qu’il n’y a eu jamais d’unanimité nationale sur la résistance. Ceette allégation est trompeuse.
Ceux qui s’opposent à la résistance ont depuis toujours été opposés à l’action de cette résistance. Le fait de prétendre que l’opposition à cette action est née de l’intervention du Hezbollah en Syrie est erroné. Cette résistance est cet esprit culturel et politique capable de rassembler tous ceux qui y croient, bien qu’ils soient opposés sur d’autres plans idéologique ou politique.
La résistance libanaise est présente au Liban dès le début de l’occupation, soit depuis 1948. Nombreux sont les Libanais qui ne connaissent rien des souffrances, injustices, massacres, et humiliations qu’ont subis les habitants du Sud, des agressions israéliennes contre les institutions de l’Etat. Pour certains Libanais, les agissements israéliens contre le Sud du pays n’étaient qu’une riposte aux agissements des factions palestiniennes au Liban.
Cette résistance à laquelle nous croyons a donc commencé en 1948. L’attachement des habitants du Mont Amel à leurs terres occupées était une forme de la résistance disponible à l’époque. Ceux qui mouraient dans leurs maisons à cause des bombardements sionistes dans les villages du Sud, ceux qui acceptaient de souffrir des maladies pour ne pas se procurer de médicaments de cette entité sioniste … tous ces facteurs représentent une forme de la résistance.
Malheureusement, les médias de l’autre camp continuent leur campagne contre la résistance. Si vous avez des différends avec le Hezbollah, parlez du Hezbollah et non de la résistance. Mais leur véritable problème réside avec la résistance.
Importance de l’équation « armée-peuple-résistance"
L’équation « armée-peuple-résistance » a réussi à libérer la terre, là où le monde entier a échoué. La résistance, à côté de l’armée et du peuple, a permis de protéger les frontières du Liban. Personne n’est plus en mesure de négliger le statut du Liban parce que ce pays renferme de l’or, avant qu’il ne renferme le pétrole. Cet or n’est que la résistance. Et l’or restera de l’or quelles que soient les qualifications de certains. Si quelqu’un prétend que l’or est du bois, ceci ne signifie pas qu’elle est pour de vraie.
Au Liban, il existe de l’or plus précieux qu’ailleurs. Et le bois du Liban a été transformé en cercueils pour les officiers et soldats sionistes qui ont osé envahir le sol libanais.
Par contre, dites-nous quels sont vos exploits ? Cette résistance restera forte, tenace et ferme et préservera les terres du pays. Le sujet des menaces israéliennes ne doit faire peur à personne. Les intimidations évoquées par certains sur une possible guerre israélienne contre le Liban ne sont pas exactes. Les calculs israéliens prennent en considération la disposition de la résistance à riposter fermement à toute agression. La résistance est aujourd’hui plus forte qu’en juillet 2006, sur le plan des capacités militaires, logistiques et même au niveau du nombre des combattants. L’ennemi est au courant des capacités grandissantes de la résistance.
Notre position politique est derrière la campagne qui nous vise
Toute la campagne actuelle contre la résistance est focalisée sur le combat du Hezbollah en Syrie. D’aucuns disent que cette intervention en Syrie a ôté toute légitimité à la résistance. En réalité, l’opposition de ceux-là n’est pas due à l’intervention militaire qui est venue en retard par rapport à celle des autres parties politiques libanaises. Le véritable problème de ces gens-là revient à la position politique du Hezbollah sur la Syrie. Ils s’opposent à nos choix stratégiques.
Donc, c’est la prise de position politique qui est derrière la campagne contre nous. Ils voulaient nous faire fléchir face à la tempête qui a frappé la région. Nous avons refusé de fléchir. Nous avons adopté une position politique qui rejette l’idée du renversement du régime en Syrie, tout en appelant aux réformes et au dialogue.
Notre première intervention en Syrie date de l’arrivée des groupes terroristes armés à quelques mètres du mausolée de Sayeda Zeinab, la petite-fille du prophète Mohammad. Nous avons pressenti que la destruction de ce sanctuaire provoquera une scission sunnite-chiite dans la région.
Nous sommes allés pour défendre un mausolée respecté et vénéré par tous les musulmans. Et nous voyons là récemment, une grande puissance régionale qui s’emploie pour être admise an sein de l’Otan , c’est à dire la Turquie qui menacent fr guerre régionale si la milice d’al-Qaida, l’EIIL, détruit une tombe d’une personnalité turque morte, et que les peuples arabes ne connaissent nullement.
Face à l’ampleur de l’intervention internationale et régionale en Syrie, il n’est plus question de débattre de notre participation en Syrie. Tout le monde combat actuellement en Syrie l’axe de la résistance. Trois ans après la guerre en Syrie, le sommet arabe appelle à une solution politique dans ce pays. Vous avez eu besoin de trois ans de guerre, de destructions, de divisions, de souffrances, pour appeler enfin à une solution politique.
Le grand danger des groupes takfiris
Dès le début, nous avons dit que la guerre en Syrie attise les divisions sectaires et menace les pays de la région voire du monde. Après trois ans de financement de groupes armés et de torpillage de la solution politique, vous venez de dresser une liste d’organisations terroristes dans laquelle vous placez les groupes d’al-Qaida, l’EIIL, le front al-nosra et les Frères musulmans. Qui restent donc en Syrie parmi les groupes armés non terroristes ?
Le courant takfiri combattant contrôle le terrain en Syrie, regardez comment les groupes takfiris s’entretuent pour de simples différends structurels, comment vont-ils préserver la vie des Libanais, des Syriens ou des autres peuples ?
Face à cette réalité, j’appelle l’autre camp politique au Liban à faire une révision de leur position. Ceux qui répètent que le problème au Liban c’est que le Hezbollah est intervenu en Syrie, je leur affirme : le véritable problème c’est que le Hezbollah a pris du temps pour entrer en Syrie.
Sachez que si le courant terroriste takfiri remporte en Syrie, nous serons tous éliminés. Demandez aux partis islamistes non takfiris comment vivent-ils en Syrie, en Irak et ailleurs. Si l’axe de la résistance remporte en Syrie, nous allons être tous à l’abri des menaces au Liban. Cet axe ne cherche pas de vengeance.
Appel aux forces politiques libanaises
Au Liban, nous devons profiter de l’occasion de la formation du gouvernement. Nous devons collaborer ensemble sur le dossier sécuritaire dans le pays, nous devons aborder les volets vital, social et économique. Venons-nous concerter ensemble pour élire un nouveau président. Le Liban peut se mettre à l’abri de ce qui se passe en Syrie.
A la lumière des changements en Syrie, venons ensemble nous mettre à l’abri de la guerre dans ce pays. Que Dieu préserve la Syrie et son peuple, mais profitons au Liban de cette occasion pour dialoguer calmement. Cessez les discours haineux. N’attendez pas de changements majeurs dans la région et ne misez pas sur ces changements. Quant à l’élection présidentielle, nous sommes pour une élection même anticipée d’un nouveau chef d’Etat.
(29-03-2014 - Al-Manar)
S’exprimant à l’occasion de l’inauguration du forum du Mont Amel pour la culture et la littérature et l’ouverture du théâtre de la victoire dans le village du Sud Liban, Ainata, Sayed Nasrallah a assuré que le véritable motif derrière la campagne menée contre le Hezbollah n’est autre que sa promotion de la résistance qui a réalisé les victoires tout au long de son histoire.
Il a par ailleurs raillé des tentatives d’intimidations de certains partis politiques libanais concernant une possible offensive israélienne contre le Liban, faisant savoir que l’ennemi israélien craint la force grandissante de la résistance.
Enfin, Sayed Nasrallah a appelé les forces politiques libanaises à oeuvrer de concert pour trouver des solutions aux problèmes économiques, sécuritaires et sociaux, et à profiter de l’occasion qui se présente devant eux pour élire un nouveau chef d’Etat.
Dans ce qui suit, les idées principales du discours de Sayed Hassan Nasrallah :
« Depuis le début de la création, Dieu a créé l’Homme dans la meilleure forme, et l’a doté du cerveau pour pouvoir produire et recevoir la connaissance. Cet homme est capable de parler, d’exprimer ses émotions et ses rêves, de transmettre à autrui ce qu’il ressent dans son for intérieur. Cette capacité à s’exprimer est la principale raison qui a assuré le développement de l’humanité. La langue, la parole, l’écriture, les signes, le dessin, la sculpture, la musique sont les différents moyens qui permettent à l’homme de s’exprimer. Ces capacités étaient depuis toujours disponibles, mais elles se sont développées à l’heure actuelle avec l’internet, le théâtre et la littérature. Donc, l’homme est doté de l’esprit et de la capacité de s’exprimer.
La diversité des langues est aussi l’une des grâces divines, et chaque langue possède ses propres caractéristiques et c’est à travers elle que les images de la beauté se reflètent. La langue arabe est la meilleure des langues mondiales, de par la beauté de ses images et ses capacités de traduire de plus les arts de la littérature et de la poésie.
Il nous suffit de dire que Dieu a choisi cette langue pour transmettre son Message à l’Humanité… Cette langue était depuis toujours une arme pour combattre l’ennemi et défendre les droits de la nation. Nombreux sont les exemples des poètes et des écrivains qui ont été condamnés à mort ou emprisonnés à cause d’un récit ou d’un poème qui ne convenait pas aux intérêts du bourreau… Au Mont Amel, la grande majorité des oulémas religieux n’étaient pas seulement des hommes de religion, mais aussi des écrivains et des poètes. Ce don littéraire a beaucoup influencé les écrits des oulémas du Mont Amel qui se sont distingués par la beauté de leur façon de s’exprimer.
1- Parmi les grands exploits réalisés par les oulémas, les poètes et les écrivains du Mont Amel fut la protection de la langue arabe face aux tentatives turques (au début du siècle dernier) et occidentales de porter atteinte à la langue arabe, la langue du Saint Coran et la langue qui représente notre culture, nos valeurs.
Il est de notre devoir de préserver cette langue contre les campagnes qui la visent.
2- Il faut lutter contre la colonisation étrangère. D’aucuns au Liban nous disent que nous avons des problèmes majeurs dans le pays et que nous devons les régler, au lieu de s’occuper des problèmes régionaux. Sachez que les oulémas du Mont Amel ne se sont jamais isolés du reste du monde arabe. Lorsque l’Italie a envahi la Libye, un religieux de cette région a décrété des fatwas (décrets religieux) stipulant la lutte contre la colonisation italienne. Donc, les oulémas de cette région défendaient les causes de la population arabe tout entière.
3- La lutte contre l’occupation sioniste figure dans les discours, les récits et toutes les productions littéraires de ces oulémas. De plus, l’attachement à la patrie et l’amour au Liban se manifestent clairement dans les livres de ces grands oulémas. Si les habitants du Mont Amel voulaient adopter une position quelconque face aux multiples causes de la région, ils auraient été des isolationnistes retranchés dans leur région du Mont Amel, compte tenu de l’injustice qu’ils ont subie depuis l’époque ottomane.
Mais nous sommes attachés, de génération en génération à toutes les causes de la nation arabe, à la cause de la Palestine, grâce à l’esprit des oulémas du Mont Amel. Nous attendons de ce forum de transmettre ces mêmes valeurs aux jeunes.
Dans la deuxième partie de mon discours, je voudrais parler du projet sioniste qui menace toujours notre région arabe et notre pays. La seule option toujours disponible devant le peuple libanais est la résistance dans toutes ses dimensions. La résistance est une culture. L’action militaire directe, le jihad, l’attachement à la terre occupée, le consentement des sacrifices, tous ces facteurs reflètent l’esprit de la résistance. La polémique autour de la résistance n’a rien à voir à notre intervention en Syrie, ni aux années 2006, ni 1982.
Depuis la mise en place de l’entité usurpatrice sioniste en Palestine, la polémique sur la résistance est née. Cette polémique datait de l’époque de Sayed Moussa Sadr, même avant, et avant le début de l’action du Hezbollah et du mouvement Amal, ce débat existe depuis 1948. J’ai toujours dit qu’il n’y a eu jamais d’unanimité nationale sur la résistance. Ceette allégation est trompeuse.
Ceux qui s’opposent à la résistance ont depuis toujours été opposés à l’action de cette résistance. Le fait de prétendre que l’opposition à cette action est née de l’intervention du Hezbollah en Syrie est erroné. Cette résistance est cet esprit culturel et politique capable de rassembler tous ceux qui y croient, bien qu’ils soient opposés sur d’autres plans idéologique ou politique.
La résistance libanaise est présente au Liban dès le début de l’occupation, soit depuis 1948. Nombreux sont les Libanais qui ne connaissent rien des souffrances, injustices, massacres, et humiliations qu’ont subis les habitants du Sud, des agressions israéliennes contre les institutions de l’Etat. Pour certains Libanais, les agissements israéliens contre le Sud du pays n’étaient qu’une riposte aux agissements des factions palestiniennes au Liban.
Cette résistance à laquelle nous croyons a donc commencé en 1948. L’attachement des habitants du Mont Amel à leurs terres occupées était une forme de la résistance disponible à l’époque. Ceux qui mouraient dans leurs maisons à cause des bombardements sionistes dans les villages du Sud, ceux qui acceptaient de souffrir des maladies pour ne pas se procurer de médicaments de cette entité sioniste … tous ces facteurs représentent une forme de la résistance.
Malheureusement, les médias de l’autre camp continuent leur campagne contre la résistance. Si vous avez des différends avec le Hezbollah, parlez du Hezbollah et non de la résistance. Mais leur véritable problème réside avec la résistance.
Importance de l’équation « armée-peuple-résistance"
L’équation « armée-peuple-résistance » a réussi à libérer la terre, là où le monde entier a échoué. La résistance, à côté de l’armée et du peuple, a permis de protéger les frontières du Liban. Personne n’est plus en mesure de négliger le statut du Liban parce que ce pays renferme de l’or, avant qu’il ne renferme le pétrole. Cet or n’est que la résistance. Et l’or restera de l’or quelles que soient les qualifications de certains. Si quelqu’un prétend que l’or est du bois, ceci ne signifie pas qu’elle est pour de vraie.
Au Liban, il existe de l’or plus précieux qu’ailleurs. Et le bois du Liban a été transformé en cercueils pour les officiers et soldats sionistes qui ont osé envahir le sol libanais.
Par contre, dites-nous quels sont vos exploits ? Cette résistance restera forte, tenace et ferme et préservera les terres du pays. Le sujet des menaces israéliennes ne doit faire peur à personne. Les intimidations évoquées par certains sur une possible guerre israélienne contre le Liban ne sont pas exactes. Les calculs israéliens prennent en considération la disposition de la résistance à riposter fermement à toute agression. La résistance est aujourd’hui plus forte qu’en juillet 2006, sur le plan des capacités militaires, logistiques et même au niveau du nombre des combattants. L’ennemi est au courant des capacités grandissantes de la résistance.
Notre position politique est derrière la campagne qui nous vise
Toute la campagne actuelle contre la résistance est focalisée sur le combat du Hezbollah en Syrie. D’aucuns disent que cette intervention en Syrie a ôté toute légitimité à la résistance. En réalité, l’opposition de ceux-là n’est pas due à l’intervention militaire qui est venue en retard par rapport à celle des autres parties politiques libanaises. Le véritable problème de ces gens-là revient à la position politique du Hezbollah sur la Syrie. Ils s’opposent à nos choix stratégiques.
Donc, c’est la prise de position politique qui est derrière la campagne contre nous. Ils voulaient nous faire fléchir face à la tempête qui a frappé la région. Nous avons refusé de fléchir. Nous avons adopté une position politique qui rejette l’idée du renversement du régime en Syrie, tout en appelant aux réformes et au dialogue.
Notre première intervention en Syrie date de l’arrivée des groupes terroristes armés à quelques mètres du mausolée de Sayeda Zeinab, la petite-fille du prophète Mohammad. Nous avons pressenti que la destruction de ce sanctuaire provoquera une scission sunnite-chiite dans la région.
Nous sommes allés pour défendre un mausolée respecté et vénéré par tous les musulmans. Et nous voyons là récemment, une grande puissance régionale qui s’emploie pour être admise an sein de l’Otan , c’est à dire la Turquie qui menacent fr guerre régionale si la milice d’al-Qaida, l’EIIL, détruit une tombe d’une personnalité turque morte, et que les peuples arabes ne connaissent nullement.
Face à l’ampleur de l’intervention internationale et régionale en Syrie, il n’est plus question de débattre de notre participation en Syrie. Tout le monde combat actuellement en Syrie l’axe de la résistance. Trois ans après la guerre en Syrie, le sommet arabe appelle à une solution politique dans ce pays. Vous avez eu besoin de trois ans de guerre, de destructions, de divisions, de souffrances, pour appeler enfin à une solution politique.
Le grand danger des groupes takfiris
Dès le début, nous avons dit que la guerre en Syrie attise les divisions sectaires et menace les pays de la région voire du monde. Après trois ans de financement de groupes armés et de torpillage de la solution politique, vous venez de dresser une liste d’organisations terroristes dans laquelle vous placez les groupes d’al-Qaida, l’EIIL, le front al-nosra et les Frères musulmans. Qui restent donc en Syrie parmi les groupes armés non terroristes ?
Le courant takfiri combattant contrôle le terrain en Syrie, regardez comment les groupes takfiris s’entretuent pour de simples différends structurels, comment vont-ils préserver la vie des Libanais, des Syriens ou des autres peuples ?
Face à cette réalité, j’appelle l’autre camp politique au Liban à faire une révision de leur position. Ceux qui répètent que le problème au Liban c’est que le Hezbollah est intervenu en Syrie, je leur affirme : le véritable problème c’est que le Hezbollah a pris du temps pour entrer en Syrie.
Sachez que si le courant terroriste takfiri remporte en Syrie, nous serons tous éliminés. Demandez aux partis islamistes non takfiris comment vivent-ils en Syrie, en Irak et ailleurs. Si l’axe de la résistance remporte en Syrie, nous allons être tous à l’abri des menaces au Liban. Cet axe ne cherche pas de vengeance.
Appel aux forces politiques libanaises
Au Liban, nous devons profiter de l’occasion de la formation du gouvernement. Nous devons collaborer ensemble sur le dossier sécuritaire dans le pays, nous devons aborder les volets vital, social et économique. Venons-nous concerter ensemble pour élire un nouveau président. Le Liban peut se mettre à l’abri de ce qui se passe en Syrie.
A la lumière des changements en Syrie, venons ensemble nous mettre à l’abri de la guerre dans ce pays. Que Dieu préserve la Syrie et son peuple, mais profitons au Liban de cette occasion pour dialoguer calmement. Cessez les discours haineux. N’attendez pas de changements majeurs dans la région et ne misez pas sur ces changements. Quant à l’élection présidentielle, nous sommes pour une élection même anticipée d’un nouveau chef d’Etat.
(29-03-2014 - Al-Manar)
Liban : trois soldats tués dans un attentat suicide
Au moins trois soldats libanais ont été tués et quatre blessés samedi
dans un attentat mené par un kamikaze qui s’est fait exploser à bord de
sa voiture devant un barrage militaire proche de la frontière syrienne,
a annoncé l’armée.
"Un kamikaze a fait exploser sa voiture à son arrivée à un barrage de l’armée dans la région d’Aarsal", dans l’est du Liban, frappé par des violences liées au conflit en Syrie voisine, a précisé l’armée dans un communiqué.
"Trois soldats ont été tués et quatre blessés", et l’armée a bouclé le secteur, indique le texte.
Le barrage se situe dans les environs d’Aarsal, une localité majoritairement favorable à la rébellion syrienne, et qui accueille un grand nombre de réfugiés fuyant les violences en Syrie, ainsi que des rebelles blessés au combat.
Sur Twitter, un groupuscule obscur, le Liwa Ahrar al-Sunna à Baalbeck (Brigade des sunnites libres), a revendiqué cet attentat, affirmant qu’il visait à "venger la mort du martyr Sami al-Atrache".
Ce dernier, soupçonné d’implication dans des attentats à la voiture piégée contre des bastions du Hezbollah, qui combat les rebelles syriens aux côtés du régime, a été tué jeudi à Aarsal lors sa capture par l’armée, qui l’a qualifié de "dangereux terroriste".
Liwa Ahrar al-Sunna a menacé sur Twitter de mener de nouvelles attaques contre l’armée libanaise, qu’il accuse de "viser" les sunnites.
"Les prochains jours verront de nombreuses attaques jihadistes similaires, ce n’est que le début", a prévenu le groupe. "Nous avons mis en garde depuis des jours que les exactions de l’armée croisée qui vise les sunnites du Liban n’étaient plus acceptables", a encore tweeté le groupuscule.
Le jour de la mort de Sami al-Atrache, le groupuscule avait indiqué que cet incident allait ouvrir "les portes de l’enfer" pour l’armée libanaise, affirmant que celui qui tuait un soldat libanais "allait au paradis".
L’armée libanaise est accusée par des groupes extrémistes de "discrimination" à l’égard des sunnites qui appuient la rébellion, et de fermer l’oeil sur l’envoi par le Hezbollah de combattants en Syrie.
Liwa Ahrar al-Sunna avait revendiqué le dernier attentat à la voiture piégée qui a frappé l’est du Liban le 16 mars, faisant deux morts. Le Front al-Nosra au Liban, un groupe soupçonné d’être lié à l’influente branche d’Al-Qaïda en Syrie, avait également revendiqué cette attaque.
Les deux groupes avaient indiqué alors qu’il s’agissait d’une "revanche pour Yabroud", un bastion rebelle proche de la frontière libanaise tombé aux mains du régime syrien grâce notamment à l’engagement massif du Hezbollah.
Depuis l’été 2013, plusieurs attentats sanglants ont frappé les bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupuscules extrémistes sunnites qui affirment riposter ainsi à l’implication du parti chiite en Syrie.
L’attentat de samedi intervient quelques heures après un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a justifié de nouveau l’engagement de son parti en Syrie.
Le Hezbollah affirme défendre ainsi le Liban des "extrémistes" qui combattent le régime de Damas, mais ses détracteurs l’accusent d’entraîner le pays dans le bourbier syrien par sa participation aux combats.
"Jour après jour, les évènements prouvent que notre choix était le bon, et si le terrorisme extrémiste en Syrie avait vaincu, on aurait tous été éliminés", a indiqué Hassan Nasrallah dans son dicours.
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(29-03-2014)
"Un kamikaze a fait exploser sa voiture à son arrivée à un barrage de l’armée dans la région d’Aarsal", dans l’est du Liban, frappé par des violences liées au conflit en Syrie voisine, a précisé l’armée dans un communiqué.
"Trois soldats ont été tués et quatre blessés", et l’armée a bouclé le secteur, indique le texte.
Le barrage se situe dans les environs d’Aarsal, une localité majoritairement favorable à la rébellion syrienne, et qui accueille un grand nombre de réfugiés fuyant les violences en Syrie, ainsi que des rebelles blessés au combat.
Sur Twitter, un groupuscule obscur, le Liwa Ahrar al-Sunna à Baalbeck (Brigade des sunnites libres), a revendiqué cet attentat, affirmant qu’il visait à "venger la mort du martyr Sami al-Atrache".
Ce dernier, soupçonné d’implication dans des attentats à la voiture piégée contre des bastions du Hezbollah, qui combat les rebelles syriens aux côtés du régime, a été tué jeudi à Aarsal lors sa capture par l’armée, qui l’a qualifié de "dangereux terroriste".
Liwa Ahrar al-Sunna a menacé sur Twitter de mener de nouvelles attaques contre l’armée libanaise, qu’il accuse de "viser" les sunnites.
"Les prochains jours verront de nombreuses attaques jihadistes similaires, ce n’est que le début", a prévenu le groupe. "Nous avons mis en garde depuis des jours que les exactions de l’armée croisée qui vise les sunnites du Liban n’étaient plus acceptables", a encore tweeté le groupuscule.
Le jour de la mort de Sami al-Atrache, le groupuscule avait indiqué que cet incident allait ouvrir "les portes de l’enfer" pour l’armée libanaise, affirmant que celui qui tuait un soldat libanais "allait au paradis".
L’armée libanaise est accusée par des groupes extrémistes de "discrimination" à l’égard des sunnites qui appuient la rébellion, et de fermer l’oeil sur l’envoi par le Hezbollah de combattants en Syrie.
Liwa Ahrar al-Sunna avait revendiqué le dernier attentat à la voiture piégée qui a frappé l’est du Liban le 16 mars, faisant deux morts. Le Front al-Nosra au Liban, un groupe soupçonné d’être lié à l’influente branche d’Al-Qaïda en Syrie, avait également revendiqué cette attaque.
Les deux groupes avaient indiqué alors qu’il s’agissait d’une "revanche pour Yabroud", un bastion rebelle proche de la frontière libanaise tombé aux mains du régime syrien grâce notamment à l’engagement massif du Hezbollah.
Depuis l’été 2013, plusieurs attentats sanglants ont frappé les bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupuscules extrémistes sunnites qui affirment riposter ainsi à l’implication du parti chiite en Syrie.
L’attentat de samedi intervient quelques heures après un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a justifié de nouveau l’engagement de son parti en Syrie.
Le Hezbollah affirme défendre ainsi le Liban des "extrémistes" qui combattent le régime de Damas, mais ses détracteurs l’accusent d’entraîner le pays dans le bourbier syrien par sa participation aux combats.
"Jour après jour, les évènements prouvent que notre choix était le bon, et si le terrorisme extrémiste en Syrie avait vaincu, on aurait tous été éliminés", a indiqué Hassan Nasrallah dans son dicours.
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استهدف الإرهاب من جديد، مساء اليوم، حاجزاً للجيش اللبناني عند محلة
العقبة في وادي عطا على الحدود اللبنانية-السورية لجهة خراج بلدة عرسال.
وأفاد مراسل "السفير" في بعلبك" بأن انتحارياً فجّر نفسه داخل سيارة مفخخة عند حاجز للجيش اللبناني في خراج عرسال - منطقة وادي عطا، ما أدى إلى انقطاع الاتصالات مع عناصر الحاجز، مشيراً إلى معلومات أولية عن سقوط ثلاثة شهداء من الجيش جراء التفجير. وأغلق الجيش اللبناني كل الطرق المؤدية إلى مكان التفجير.
وأشار مراسل "السفير" في الهرمل إلى أن الانفجار وقع في منطقة عين عطا على الحدود اللبنانية-السورية لجهة عرسال، موضحاً أن هذه المنطقة هي آخر نقطة لبنانية قبل الحدود السورية لجهة جرود عرسال، وتُعتبر جردية ووعرة جداً وهي غير مأهولة بالسكان، وكان الجيش اللبناني قام ببعض الإجراءات الاحترازية في هذه المنطقة بعد هروب المسلحين من رنكوس وعين المعرة السوريتين باتجاه عرسال. وذكرت معلومات أولية وقوع ثلاثة شهداء وخمسة جرحى للجيش جراء التفجير. كما أفادت معلومات بأن السيارة التي كان يقودها الانتحاري هي من نوع "كيا" سوداء اللون.
وتبنى "لواء أحرار السنّة"، في بيان نشره على صفحته في موقع "تويتر"، هذا التفجير، مشيراً إلى أنه "يتبنى العملية البطولية التي استهدفت الجيش الصليبي في عرسال، ويعتبر هذه العملية ثأراً لدماء سامي الأطرش". وقال إنه "حذر منذ أيام أن ممارسات الجيش الصليبي التي تستهدف أهل السُنّة في لبنان لم تعد مقبولة"، مضيفاً أنه "يعتبر أن الأيام المقبلة سوف تحمل العديد من هذه العمليات الجهادية المباركة، وما هذا سوى أول الغيث".
وأفادت قيادة الجيش، في بيان صادر عن مديرية التوجيه، بأنه "أقدم أحد الانتحاريين على تفجير نفسه بسيارة مفخخة، من نوع كيا سوداء اللون، عند وصوله إلى حاجز للجيش في منطقة وادي عطا - عرسال، ما أدى إلى سقوط ثلاثة شهداء وأربعة جرحى في صفوف عناصر الحاجز، وقد فرضت قوى الجيش طوقاً أمنيا حول المكان، فيما بوشرت التحقيقات اللازمة".
وأفاد مراسل "السفير" في بعلبك" بأن انتحارياً فجّر نفسه داخل سيارة مفخخة عند حاجز للجيش اللبناني في خراج عرسال - منطقة وادي عطا، ما أدى إلى انقطاع الاتصالات مع عناصر الحاجز، مشيراً إلى معلومات أولية عن سقوط ثلاثة شهداء من الجيش جراء التفجير. وأغلق الجيش اللبناني كل الطرق المؤدية إلى مكان التفجير.
وأشار مراسل "السفير" في الهرمل إلى أن الانفجار وقع في منطقة عين عطا على الحدود اللبنانية-السورية لجهة عرسال، موضحاً أن هذه المنطقة هي آخر نقطة لبنانية قبل الحدود السورية لجهة جرود عرسال، وتُعتبر جردية ووعرة جداً وهي غير مأهولة بالسكان، وكان الجيش اللبناني قام ببعض الإجراءات الاحترازية في هذه المنطقة بعد هروب المسلحين من رنكوس وعين المعرة السوريتين باتجاه عرسال. وذكرت معلومات أولية وقوع ثلاثة شهداء وخمسة جرحى للجيش جراء التفجير. كما أفادت معلومات بأن السيارة التي كان يقودها الانتحاري هي من نوع "كيا" سوداء اللون.
وتبنى "لواء أحرار السنّة"، في بيان نشره على صفحته في موقع "تويتر"، هذا التفجير، مشيراً إلى أنه "يتبنى العملية البطولية التي استهدفت الجيش الصليبي في عرسال، ويعتبر هذه العملية ثأراً لدماء سامي الأطرش". وقال إنه "حذر منذ أيام أن ممارسات الجيش الصليبي التي تستهدف أهل السُنّة في لبنان لم تعد مقبولة"، مضيفاً أنه "يعتبر أن الأيام المقبلة سوف تحمل العديد من هذه العمليات الجهادية المباركة، وما هذا سوى أول الغيث".
وأفادت قيادة الجيش، في بيان صادر عن مديرية التوجيه، بأنه "أقدم أحد الانتحاريين على تفجير نفسه بسيارة مفخخة، من نوع كيا سوداء اللون، عند وصوله إلى حاجز للجيش في منطقة وادي عطا - عرسال، ما أدى إلى سقوط ثلاثة شهداء وأربعة جرحى في صفوف عناصر الحاجز، وقد فرضت قوى الجيش طوقاً أمنيا حول المكان، فيما بوشرت التحقيقات اللازمة".
(29-03-2014)
Egypte : Deux partisans de Morsi condamnés à mort
Deux partisans de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi ont été
condamnés à mort samedi pour meurtre lors des violences qui ont éclaté
en juillet dernier à Alexandrie après la destitution du chef de l’Etat
par l’armée.
Les deux prévenus, Mahmoud Ramadan et Abdallah el Ahmedi, étaient notamment accusés d’avoir jeté des jeunes gens du toit d’un bâtiment. Ces deux jugements vont maintenant être transmis au mufti, la plus haute autorité religieuse du pays, à qui sont toujours communiquées les condamnations à mort.
Soixante autres personnes jugées pour la même affaire attendent leur verdict, qui devrait être prononcé le 19 mai, rapporte l’agence Mena.
violences pour lesquelles comparaissent les prévenus avaient éclaté dans les jours suivant l’éviction de Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier, dans le secteur de Sidi Gaber à Alexandrie. Quelque 18 personnes avaient alors péri dans les affrontements à Alexandrie, selon le chiffre de l’agence de presse officielle Mena.
Les images montrant au moins deux jeunes jetés depuis un toit avaient été largement diffusées à la télévision égyptienne.
A l’annonce du verdict, des partisans et des opposants au pouvoir actuel ont entonné des chants pour et contre le maréchal Abdel Fattah al Sissi, qui a déposé Mohamed Morsi l’an dernier et fait figure de favori pour la prochaine élection présidentielle.
Dans un autre dossier, 529 partisans des Frères musulmans, la confrérie dont est issu Mohamed Morsi, ont été condamnés à mort lundi par un tribunal de Minya, dans le sud du pays, ce qui a suscité une série de critiques des chancelleries occidentales ainsi que d’associations de défense des droits de l’homme.
(29-03-2014)
Les deux prévenus, Mahmoud Ramadan et Abdallah el Ahmedi, étaient notamment accusés d’avoir jeté des jeunes gens du toit d’un bâtiment. Ces deux jugements vont maintenant être transmis au mufti, la plus haute autorité religieuse du pays, à qui sont toujours communiquées les condamnations à mort.
Soixante autres personnes jugées pour la même affaire attendent leur verdict, qui devrait être prononcé le 19 mai, rapporte l’agence Mena.
violences pour lesquelles comparaissent les prévenus avaient éclaté dans les jours suivant l’éviction de Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier, dans le secteur de Sidi Gaber à Alexandrie. Quelque 18 personnes avaient alors péri dans les affrontements à Alexandrie, selon le chiffre de l’agence de presse officielle Mena.
Les images montrant au moins deux jeunes jetés depuis un toit avaient été largement diffusées à la télévision égyptienne.
A l’annonce du verdict, des partisans et des opposants au pouvoir actuel ont entonné des chants pour et contre le maréchal Abdel Fattah al Sissi, qui a déposé Mohamed Morsi l’an dernier et fait figure de favori pour la prochaine élection présidentielle.
Dans un autre dossier, 529 partisans des Frères musulmans, la confrérie dont est issu Mohamed Morsi, ont été condamnés à mort lundi par un tribunal de Minya, dans le sud du pays, ce qui a suscité une série de critiques des chancelleries occidentales ainsi que d’associations de défense des droits de l’homme.
(29-03-2014)
Syrie : l’armée renforce son emprise près de la frontière libanaise
L’armée de Bashar a pris samedi le contrôle de deux villages dans les
montagnes de Qalamoun, au nord de Damas, renforçant son emprise sur
cette région stratégique proche de la frontière libanaise, selon un
responsable militaire.
"L’armée a pris le contrôle ce matin des villages de Ras al-Maara et Flita après avoir bombardé les derniers groupes de terroristes armés qui s’y trouvaient", a précisé cette source. Le régime de Damas utilise le mot de "terroristes" pour désigner les rebelles.
L’armée syrienne et les combattants du Hezbollah ont commencé en novembre une offensive de reconquête de Qalamoun avec l’objectif de fermer hermétiquement ce secteur stratégique frontalier du Liban, qui servait de base arrière aux rebelles.
L’armée avait enregistré une victoire importante à la mi-mars en reprenant Yabroud, un ancien bastion de la rébellion, avant de concentrer ses forces sur plusieurs villages frontaliers, dont Flita et Ras al-Maara. La conquête de ces deux localités est "une nouvelle étape vers le verrouillage de la frontière", a estimé le responsable militaire.
"Chaque victoire (dans le secteur) contribue à boucler un peu plus (la frontière), au moins au niveau des points de passage principaux que (les rebelles utilisent) pour transporter des véhicules", a-t-il ajouté.
Damas accuse les rebelles d’acheminer armes et combattants depuis le Liban, via ce secteur frontalier. Le Hezbollah estime pour sa part que les voitures utilisées pour les attentats meurtriers ayant touché ses bastions au Liban ces derniers mois étaient piégées à Yabroud.
La prise des deux villages intervient au lendemain de bombardements, avec des barils d’explosifs, du secteur de Flita, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Rami Abdel Rahman, le directeur de l’OSDH, a estimé pour sa part que, malgré la prise des deux villages, "il sera difficile pour le régime de contrôler la totalité de la frontière", qui s’étend dans la région de Qalamoun sur des dizaines de kilomètres.
Pour ce faire, "l’armée et le Hezbollah devraient déployer des combattants tout le long de la frontière, ce qui est impossible", a-t-il ajouté.
(29-03-2014)
"L’armée a pris le contrôle ce matin des villages de Ras al-Maara et Flita après avoir bombardé les derniers groupes de terroristes armés qui s’y trouvaient", a précisé cette source. Le régime de Damas utilise le mot de "terroristes" pour désigner les rebelles.
L’armée syrienne et les combattants du Hezbollah ont commencé en novembre une offensive de reconquête de Qalamoun avec l’objectif de fermer hermétiquement ce secteur stratégique frontalier du Liban, qui servait de base arrière aux rebelles.
L’armée avait enregistré une victoire importante à la mi-mars en reprenant Yabroud, un ancien bastion de la rébellion, avant de concentrer ses forces sur plusieurs villages frontaliers, dont Flita et Ras al-Maara. La conquête de ces deux localités est "une nouvelle étape vers le verrouillage de la frontière", a estimé le responsable militaire.
"Chaque victoire (dans le secteur) contribue à boucler un peu plus (la frontière), au moins au niveau des points de passage principaux que (les rebelles utilisent) pour transporter des véhicules", a-t-il ajouté.
Damas accuse les rebelles d’acheminer armes et combattants depuis le Liban, via ce secteur frontalier. Le Hezbollah estime pour sa part que les voitures utilisées pour les attentats meurtriers ayant touché ses bastions au Liban ces derniers mois étaient piégées à Yabroud.
La prise des deux villages intervient au lendemain de bombardements, avec des barils d’explosifs, du secteur de Flita, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Rami Abdel Rahman, le directeur de l’OSDH, a estimé pour sa part que, malgré la prise des deux villages, "il sera difficile pour le régime de contrôler la totalité de la frontière", qui s’étend dans la région de Qalamoun sur des dizaines de kilomètres.
Pour ce faire, "l’armée et le Hezbollah devraient déployer des combattants tout le long de la frontière, ce qui est impossible", a-t-il ajouté.
(29-03-2014)
Irak : La campagne pour les législatives commence en toute illégalité
La tenue des élections législatives du 30 avril a beau être incertaine
après la démission de la commission électorale, les murs de Bagdad se
couvrent chaque jour de nouvelles affiches, en toute illégalité, la
campagne officielle n’ayant pas encore commencé.
Les rotatives des imprimeries tournent à plein régime pour tirer les affiches de candidats qui ne mentionnent qu’à demi mots l’élection, tentant de contourner l’interdiction de faire campagne avant le 1er avril.
Les enjeux du scrutin à venir sont de taille, en particulier pour le Premier ministre Nouri al-Maliki qui brigue un troisième mandat alors que le pays connaît un pic de violences inédit depuis 2008 et peine à reconstruire une économie minée par les conflits et stimuler la production pétrolière.
La démission mardi de la commission électorale irakienne indépendante (IHEC), chargée d’organiser le scrutin, pour protester contre des décisions du Parlement, a plongé dans la confusion totale les législatives. Mais elle n’a pas ralenti les rotatives.
"Nous avons imprimé des affiches et des prospectus pour une quinzaine de candidats" jusqu’à présent, explique le propriétaire de l’imprimerie Abu Haidar, qui ne donne que son surnom, Abu Mohammed, par peur de perdre des clients.
Son magasin, proche de la rue Mutannabi, dans le centre historique de Bagdad, déborde de matériel de campagne.
Chaque candidat a dépensé environ 1000 dollars (725 euros), et ce n’est qu’un début, explique Abu Mohammed.
Parmi ses clients figurent aussi bien des candidats novices que des partis établis, dont la formation de M. Maliki, l’Alliance pour l’Etat de droit, et les listes d’Ahrar, parti lié jusqu’à peu au puissant clerc chiite Moqtada Sadr.
"Beaucoup d’entre eux ont déjà commencé à distribuer leur matériel électoral", affirme l’imprimeur.
Avant sa démission, la commission électorale avait stipulé que la campagne devait se dérouler du 1er au 28 avril, réclamant que toutes les affiches soit retirées avant son lancement officiel.
Mais malgré ces mises en garde, les candidats ont poursuivi leur campagne anticipée.
Le Bloc des citoyens —anciennement appelé Conseil suprême islamique irakien et considéré comme proche de l’Iran- a placardé de grands panneaux interrogeant "Les citoyens veulent... ?"
Les candidats indépendants, eux, ont déployé des affiches sur lesquelles des membres de leurs tribus chantent leurs louanges.
En Irak, les candidats jouent plus sur leur appartenance ethnique ou tribal que sur des positions politiques.
L’Alliance pour l’Etat de droit a tenu à assurer sa présence, en déployant de grands posters montrant diverses scènes comme une jeune fille tenant un drapeau irakien ou une vieille dame embrassant un soldat sur son casque, sans faire référence directement aux élections.
"C’est seulement pour occuper notre espace sur les panneaux", a justifié Samira al-Moussaoui, députée du bloc.
En l’absence de réelle menace, et bien que la commission électorale continue de surveiller les préparatifs du scrutin en dépit de sa démission, l’argent -ou plutôt le manque d’argent- est le facteur le plus important dans la production de matériel de campagne.
Les imprimeries se montrent ainsi de plus en plus strictes avec les candidats, ayant été échaudées l’an dernier par les élections provinciales, à l’issue desquelles des candidats avaient refusé de les payer, après avoir été battus lors du scrutin.
"Cette fois, nous refusons tout délai pour le paiement", souligne Abu Mohammed.
Les rotatives des imprimeries tournent à plein régime pour tirer les affiches de candidats qui ne mentionnent qu’à demi mots l’élection, tentant de contourner l’interdiction de faire campagne avant le 1er avril.
Les enjeux du scrutin à venir sont de taille, en particulier pour le Premier ministre Nouri al-Maliki qui brigue un troisième mandat alors que le pays connaît un pic de violences inédit depuis 2008 et peine à reconstruire une économie minée par les conflits et stimuler la production pétrolière.
La démission mardi de la commission électorale irakienne indépendante (IHEC), chargée d’organiser le scrutin, pour protester contre des décisions du Parlement, a plongé dans la confusion totale les législatives. Mais elle n’a pas ralenti les rotatives.
"Nous avons imprimé des affiches et des prospectus pour une quinzaine de candidats" jusqu’à présent, explique le propriétaire de l’imprimerie Abu Haidar, qui ne donne que son surnom, Abu Mohammed, par peur de perdre des clients.
Son magasin, proche de la rue Mutannabi, dans le centre historique de Bagdad, déborde de matériel de campagne.
Chaque candidat a dépensé environ 1000 dollars (725 euros), et ce n’est qu’un début, explique Abu Mohammed.
Parmi ses clients figurent aussi bien des candidats novices que des partis établis, dont la formation de M. Maliki, l’Alliance pour l’Etat de droit, et les listes d’Ahrar, parti lié jusqu’à peu au puissant clerc chiite Moqtada Sadr.
"Beaucoup d’entre eux ont déjà commencé à distribuer leur matériel électoral", affirme l’imprimeur.
Avant sa démission, la commission électorale avait stipulé que la campagne devait se dérouler du 1er au 28 avril, réclamant que toutes les affiches soit retirées avant son lancement officiel.
Mais malgré ces mises en garde, les candidats ont poursuivi leur campagne anticipée.
Le Bloc des citoyens —anciennement appelé Conseil suprême islamique irakien et considéré comme proche de l’Iran- a placardé de grands panneaux interrogeant "Les citoyens veulent... ?"
Les candidats indépendants, eux, ont déployé des affiches sur lesquelles des membres de leurs tribus chantent leurs louanges.
En Irak, les candidats jouent plus sur leur appartenance ethnique ou tribal que sur des positions politiques.
L’Alliance pour l’Etat de droit a tenu à assurer sa présence, en déployant de grands posters montrant diverses scènes comme une jeune fille tenant un drapeau irakien ou une vieille dame embrassant un soldat sur son casque, sans faire référence directement aux élections.
"C’est seulement pour occuper notre espace sur les panneaux", a justifié Samira al-Moussaoui, députée du bloc.
En l’absence de réelle menace, et bien que la commission électorale continue de surveiller les préparatifs du scrutin en dépit de sa démission, l’argent -ou plutôt le manque d’argent- est le facteur le plus important dans la production de matériel de campagne.
Les imprimeries se montrent ainsi de plus en plus strictes avec les candidats, ayant été échaudées l’an dernier par les élections provinciales, à l’issue desquelles des candidats avaient refusé de les payer, après avoir été battus lors du scrutin.
"Cette fois, nous refusons tout délai pour le paiement", souligne Abu Mohammed.
samedi 29 mars 2014
Libye : un retour de la monarchie ? (Aïda Haddad)
"Le retour de la monarchie représente une solution à même de rétablir
la sécurité et la stabilité en Libye. C’est l’une des alternatives
présentées actuellement avec beaucoup de conviction sur la scène
libyenne," a ajouté M. Abdelaziz, en marge du 25e sommet de la Ligue des
États arabes qui a clôturé ses travaux à Koweït City en milieu de
semaine. C’est que des contacts ont réellement été pris et se
poursuivent actuellement entre les chefs et dignitaires des tribus
libyennes entre eux et avec le petit-fils de l’ancien héritier du trône
de la dynastie al-Senoussi, le prince Ridha Senoussi résidant à
l’étranger.
La révélation en a été faite par le ministre dans un entretien accordé au journal saoudien Akadh. "La révision de la Constitution libyenne à l’époque de la dynastie al-Senoussi est en cours", a précisé le responsable libyen, cité par l’agence Pana. De plus, il a souligné l’existence d’une profonde conviction chez de nombreux Libyens que cette Constitution est l’une des meilleures dans le monde. "Au regard du chaos et du désordre résultant de la destruction des institutions par le défunt régime, le retour au système de la monarchie constitutionnelle constitue la seule solution", a-t-il indiqué, signalant que lui-même préfère ce système, ainsi que de nombreux sages et leaders tribaux qui ont vécu l’ère de la monarchie dont ils connaissent le crédit.
En guise de rappel, il y a lieu de noter que des hommes politiques comme des membres d’organisations de la société civile avaient appelé au retour à la Constitution en vigueur sous la monarchie en y introduisant des amendements. Des partisans du fédéralisme très actif dans l’est du pays réclament aussi le retour à la Constitution de 1951 qui établissait un système fédéral sous la monarchie divisant le pays en trois provinces : Cyrénaïque (est), Tripolitaine (ouest) et Fezzan (sud). Ils reprochent aux nouvelles autorités d’avoir choisi, de l’époque de la monarchie, le drapeau et l’hymne national en abandonnant les autres systèmes découlant de cette époque comme le fédéralisme.
(29-03-2014 - Par Aïda Haddad)
La révélation en a été faite par le ministre dans un entretien accordé au journal saoudien Akadh. "La révision de la Constitution libyenne à l’époque de la dynastie al-Senoussi est en cours", a précisé le responsable libyen, cité par l’agence Pana. De plus, il a souligné l’existence d’une profonde conviction chez de nombreux Libyens que cette Constitution est l’une des meilleures dans le monde. "Au regard du chaos et du désordre résultant de la destruction des institutions par le défunt régime, le retour au système de la monarchie constitutionnelle constitue la seule solution", a-t-il indiqué, signalant que lui-même préfère ce système, ainsi que de nombreux sages et leaders tribaux qui ont vécu l’ère de la monarchie dont ils connaissent le crédit.
En guise de rappel, il y a lieu de noter que des hommes politiques comme des membres d’organisations de la société civile avaient appelé au retour à la Constitution en vigueur sous la monarchie en y introduisant des amendements. Des partisans du fédéralisme très actif dans l’est du pays réclament aussi le retour à la Constitution de 1951 qui établissait un système fédéral sous la monarchie divisant le pays en trois provinces : Cyrénaïque (est), Tripolitaine (ouest) et Fezzan (sud). Ils reprochent aux nouvelles autorités d’avoir choisi, de l’époque de la monarchie, le drapeau et l’hymne national en abandonnant les autres systèmes découlant de cette époque comme le fédéralisme.
(29-03-2014 - Par Aïda Haddad)
Arabie Saoudite : En Arabie, Obama fait un signe aux défenseurs des droits
Le président américain Barack Obama concluait samedi sa visite en Arabie
saoudite par un signe aux défenseurs des droits, en rencontrant une
militante saoudienne le jour même où des femmes ont appelé à défier
l’interdiction de conduire.
M. Obama a rencontré vendredi soir le roi Abdallah pour un entretien surtout consacré aux sujets qui ont provoqué des frictions ces derniers mois entre Washington et Ryad, la guerre civile en Syrie et les négociations sur le programme nucléaire iranien.
Mais il n’a pas abordé la question des droits de l’Homme avec son hôte, a reconnu un haut responsable américain rendant compte de la réunion sous couvert de l’anonymat dans la nuit de vendredi à samedi.
Des organisations de défense des droits, comme Amnesty International, avaient exhorté le président américain à faire pression pour que Ryad mette fin "à la répression de la liberté d’expression (...), à la discrimination contre les femmes et les minorités, et à toutes les formes de torture" dans ce royaume ultra-conservateur.
"Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l’Homme, concernant les droits des femmes, les libertés religieuses, la liberté d’expression. Et certaines lois récentes posent la question de la capacité des gens à s’exprimer librement", a ajouté ce responsable.
Pressé pour savoir pourquoi le président Obama n’avait pas mentionné cette question avec le souverain saoudien, le responsable a indiqué que la réunion avait été surtout consacrée aux grands dossiers géopolitiques régionaux.
"Nous avons eu des divergences dans nos relations (avec Ryad) et parmi ces divergences il y a la question des droits de l’Homme", a-t-il assuré. Mais les deux responsables, "vu le temps qu’ils ont passé sur l’Iran et la Syrie, n’ont pas pu aborder certains dossiers, et pas seulement les droits de l’Homme".
Le responsable a toutefois souligné que M. Obama, avant de repartir pour les Etats-Unis, allait rencontrer samedi à son hôtel de Ryad Maha Al-Muneef, une activiste qui s’est vu décerner un prix du département d’Etat récompensant les "femmes courageuses", remis par la Première dame Michelle Obama début mars.
Cette femme médecin dirige le programme national pour la sécurité de la famille, qu’elle a fondé en 2005 pour lutter contre les violences conjugales et la maltraitance des enfants dans le royaume.
Mme Muneef "n’a pas pu assister à la cérémonie de remise de son prix" à Washington, a observé le responsable. "Donc, le président va pouvoir lui remettre sa récompense en personne".
Cette entrevue aura lieu alors que des militantes ont appelé les Saoudiennes à défier l’interdiction de conduire et à prendre le volant une nouvelle fois samedi.
"Nous avons fixé une journée chaque mois pour poursuivre notre campagne. Elle coïncide ce mois-ci avec la visite du président Obama", a déclaré à l’AFP la militante Madiha Al-Ajruch.
Les femmes réclament depuis trois décennies le droit de conduire en Arabie saoudite, qui applique une version ultra-rigoriste de l’islam et est le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de prendre le volant.
Amnesty avait appelé le président américain "à exprimer sa consternation devant la discrimination contre les femmes en choisissant une femme comme son chauffeur officiel pendant la visite".
Vendredi soir, M. Obama s’est employé à rassurer les Saoudiens au sujet des intentions américaines sur la Syrie et l’Iran, affirmant "qu’il pensait que nos intérêts stratégiques restaient largement alignés" selon un responsable américain.
M. Obama devait rentrer samedi soir à Washington après une tournée de six jours qui l’a mené successivement aux Pays-Bas, en Belgique et en Italie, pour des sommets et des entretiens surtout consacrés à la situation en Ukraine.
A Ryad, M. Obama a d’ailleurs reçu un appel du président russe Vladimir Poutine, pour parler de la proposition américaine de sortie de crise selon la Maison Blanche.
M. Obama a rencontré vendredi soir le roi Abdallah pour un entretien surtout consacré aux sujets qui ont provoqué des frictions ces derniers mois entre Washington et Ryad, la guerre civile en Syrie et les négociations sur le programme nucléaire iranien.
Mais il n’a pas abordé la question des droits de l’Homme avec son hôte, a reconnu un haut responsable américain rendant compte de la réunion sous couvert de l’anonymat dans la nuit de vendredi à samedi.
Des organisations de défense des droits, comme Amnesty International, avaient exhorté le président américain à faire pression pour que Ryad mette fin "à la répression de la liberté d’expression (...), à la discrimination contre les femmes et les minorités, et à toutes les formes de torture" dans ce royaume ultra-conservateur.
"Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l’Homme, concernant les droits des femmes, les libertés religieuses, la liberté d’expression. Et certaines lois récentes posent la question de la capacité des gens à s’exprimer librement", a ajouté ce responsable.
Pressé pour savoir pourquoi le président Obama n’avait pas mentionné cette question avec le souverain saoudien, le responsable a indiqué que la réunion avait été surtout consacrée aux grands dossiers géopolitiques régionaux.
"Nous avons eu des divergences dans nos relations (avec Ryad) et parmi ces divergences il y a la question des droits de l’Homme", a-t-il assuré. Mais les deux responsables, "vu le temps qu’ils ont passé sur l’Iran et la Syrie, n’ont pas pu aborder certains dossiers, et pas seulement les droits de l’Homme".
Le responsable a toutefois souligné que M. Obama, avant de repartir pour les Etats-Unis, allait rencontrer samedi à son hôtel de Ryad Maha Al-Muneef, une activiste qui s’est vu décerner un prix du département d’Etat récompensant les "femmes courageuses", remis par la Première dame Michelle Obama début mars.
Cette femme médecin dirige le programme national pour la sécurité de la famille, qu’elle a fondé en 2005 pour lutter contre les violences conjugales et la maltraitance des enfants dans le royaume.
Mme Muneef "n’a pas pu assister à la cérémonie de remise de son prix" à Washington, a observé le responsable. "Donc, le président va pouvoir lui remettre sa récompense en personne".
Cette entrevue aura lieu alors que des militantes ont appelé les Saoudiennes à défier l’interdiction de conduire et à prendre le volant une nouvelle fois samedi.
"Nous avons fixé une journée chaque mois pour poursuivre notre campagne. Elle coïncide ce mois-ci avec la visite du président Obama", a déclaré à l’AFP la militante Madiha Al-Ajruch.
Les femmes réclament depuis trois décennies le droit de conduire en Arabie saoudite, qui applique une version ultra-rigoriste de l’islam et est le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de prendre le volant.
Amnesty avait appelé le président américain "à exprimer sa consternation devant la discrimination contre les femmes en choisissant une femme comme son chauffeur officiel pendant la visite".
Vendredi soir, M. Obama s’est employé à rassurer les Saoudiens au sujet des intentions américaines sur la Syrie et l’Iran, affirmant "qu’il pensait que nos intérêts stratégiques restaient largement alignés" selon un responsable américain.
M. Obama devait rentrer samedi soir à Washington après une tournée de six jours qui l’a mené successivement aux Pays-Bas, en Belgique et en Italie, pour des sommets et des entretiens surtout consacrés à la situation en Ukraine.
A Ryad, M. Obama a d’ailleurs reçu un appel du président russe Vladimir Poutine, pour parler de la proposition américaine de sortie de crise selon la Maison Blanche.
Maroc : Fabius présente ses excuses à son homologue marocain, fouillé à Roissy
Salahedine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères, le 22 janvier 2014 à Genève (Suisse). (JEAN-MARC FERRE / AFP)
La presse marocaine évoque une "humiliation". Laurent Fabius a présenté ses excuses à son homologue marocain Salaheddine Mezouar. Malgré son passeport diplomatique, celui-ci a été soumis mercredi à un contrôle policier lors d'un transit à l'aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle, a indiqué vendredi 28 mars le Quai d'Orsay.
"Le ministre a immédiatement demandé aux services compétents du ministère de l'Intérieur et d'Aéroports de Paris que tout soit mis en oeuvre pour faire respecter strictement dans les aéroports français les règles et usages diplomatiques s'appliquant aux ministres des Affaires étrangères comme aux chefs d'Etat et de gouvernement", a ajouté le porte-parolat du ministère.
Le président de l'UMP Jean-François Copé a fait part de son "incompréhension" et de sa "stupeur" après cet incident. Il demande "à Laurent Fabius et à Manuel Valls de faire toute la lumière sur cet incident profondément regrettable qui intervient dans un contexte déjà lourd alors que le Maroc et la France sont unis par des liens d'amitié profonds et indéfectibles".
"Les relations sont très amicales", assure le Quai d'OrsayCet épisode peu diplomatique survient en effet dans un contexte déjà tendu entre Rabat et Paris. Les deux pays sont en effet en froid depuis un mois à la suite de plaintes en France pour tortures à l'encontre du patron des services secrets marocains Abdellatif Hammouchi.
Les autorités marocaines, courroucées, ont suspendu leur coopération judiciaire avec la France, et en dépit de tentatives d'apaisement de Paris, la mesure n'a pas encore été levée. Plus encore, le Maroc a annoncé en début de semaine avoir à son tour engagé des poursuites judiciaires en France contre les auteurs (des Franco-Marocains pour la plupart, soutenus par une ONG) de ces plaintes pour tortures.
"Nous travaillons avec les autorités marocaines pour pleinement rétablir la coopération bilatérale, notamment dans le domaine judiciaire", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, assurant que "les relations (entre Paris et Rabat) sont bonnes, confiantes, très amicales". "La coopération bilatérale reste très forte et n'est pas affaiblie par les événements récents", a-t-il assuré.
La presse marocaine évoque une "humiliation". Laurent Fabius a présenté ses excuses à son homologue marocain Salaheddine Mezouar. Malgré son passeport diplomatique, celui-ci a été soumis mercredi à un contrôle policier lors d'un transit à l'aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle, a indiqué vendredi 28 mars le Quai d'Orsay.
"Le ministre a immédiatement demandé aux services compétents du ministère de l'Intérieur et d'Aéroports de Paris que tout soit mis en oeuvre pour faire respecter strictement dans les aéroports français les règles et usages diplomatiques s'appliquant aux ministres des Affaires étrangères comme aux chefs d'Etat et de gouvernement", a ajouté le porte-parolat du ministère.
Le président de l'UMP Jean-François Copé a fait part de son "incompréhension" et de sa "stupeur" après cet incident. Il demande "à Laurent Fabius et à Manuel Valls de faire toute la lumière sur cet incident profondément regrettable qui intervient dans un contexte déjà lourd alors que le Maroc et la France sont unis par des liens d'amitié profonds et indéfectibles".
"Les relations sont très amicales", assure le Quai d'OrsayCet épisode peu diplomatique survient en effet dans un contexte déjà tendu entre Rabat et Paris. Les deux pays sont en effet en froid depuis un mois à la suite de plaintes en France pour tortures à l'encontre du patron des services secrets marocains Abdellatif Hammouchi.
Les autorités marocaines, courroucées, ont suspendu leur coopération judiciaire avec la France, et en dépit de tentatives d'apaisement de Paris, la mesure n'a pas encore été levée. Plus encore, le Maroc a annoncé en début de semaine avoir à son tour engagé des poursuites judiciaires en France contre les auteurs (des Franco-Marocains pour la plupart, soutenus par une ONG) de ces plaintes pour tortures.
"Nous travaillons avec les autorités marocaines pour pleinement rétablir la coopération bilatérale, notamment dans le domaine judiciaire", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, assurant que "les relations (entre Paris et Rabat) sont bonnes, confiantes, très amicales". "La coopération bilatérale reste très forte et n'est pas affaiblie par les événements récents", a-t-il assuré.
Israël/Palestine : D'avant Oslo
Les Israéliens refusent de respecter la liste convenue des noms de prisonniers à libérer. Et ça concerne tous les détenus incarcérés avant les accords d’Oslo, sûrement que pour ce faire, ils exigent un autre accord du même type mais le problème c'est que l’Autorité palestinienne n’administre plus aucun territoire.
Arabie Saoudite : Obama tente de dissiper les appréhensions du roi Abdallah
Le président Barack Obama a tenté vendredi soir de dissiper les
appréhensions du roi Abdallah au sujet de la politique américaine sur la
Syrie et l’Iran en lui assurant que les intérêts stratégiques de leurs
deux pays restaient "alignés". Lors d’un entretien de deux heures dans
la propriété du roi près de Ryad, le président américain a affirmé que
les États-Unis n’accepteraient pas un "mauvais accord" sur le nucléaire
iranien, un sujet d’inquiétude majeur du royaume.
"La rencontre avec le roi était destinée à le rassurer sur l’objectif (de ces négociations), à dire que nous n’accepterons pas un mauvais accord et que l’attention envers ce dossier nucléaire ne veut pas dire que nous ne nous intéressons pas aux autres activités de déstabilisation de l’Iran dans la région", a indiqué un responsable américain qui a requis l’anonymat. "Nous participons à ces négociations avec les idées claires, mais nous pensons qu’il existe un intérêt commun (de l’Arabie et des États-Unis) à faire cesser la prolifération en Iran", a ajouté le responsable.
Sur la Syrie, la Maison Blanche, avant la réunion, avait assuré que le président voulait parler avec le roi des moyens de renforcer "politiquement et militairement" l’opposition syrienne modérée. Mais un autre responsable américain anonyme a affirmé que les États-Unis n’avaient pas approuvé la fourniture par l’Arabie saoudite de Manpads (système d’arme sol-air portable) aux rebelles syriens dont Ryad est l’un des principaux soutiens.
Une "relation stratégique"
Depuis sa première visite en 2009 en Arabie, l’un des principaux alliés de Washington au Moyen-Orient, les relations entre les deux pays —qui remontent à sept décennies- ont connu des soubresauts, Ryad reprochant notamment à Washington son attitude non interventionniste en Syrie et son ouverture vers l’Iran.
Lors de la réunion, "le président a souligné à quel point il accordait de la valeur à cette relation stratégique" avec le royaume, a assuré le responsable sous couvert de l’anonymat. "Parfois, on a l’impression qu’il existe des différends entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, et les deux dirigeants ont parlé franchement de nombreux dossiers", a-t-il ajouté.
Avant la réunion, le conseiller adjoint de Sécurité nationale, Benjamin Rhodes, avait néanmoins assuré que les relations s’étaient "améliorées depuis l’automne" sur le dossier syrien, notamment en raison d’une meilleure coordination de l’aide à l’opposition.
"Faire contrepoids à Assad"
Le président Obama et le roi Abdallah devaient discuter de la façon de "renforcer l’opposition modérée à l’intérieur de la Syrie politiquement et militairement", afin de "faire contrepoids à Assad et aussi d’isoler les groupes extrémistes" en Syrie, a souligné Benjamin Rhodes. Ryad avait peu apprécié la décision américaine de renoncer cet automne à des frappes sur la Syrie, après un accord avec Damas sur une destruction de son arsenal chimique. Et le prince héritier d’Arabie saoudite Salman Ben Abdel Aziz avait accusé mardi la communauté internationale d’avoir "trahi" la rébellion syrienne, en manque d’armes.
Le royaume, chef de file des monarchies du Golfe, redoute qu’un désengagement des États-Unis du Moyen-Orient et l’ouverture américaine sur l’Iran n’encouragent les ambitions régionales de son rival chiite. Selon Anwar Eshqi, chef du Centre du Moyen-Orient pour les Études stratégiques, basé à Jeddah, les récentes divergences "ont tendu les relations (saoudo-américaines) mais sans conduire pour autant à une rupture" entre Ryad et Washington.
Le président Obama n’a cependant pas pris l’initiative d’aborder avec le roi la question des droits de l’Homme en Arabie saoudite, qui irrite les dirigeants du royaume, alors qu’Amnesty International l’avait exhorté à en faire état. "Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l’Homme" en Arabie saoudite, a toutefois affirmé l’un des responsables américains, en mentionnant notamment la situation des femmes. Le président américain va cependant rencontrer une militante saoudienne samedi, alors que des femmes ont appelé à défier l’interdiction de conduire.
"La rencontre avec le roi était destinée à le rassurer sur l’objectif (de ces négociations), à dire que nous n’accepterons pas un mauvais accord et que l’attention envers ce dossier nucléaire ne veut pas dire que nous ne nous intéressons pas aux autres activités de déstabilisation de l’Iran dans la région", a indiqué un responsable américain qui a requis l’anonymat. "Nous participons à ces négociations avec les idées claires, mais nous pensons qu’il existe un intérêt commun (de l’Arabie et des États-Unis) à faire cesser la prolifération en Iran", a ajouté le responsable.
Sur la Syrie, la Maison Blanche, avant la réunion, avait assuré que le président voulait parler avec le roi des moyens de renforcer "politiquement et militairement" l’opposition syrienne modérée. Mais un autre responsable américain anonyme a affirmé que les États-Unis n’avaient pas approuvé la fourniture par l’Arabie saoudite de Manpads (système d’arme sol-air portable) aux rebelles syriens dont Ryad est l’un des principaux soutiens.
Une "relation stratégique"
Depuis sa première visite en 2009 en Arabie, l’un des principaux alliés de Washington au Moyen-Orient, les relations entre les deux pays —qui remontent à sept décennies- ont connu des soubresauts, Ryad reprochant notamment à Washington son attitude non interventionniste en Syrie et son ouverture vers l’Iran.
Lors de la réunion, "le président a souligné à quel point il accordait de la valeur à cette relation stratégique" avec le royaume, a assuré le responsable sous couvert de l’anonymat. "Parfois, on a l’impression qu’il existe des différends entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, et les deux dirigeants ont parlé franchement de nombreux dossiers", a-t-il ajouté.
Avant la réunion, le conseiller adjoint de Sécurité nationale, Benjamin Rhodes, avait néanmoins assuré que les relations s’étaient "améliorées depuis l’automne" sur le dossier syrien, notamment en raison d’une meilleure coordination de l’aide à l’opposition.
"Faire contrepoids à Assad"
Le président Obama et le roi Abdallah devaient discuter de la façon de "renforcer l’opposition modérée à l’intérieur de la Syrie politiquement et militairement", afin de "faire contrepoids à Assad et aussi d’isoler les groupes extrémistes" en Syrie, a souligné Benjamin Rhodes. Ryad avait peu apprécié la décision américaine de renoncer cet automne à des frappes sur la Syrie, après un accord avec Damas sur une destruction de son arsenal chimique. Et le prince héritier d’Arabie saoudite Salman Ben Abdel Aziz avait accusé mardi la communauté internationale d’avoir "trahi" la rébellion syrienne, en manque d’armes.
Le royaume, chef de file des monarchies du Golfe, redoute qu’un désengagement des États-Unis du Moyen-Orient et l’ouverture américaine sur l’Iran n’encouragent les ambitions régionales de son rival chiite. Selon Anwar Eshqi, chef du Centre du Moyen-Orient pour les Études stratégiques, basé à Jeddah, les récentes divergences "ont tendu les relations (saoudo-américaines) mais sans conduire pour autant à une rupture" entre Ryad et Washington.
Le président Obama n’a cependant pas pris l’initiative d’aborder avec le roi la question des droits de l’Homme en Arabie saoudite, qui irrite les dirigeants du royaume, alors qu’Amnesty International l’avait exhorté à en faire état. "Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l’Homme" en Arabie saoudite, a toutefois affirmé l’un des responsables américains, en mentionnant notamment la situation des femmes. Le président américain va cependant rencontrer une militante saoudienne samedi, alors que des femmes ont appelé à défier l’interdiction de conduire.
Egypte : 5 morts, dont une journaliste, dans des heurts entre policiers et islamistes
Cinq personnes, dont une journaliste égyptienne, ont été tuées vendredi
au Caire dans des heurts entre des policiers et des islamistes
manifestant contre la candidature de l’ex-chef de l’armée, Abdel Fattah
al-Sissi, à l’élection présidentielle.
Des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont défilé dans plusieurs villes du pays vendredi après l’annonce deux jours plus tôt de la candidature de M. Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi en juillet, à l’élection présidentielle pour laquelle il est donné grand favori.
Alors qu’elle couvrait une manifestation au Caire, dans le quartier de Aïn Chams, la journaliste Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour et le site internet Masr Alarabia, a été tuée d’une balle dans la tête, a annoncé un responsable des services de sécurité.
Quatre autres personnes ont été tuées et onze blessées dans ce même rassemblement, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.
A travers le pays, 79 pro-Morsi ont été arrêtés en possession de cocktails molotov et de feux d’artifices utilisés pour tirer vers les forces de l’ordre, ajoute le communiqué.
Dans son dernier article publié vendredi sur le site d’Al-Doustour, Mayada Achraf affirmait que des combats à balles réelles opposaient des pro-Morsi à des civils qui leur étaient hostiles.
La police est ensuite intervenue, et c’est à ce moment que Mme Achraf a été séparée d’un de ses confrères, Mohamed Rabié, qui a ensuite tenté de la joindre au téléphone, a-t-il raconté.
"C’est un manifestant qui m’a répondu et qui m’a dit qu’elle était morte", a expliqué M. Rabié qui a retrouvé plus tard le corps de la journaliste dans une mosquée où des islamistes l’avaient transporté.
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a accusé les partisans de M. Morsi d’être responsables des morts. Un des manifestants a pour sa part affirmé à l’AFP que la police avait ouvert le feu au moment où le rassemblement commençait à se disperser.
Un responsable au sein du ministère de la Santé, Khaled al-Khatib, a fait état de son côté de 19 blessés dans l’ensemble du pays, dont 15 au Caire et quatre dans la province de Damiette (nord).
A Madinet Nasr, dans l’est du Caire, des étudiants de l’université d’Al-Azhar ont lancé des cocktails molotov et des pierres sur les policiers anti-émeute qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes, selon ces sources.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs autres rassemblements islamistes, selon l’agence officielle Mena.
Célébrant pour leur part l’annonce de la candidature de Sissi, les partisans de l’homme fort du pays ont tenu plusieurs rassemblements vendredi en Egypte, notamment au Caire, sur la célèbre place Tahrir, et à Alexandrie, sur la côte méditerranéenne.
La commission électorale, chargée de l’élection présidentielle qui doit se tenir avant le mois de juin, a affirmé dans un communiqué qu’elle tiendrait dimanche une conférence de presse pour annoncer le calendrier électoral, a rapporté l’agence Mena.
Lorsqu’il a annoncé sa candidature mercredi soir, M. Sissi a promis de continuer à se battre "pour une Egypte débarrassée du terrorisme", alors que les forces de l’ordre sont devenues des cibles quasi-quotidiennes d’attaques meurtrières depuis l’éviction de M. Morsi.
Si ces attaques ont été revendiquées en grande partie par un groupe inspiré d’Al-Qaïda, Ansar Beit al-Maqdess, les autorités les imputent aux Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, qui ont été déclarés "organisation terroriste" en décembre.
La répression contre les Frères musulmans, lancée l’été dernier, a fait des centaines de morts et la quasi-totalité de la direction de la confrérie, à l’instar de M. Morsi en personne, emprisonnée, encourt désormais la peine de mort.
Dans un pays auquel l’armée a fourni tous les présidents -à l’exception de M. Morsi-, M. Sissi incarne l’homme fort, capable de faire revenir la stabilité dans un pays secoué par des crises à répétition depuis la chute de Hosni Moubarak début 2011.
Mais son accession attendue à la présidence devrait consacrer le retour d’un pouvoir autoritaire en Egypte, estiment les experts.
Des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont défilé dans plusieurs villes du pays vendredi après l’annonce deux jours plus tôt de la candidature de M. Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi en juillet, à l’élection présidentielle pour laquelle il est donné grand favori.
Alors qu’elle couvrait une manifestation au Caire, dans le quartier de Aïn Chams, la journaliste Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour et le site internet Masr Alarabia, a été tuée d’une balle dans la tête, a annoncé un responsable des services de sécurité.
Quatre autres personnes ont été tuées et onze blessées dans ce même rassemblement, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.
A travers le pays, 79 pro-Morsi ont été arrêtés en possession de cocktails molotov et de feux d’artifices utilisés pour tirer vers les forces de l’ordre, ajoute le communiqué.
Dans son dernier article publié vendredi sur le site d’Al-Doustour, Mayada Achraf affirmait que des combats à balles réelles opposaient des pro-Morsi à des civils qui leur étaient hostiles.
La police est ensuite intervenue, et c’est à ce moment que Mme Achraf a été séparée d’un de ses confrères, Mohamed Rabié, qui a ensuite tenté de la joindre au téléphone, a-t-il raconté.
"C’est un manifestant qui m’a répondu et qui m’a dit qu’elle était morte", a expliqué M. Rabié qui a retrouvé plus tard le corps de la journaliste dans une mosquée où des islamistes l’avaient transporté.
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a accusé les partisans de M. Morsi d’être responsables des morts. Un des manifestants a pour sa part affirmé à l’AFP que la police avait ouvert le feu au moment où le rassemblement commençait à se disperser.
Un responsable au sein du ministère de la Santé, Khaled al-Khatib, a fait état de son côté de 19 blessés dans l’ensemble du pays, dont 15 au Caire et quatre dans la province de Damiette (nord).
A Madinet Nasr, dans l’est du Caire, des étudiants de l’université d’Al-Azhar ont lancé des cocktails molotov et des pierres sur les policiers anti-émeute qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes, selon ces sources.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs autres rassemblements islamistes, selon l’agence officielle Mena.
Célébrant pour leur part l’annonce de la candidature de Sissi, les partisans de l’homme fort du pays ont tenu plusieurs rassemblements vendredi en Egypte, notamment au Caire, sur la célèbre place Tahrir, et à Alexandrie, sur la côte méditerranéenne.
La commission électorale, chargée de l’élection présidentielle qui doit se tenir avant le mois de juin, a affirmé dans un communiqué qu’elle tiendrait dimanche une conférence de presse pour annoncer le calendrier électoral, a rapporté l’agence Mena.
Lorsqu’il a annoncé sa candidature mercredi soir, M. Sissi a promis de continuer à se battre "pour une Egypte débarrassée du terrorisme", alors que les forces de l’ordre sont devenues des cibles quasi-quotidiennes d’attaques meurtrières depuis l’éviction de M. Morsi.
Si ces attaques ont été revendiquées en grande partie par un groupe inspiré d’Al-Qaïda, Ansar Beit al-Maqdess, les autorités les imputent aux Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, qui ont été déclarés "organisation terroriste" en décembre.
La répression contre les Frères musulmans, lancée l’été dernier, a fait des centaines de morts et la quasi-totalité de la direction de la confrérie, à l’instar de M. Morsi en personne, emprisonnée, encourt désormais la peine de mort.
Dans un pays auquel l’armée a fourni tous les présidents -à l’exception de M. Morsi-, M. Sissi incarne l’homme fort, capable de faire revenir la stabilité dans un pays secoué par des crises à répétition depuis la chute de Hosni Moubarak début 2011.
Mais son accession attendue à la présidence devrait consacrer le retour d’un pouvoir autoritaire en Egypte, estiment les experts.
Israël/Palestine : L’intransigeance d’Israël sur les prisonniers plombe le processus de paix (Assawra)
Les dirigeants palestiniens ont annoncé vendredi le refus d’Israël de
libérer le dernier contingent de prisonniers qu’il s’était engagé à
relâcher, enfonçant un peu plus dans la crise l’initiative de paix du
secrétaire d’État John Kerry.
Interrogés par l’AFP, des responsables israéliens se sont refusés à tout commentaire dans l’immédiat, mais le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou avait dit qu’il pourrait annuler cette quatrième et dernière vague de libérations compte tenu de la dégradation du climat avec les Palestiniens.
Pour leur part, les chefs de mission de l’Union européenne (UE) dans les Territoires palestiniens ont mis en garde dans un rapport contre un "risque significatif" de conflagration régionale et de "déraillement des négociations de paix", en raison des tensions croissantes autour des lieux saints à Jérusalem-Est occupée, ont indiqué à l’AFP des sources diplomatiques.
"Le gouvernement israélien nous a informés via le médiateur et parrain américain du processus de paix qu’il ne se conformerait pas à la libération du quatrième contingent de prisonniers prévue" samedi, a déclaré à l’AFP Jibril Rajoub, un membre du Comité central du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas. "Israël a refusé de respecter la liste des noms de prisonniers qui était convenue", incarcérés par Israël avant les accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne en 1993, a précisé M. Rajoub, y voyant une "gifle à l’administration américaine".
Un accord négocié par John Kerry a permis la reprise en juillet des pourparlers de paix après trois ans de suspension, pour une durée de neuf mois, qui arrive à échéance fin avril. Il prévoyait la libération en quatre phases de 104 prisonniers, en échange de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales.
Refus de "tout compromis"
L’émissaire américain Martin Indyk "et l’équipe de négociation restent étroitement engagés sur le terrain avec les deux parties et vont continuer à oeuvrer dans les prochains jours à les aider à réduire leurs différences", a assuré la porte-parole du département d’État Jennifer Psaki aux journalistes accompagnant M. Kerry en Arabie saoudite, où le président Barack Obama est arrivé dans l’après-midi. Mme Psaki a catégoriquement démenti que les négociations aient capoté.
Lors d’une rencontre à Amman mercredi avec M. Kerry, Mahmoud Abbas avait refusé "tout compromis" sur la libération et toute discussion sur d’autres sujets, selon un responsable palestinien. "La non-libération des prisonniers marquera le début de nos efforts pour nous tourner vers la communauté internationale pour récuser la légalité de l’occupation de notre terre", a prévenu M. Rajoub, faisant écho à des avertissements du président palestinien. Le contentieux porte aussi sur la liste des prisonniers libérables, parmi lesquels 14 appartiennent à la minorité arabe israélienne, que le gouvernement Netanyahou renâcle à relâcher pour des motifs de souveraineté nationale. Il existe néanmoins des précédents, notamment en 2011 lors de l’échange d’un millier de détenus contre le soldat Gilad Shalit.
Démolitions
Selon les médias israéliens, Netanyahou pourrait consentir à relâcher ces prisonniers si Obama graciait Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine purgeant une peine de prison à perpétuité pour espionnage au profit d’Israël, qui réclame sa remise en liberté. Le sort de Jonathan Pollard est très souvent évoqué au plus haut niveau lors des entretiens entre Israéliens et Américains, selon un responsable israélien.
Barack Obama, qui a reçu successivement en mars à deux semaines d’intervalle Netanyahou et Abbas, les a exhortés à prendre des décisions "difficiles" et des "risques pour la paix", pour conclure un accord-cadre traçant les grandes lignes d’un règlement définitif sur les questions les plus sensibles : frontières, colonies, sécurité, statut de Jérusalem et réfugiés.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU en Territoire palestinien occupé James Rawley a pour sa part exprimé dans un communiqué sa "préoccupation" face aux démolitions d’habitations palestiniennes à Jérusalem-Est, les jugeant "contraires aux obligations d’Israël au regard du droit international" et appelant à y mettre un terme. Et, pour son dernier jour en tant que commissaire général de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), l’Italien Filippo Grandi a affirmé que les quelque cinq millions de réfugiés "finir(aient) par obtenir justice", estimant que "leurs aspirations devaient être prises en compte dans tout effort de paix pour que celle-ci soit durable".
(28-03-2014 - Assawra)
Interrogés par l’AFP, des responsables israéliens se sont refusés à tout commentaire dans l’immédiat, mais le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou avait dit qu’il pourrait annuler cette quatrième et dernière vague de libérations compte tenu de la dégradation du climat avec les Palestiniens.
Pour leur part, les chefs de mission de l’Union européenne (UE) dans les Territoires palestiniens ont mis en garde dans un rapport contre un "risque significatif" de conflagration régionale et de "déraillement des négociations de paix", en raison des tensions croissantes autour des lieux saints à Jérusalem-Est occupée, ont indiqué à l’AFP des sources diplomatiques.
"Le gouvernement israélien nous a informés via le médiateur et parrain américain du processus de paix qu’il ne se conformerait pas à la libération du quatrième contingent de prisonniers prévue" samedi, a déclaré à l’AFP Jibril Rajoub, un membre du Comité central du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas. "Israël a refusé de respecter la liste des noms de prisonniers qui était convenue", incarcérés par Israël avant les accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne en 1993, a précisé M. Rajoub, y voyant une "gifle à l’administration américaine".
Un accord négocié par John Kerry a permis la reprise en juillet des pourparlers de paix après trois ans de suspension, pour une durée de neuf mois, qui arrive à échéance fin avril. Il prévoyait la libération en quatre phases de 104 prisonniers, en échange de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales.
Refus de "tout compromis"
L’émissaire américain Martin Indyk "et l’équipe de négociation restent étroitement engagés sur le terrain avec les deux parties et vont continuer à oeuvrer dans les prochains jours à les aider à réduire leurs différences", a assuré la porte-parole du département d’État Jennifer Psaki aux journalistes accompagnant M. Kerry en Arabie saoudite, où le président Barack Obama est arrivé dans l’après-midi. Mme Psaki a catégoriquement démenti que les négociations aient capoté.
Lors d’une rencontre à Amman mercredi avec M. Kerry, Mahmoud Abbas avait refusé "tout compromis" sur la libération et toute discussion sur d’autres sujets, selon un responsable palestinien. "La non-libération des prisonniers marquera le début de nos efforts pour nous tourner vers la communauté internationale pour récuser la légalité de l’occupation de notre terre", a prévenu M. Rajoub, faisant écho à des avertissements du président palestinien. Le contentieux porte aussi sur la liste des prisonniers libérables, parmi lesquels 14 appartiennent à la minorité arabe israélienne, que le gouvernement Netanyahou renâcle à relâcher pour des motifs de souveraineté nationale. Il existe néanmoins des précédents, notamment en 2011 lors de l’échange d’un millier de détenus contre le soldat Gilad Shalit.
Démolitions
Selon les médias israéliens, Netanyahou pourrait consentir à relâcher ces prisonniers si Obama graciait Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine purgeant une peine de prison à perpétuité pour espionnage au profit d’Israël, qui réclame sa remise en liberté. Le sort de Jonathan Pollard est très souvent évoqué au plus haut niveau lors des entretiens entre Israéliens et Américains, selon un responsable israélien.
Barack Obama, qui a reçu successivement en mars à deux semaines d’intervalle Netanyahou et Abbas, les a exhortés à prendre des décisions "difficiles" et des "risques pour la paix", pour conclure un accord-cadre traçant les grandes lignes d’un règlement définitif sur les questions les plus sensibles : frontières, colonies, sécurité, statut de Jérusalem et réfugiés.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU en Territoire palestinien occupé James Rawley a pour sa part exprimé dans un communiqué sa "préoccupation" face aux démolitions d’habitations palestiniennes à Jérusalem-Est, les jugeant "contraires aux obligations d’Israël au regard du droit international" et appelant à y mettre un terme. Et, pour son dernier jour en tant que commissaire général de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), l’Italien Filippo Grandi a affirmé que les quelque cinq millions de réfugiés "finir(aient) par obtenir justice", estimant que "leurs aspirations devaient être prises en compte dans tout effort de paix pour que celle-ci soit durable".
(28-03-2014 - Assawra)
Syrie : Obama discute à Ryad du renforcement de l’opposition modérée
Barack Obama va évoquer avec le roi Abdallah d’Arabie saoudite les
moyens de renforcer "politiquement et militairement" l’opposition
syrienne modérée, a déclaré vendredi un haut responsable accompagnant le
président américain dans le royaume.
S’adressant aux journalistes dans l’avion l’emmenant à Ryad, Benjamin Rhodes, conseiller adjoint de Sécurité nationale, a assuré que les relations entre Ryad et Washington se sont "améliorées depuis l’automne", notamment en raison d’une meilleure coordination de l’aide à l’opposition syrienne.
Le responsable américain a cependant affirmé qu’il n’y aurait pas "d’annonce spécifique sur une aide supplémentaire" aux rebelles syriens lors des entretiens entre le président Obama et le roi Abdallah vendredi soir. L’Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, reproche à Washington de ne pas soutenir suffisamment l’opposition armée au régime du président Bashar Al-Assad.
"L’un des principaux sujets de conversation" entre les deux hommes sera de voir "comment renforcer l’opposition modérée à l’intérieur de la Syrie politiquement et militairement", afin de "faire contrepoids à Assad et aussi d’isoler les groupes extrémistes" en Syrie, a déclaré Benjamin Rhodes. "Notre relation avec les Saoudiens est plus forte aujourd’hui qu’à l’automne dernier, lorsque nous avions des différences tactiques sur la politique à l’égard de la Syrie", a-t-il ajouté.
Il a précisé que les deux pays travaillent désormais "en coordination étroite" à soutenir l’opposition sur le terrain. Il s’est cependant refusé à confirmer les informations du Washington Post selon lesquelles les Etats-Unis devraient enfin approuver la fourniture par l’Arabie saoudite de Manpad (système d’arme sol-air portable) aux rebelles dont Ryad est l’un des principaux soutiens.
Les Etats-Unis imposent jusqu’à présent un veto à la fourniture de telles armes par leurs alliés aux rebelles, de crainte qu’elles ne tombent aux mains d’extrémistes.
"Nous avons dit clairement que certains types d’armes, dont les Manpad, pourraient poser un risque de prolifération s’ils sont introduits en Syrie, et nous continuons d’avoir ces inquiétudes", a dit M. Rhodes.
S’adressant aux journalistes dans l’avion l’emmenant à Ryad, Benjamin Rhodes, conseiller adjoint de Sécurité nationale, a assuré que les relations entre Ryad et Washington se sont "améliorées depuis l’automne", notamment en raison d’une meilleure coordination de l’aide à l’opposition syrienne.
Le responsable américain a cependant affirmé qu’il n’y aurait pas "d’annonce spécifique sur une aide supplémentaire" aux rebelles syriens lors des entretiens entre le président Obama et le roi Abdallah vendredi soir. L’Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, reproche à Washington de ne pas soutenir suffisamment l’opposition armée au régime du président Bashar Al-Assad.
"L’un des principaux sujets de conversation" entre les deux hommes sera de voir "comment renforcer l’opposition modérée à l’intérieur de la Syrie politiquement et militairement", afin de "faire contrepoids à Assad et aussi d’isoler les groupes extrémistes" en Syrie, a déclaré Benjamin Rhodes. "Notre relation avec les Saoudiens est plus forte aujourd’hui qu’à l’automne dernier, lorsque nous avions des différences tactiques sur la politique à l’égard de la Syrie", a-t-il ajouté.
Il a précisé que les deux pays travaillent désormais "en coordination étroite" à soutenir l’opposition sur le terrain. Il s’est cependant refusé à confirmer les informations du Washington Post selon lesquelles les Etats-Unis devraient enfin approuver la fourniture par l’Arabie saoudite de Manpad (système d’arme sol-air portable) aux rebelles dont Ryad est l’un des principaux soutiens.
Les Etats-Unis imposent jusqu’à présent un veto à la fourniture de telles armes par leurs alliés aux rebelles, de crainte qu’elles ne tombent aux mains d’extrémistes.
"Nous avons dit clairement que certains types d’armes, dont les Manpad, pourraient poser un risque de prolifération s’ils sont introduits en Syrie, et nous continuons d’avoir ces inquiétudes", a dit M. Rhodes.
Algérie : Saïd Bouteflika, l’énigme algérienne
En 2009, le département d’État américain, soucieux de connaître le
rôle de Saïd Bouteflika auprès de son président de frère, avait demandé à
ses ambassadeurs dans la région de chercher à décrypter ce mystère,
avait-on appris à la lecture des télégrammes diplomatiques publiés par
WikiLeaks. Cinq ans plus tard, l’énigme reste entière. Beaucoup
d’Algériens considèrent Saïd Bouteflika comme le civil le plus puissant
du pays après le président.
Ces derniers mois, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika et sa maladie les incitent à s’interroger. Saïd Bouteflika sera-t-il le vrai patron de l’Algérie si le chef de l’État sortant emporte la présidentielle, ce dont personne ne semble douter ? Quel est vraiment le rôle du benjamin de la famille ?
"Mister mystère", tel est le titre de l’article consacré, l’été dernier, par le magazine Jeune Afrique, à Saïd Bouteflika. Le mystère sied en effet à cet homme de 57 ans, de petite taille, fluet de carrure et d’apparence effacée.
Manifestement, il ne faut pas s’y fier. Conseiller spécial à la présidence, Saïd Bouteflika veille sur le président, le suit comme son ombre, commande à sa place aux ministres et autres hauts fonctionnaires.
N’est-il que le porte-voix du chef de l’État ou se complaît-il à jouer les présidents bis ? Lors des 80 jours d’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika à Paris pour un accident vasculaire cérébral (AVC), d’avril à juillet 2013, nul ne pouvait accéder au président, ni même lui faire remettre un message, sans passer par son frère. Saïd Bouteflika filtrait tout et décidait des heureux élus admis à voir le chef de l’État. Le Premier ministre et le chef d’état-major durent attendre 46 jours pour lui rendre visite, après que les responsables militaires ont fait part de leur irritation. Ils soupçonnaient le benjamin de la famille de cacher la gravité de la maladie présidentielle.
Enfance sans histoire
Depuis sa plus tendre enfance, Saïd Bouteflika voue une admiration sans bornes à son frère aîné. Vingt ans les séparent. Saïd avait un an, en 1958, lorsque le père, Ahmed Bouteflika, meurt de maladie à Oujda, ville marocaine de résidence de la famille, proche de la frontière algérienne. Il est le dernier d’une fratrie de neuf. On est en pleine guerre d’Algérie et Abdelaziz, le numéro 2, s’est engagé dans l’ALN (armée de libération nationale). Il prend l’orphelin sous son aile et s’en occupe comme s’il était son propre fils.
Enfance sans histoire à Alger, scolarité chez les Pères blancs puis les Jésuites, les deux bonnes écoles privées de la capitale algérienne. Son frère aîné est alors ministre des Affaires étrangères de Boumediene, mais Saïd n’en fait jamais état, disent ceux qui le connaissent à l’époque. Il suit ensuite les cours de la faculté de sciences d’Alger, puis s’inscrit en doctorat d’informatique à Paris.
En 1987, les deux frères rentrent en même temps à Alger. L’un, Saïd, devient enseignant, s’investit dans le syndicalisme universitaire et épouse une biologiste. L’autre, Abdelaziz, rentre en grâce après six ans de traversée du désert vécus entre Paris, Genève et les Émirats. Il avait été écarté du pouvoir par l’armée, qui avait entrepris la "déboumedienisation" du pays après la mort de Houari Boumediène en 1978. En 1987, le futur président réintègre le comité central du FLN.
En 1999, la vie des Bouteflika bascule
Les Bouteflika sont une famille nombreuse et unie. Le futur président et son jeune frère obtiennent des appartements dans un immeuble d’El Biar, un quartier résidentiel sur les hauteurs d’Alger, l’un au 6e étage, l’autre au 5e.
Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est jamais marié, voue une grande admiration à sa mère, Mansouria Ghezlaoui, qui cuisine pour lui (elle décèdera en 2009), alors que son fils aîné, devenu président, a gardé le même appartement jusqu’à ce que ses problèmes de santé l’obligent à déménager dans une villa. Sa soeur, Zhor, prend alors la place de sa mère et veille sur lui. En 2010, l’avant-dernier des frères, Mustapha, dont Abdelaziz Bouteflika avait fait son médecin personnel, et dont il était très proche, meurt à son tour. Les deux autres membres de la fratrie, Abdelghani, avocat en France, et Nacer, haut fonctionnaire discret, sont moins connus.
C’est donc en 1999 que la vie de la famille Bouteflika bascule. Sollicité une deuxième fois pour prendre la tête du pays, Abdelaziz Bouteflika est élu en avril 1999. Son frère, Saïd, est nommé par décret conseiller spécial à la présidence. Il est chargé du secteur informatique, garde un profil bas et ne se mêle pas de politique.
Au moins officiellement. Car il semble que, dès le premier mandat de Bouteflika (1999-2003), Saïd, qui est le seul à pouvoir entrer sans être sollicité dans le bureau présidentiel, obtient la mise à l’écart du Premier ministre, Ali Benflis (actuellement principal opposant au chef de l’État). Il sera aussi, dit-on, à l’origine de la brouille entre le président et son directeur de cabinet, le général à la retraite Larbi Belkheir, au carnet d’adresses bien fourni de tous ceux qui comptent de Paris à Riyad. Belkheir est "exilé" comme ambassadeur à Rabat en 2005.
République héréditaire
C’est l’année où Saïd Bouteflika semble sortir totalement de l’ombre. Après sa première hospitalisation au Val-de-Grâce, à Paris, pour un ulcère hémorragique, Abdelaziz Bouteflika doit diminuer son rythme de travail. Son frère veille sur lui, donne des ordres aux ministres. Certains l’appellent "l’oeil du prince".
C’est alors que les rumeurs vont commencer à courir dans Alger sur la volonté d’Abdelaziz Bouteflika d’imposer son frère comme successeur. Saïd se tait, laisse faire "radio trottoir" selon la formule consacrée à Alger. Néanmoins, il semble qu’il ait songé un temps, en 2009, à créer un parti. Ballon d’essai ? La société civile et la presse commencent à critiquer ouvertement cette tentative - vraie ou fausse - du président de vouloir mettre en place une république héréditaire. Elle va tourner court.
Mais le conseiller spécial continuera à interférer de plus en plus dans les nominations des ministres, des diplomates. Ses pressions sur les hommes d’affaires pour qu’ils financent les campagnes électorales du président sont connues. Comme ses interventions pour attribuer les marchés publics à ses obligés. Ou convaincre son frère, en 2008, de faire voter une modification de la Constitution pour supprimer la limitation du nombre des mandats présidentiels. Assurer la réélection d’Abdelaziz Bouteflika revient, pour son frère, à perpétuer son pouvoir et son maintien aux affaires.
Scandales financiers ?
En 2013, on dit Saïd Bouteflika en disgrâce. A-t-il été trop manipulateur ? Trop ambitieux en espérant assurer la succession d’Abdelaziz, malade ? Les rumeurs d’Alger l’impliquent aussi dans certains scandales financiers. Et il y aurait eu une bruyante explication entre les deux frères.
Quoi qu’il en soit, lorsque le chef de l’État rentre à Alger, affaibli, après son AVC, en juillet dernier, son frère s’emploie à préparer un quatrième mandat. Il met un de ses proches à la tête du FLN, le parti au pouvoir qui devra choisir le candidat à la présidentielle. C’est lui aussi qui serait derrière le remaniement ministériel de septembre. Il écarte et choisit les nouveaux ministres. Pour la première fois depuis longtemps, le responsable du DRS, les services de renseignements, a été tenu à l’écart du choix des ministres. On y voit encore la main de Saïd Bouteflika.
La rumeur le fait-elle plus puissant qu’il ne l’est ? Sert-il de bouc émissaire à son frère ? Difficile à dire. Mais le président parti, son frère aura peut-être des soucis à se faire.
Ces derniers mois, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika et sa maladie les incitent à s’interroger. Saïd Bouteflika sera-t-il le vrai patron de l’Algérie si le chef de l’État sortant emporte la présidentielle, ce dont personne ne semble douter ? Quel est vraiment le rôle du benjamin de la famille ?
"Mister mystère", tel est le titre de l’article consacré, l’été dernier, par le magazine Jeune Afrique, à Saïd Bouteflika. Le mystère sied en effet à cet homme de 57 ans, de petite taille, fluet de carrure et d’apparence effacée.
Manifestement, il ne faut pas s’y fier. Conseiller spécial à la présidence, Saïd Bouteflika veille sur le président, le suit comme son ombre, commande à sa place aux ministres et autres hauts fonctionnaires.
N’est-il que le porte-voix du chef de l’État ou se complaît-il à jouer les présidents bis ? Lors des 80 jours d’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika à Paris pour un accident vasculaire cérébral (AVC), d’avril à juillet 2013, nul ne pouvait accéder au président, ni même lui faire remettre un message, sans passer par son frère. Saïd Bouteflika filtrait tout et décidait des heureux élus admis à voir le chef de l’État. Le Premier ministre et le chef d’état-major durent attendre 46 jours pour lui rendre visite, après que les responsables militaires ont fait part de leur irritation. Ils soupçonnaient le benjamin de la famille de cacher la gravité de la maladie présidentielle.
Enfance sans histoire
Depuis sa plus tendre enfance, Saïd Bouteflika voue une admiration sans bornes à son frère aîné. Vingt ans les séparent. Saïd avait un an, en 1958, lorsque le père, Ahmed Bouteflika, meurt de maladie à Oujda, ville marocaine de résidence de la famille, proche de la frontière algérienne. Il est le dernier d’une fratrie de neuf. On est en pleine guerre d’Algérie et Abdelaziz, le numéro 2, s’est engagé dans l’ALN (armée de libération nationale). Il prend l’orphelin sous son aile et s’en occupe comme s’il était son propre fils.
Enfance sans histoire à Alger, scolarité chez les Pères blancs puis les Jésuites, les deux bonnes écoles privées de la capitale algérienne. Son frère aîné est alors ministre des Affaires étrangères de Boumediene, mais Saïd n’en fait jamais état, disent ceux qui le connaissent à l’époque. Il suit ensuite les cours de la faculté de sciences d’Alger, puis s’inscrit en doctorat d’informatique à Paris.
En 1987, les deux frères rentrent en même temps à Alger. L’un, Saïd, devient enseignant, s’investit dans le syndicalisme universitaire et épouse une biologiste. L’autre, Abdelaziz, rentre en grâce après six ans de traversée du désert vécus entre Paris, Genève et les Émirats. Il avait été écarté du pouvoir par l’armée, qui avait entrepris la "déboumedienisation" du pays après la mort de Houari Boumediène en 1978. En 1987, le futur président réintègre le comité central du FLN.
En 1999, la vie des Bouteflika bascule
Les Bouteflika sont une famille nombreuse et unie. Le futur président et son jeune frère obtiennent des appartements dans un immeuble d’El Biar, un quartier résidentiel sur les hauteurs d’Alger, l’un au 6e étage, l’autre au 5e.
Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est jamais marié, voue une grande admiration à sa mère, Mansouria Ghezlaoui, qui cuisine pour lui (elle décèdera en 2009), alors que son fils aîné, devenu président, a gardé le même appartement jusqu’à ce que ses problèmes de santé l’obligent à déménager dans une villa. Sa soeur, Zhor, prend alors la place de sa mère et veille sur lui. En 2010, l’avant-dernier des frères, Mustapha, dont Abdelaziz Bouteflika avait fait son médecin personnel, et dont il était très proche, meurt à son tour. Les deux autres membres de la fratrie, Abdelghani, avocat en France, et Nacer, haut fonctionnaire discret, sont moins connus.
C’est donc en 1999 que la vie de la famille Bouteflika bascule. Sollicité une deuxième fois pour prendre la tête du pays, Abdelaziz Bouteflika est élu en avril 1999. Son frère, Saïd, est nommé par décret conseiller spécial à la présidence. Il est chargé du secteur informatique, garde un profil bas et ne se mêle pas de politique.
Au moins officiellement. Car il semble que, dès le premier mandat de Bouteflika (1999-2003), Saïd, qui est le seul à pouvoir entrer sans être sollicité dans le bureau présidentiel, obtient la mise à l’écart du Premier ministre, Ali Benflis (actuellement principal opposant au chef de l’État). Il sera aussi, dit-on, à l’origine de la brouille entre le président et son directeur de cabinet, le général à la retraite Larbi Belkheir, au carnet d’adresses bien fourni de tous ceux qui comptent de Paris à Riyad. Belkheir est "exilé" comme ambassadeur à Rabat en 2005.
République héréditaire
C’est l’année où Saïd Bouteflika semble sortir totalement de l’ombre. Après sa première hospitalisation au Val-de-Grâce, à Paris, pour un ulcère hémorragique, Abdelaziz Bouteflika doit diminuer son rythme de travail. Son frère veille sur lui, donne des ordres aux ministres. Certains l’appellent "l’oeil du prince".
C’est alors que les rumeurs vont commencer à courir dans Alger sur la volonté d’Abdelaziz Bouteflika d’imposer son frère comme successeur. Saïd se tait, laisse faire "radio trottoir" selon la formule consacrée à Alger. Néanmoins, il semble qu’il ait songé un temps, en 2009, à créer un parti. Ballon d’essai ? La société civile et la presse commencent à critiquer ouvertement cette tentative - vraie ou fausse - du président de vouloir mettre en place une république héréditaire. Elle va tourner court.
Mais le conseiller spécial continuera à interférer de plus en plus dans les nominations des ministres, des diplomates. Ses pressions sur les hommes d’affaires pour qu’ils financent les campagnes électorales du président sont connues. Comme ses interventions pour attribuer les marchés publics à ses obligés. Ou convaincre son frère, en 2008, de faire voter une modification de la Constitution pour supprimer la limitation du nombre des mandats présidentiels. Assurer la réélection d’Abdelaziz Bouteflika revient, pour son frère, à perpétuer son pouvoir et son maintien aux affaires.
Scandales financiers ?
En 2013, on dit Saïd Bouteflika en disgrâce. A-t-il été trop manipulateur ? Trop ambitieux en espérant assurer la succession d’Abdelaziz, malade ? Les rumeurs d’Alger l’impliquent aussi dans certains scandales financiers. Et il y aurait eu une bruyante explication entre les deux frères.
Quoi qu’il en soit, lorsque le chef de l’État rentre à Alger, affaibli, après son AVC, en juillet dernier, son frère s’emploie à préparer un quatrième mandat. Il met un de ses proches à la tête du FLN, le parti au pouvoir qui devra choisir le candidat à la présidentielle. C’est lui aussi qui serait derrière le remaniement ministériel de septembre. Il écarte et choisit les nouveaux ministres. Pour la première fois depuis longtemps, le responsable du DRS, les services de renseignements, a été tenu à l’écart du choix des ministres. On y voit encore la main de Saïd Bouteflika.
La rumeur le fait-elle plus puissant qu’il ne l’est ? Sert-il de bouc émissaire à son frère ? Difficile à dire. Mais le président parti, son frère aura peut-être des soucis à se faire.
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