lundi 31 août 2015

Syrie: Lavrov rencontre une délégation de l'opposition tolérée par Damas

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reçu lundi une délégation de l'opposition syrienne tolérée par Damas, venue à Moscou dans le cadre d'un intense ballet diplomatique sur le dossier syrien.
Il s'agit de la quatrième visite d'une délégation d'opposants syriens à Moscou en un mois.
Après la venue mi-août du chef de la Coalition de l'opposition syrienne en exil, Khaled Khoja, une délégation du Comité de la conférence du Caire, l'autre rassemblement d'opposants en exil et mené par l'opposant Haytham Manna, s'est rendue dans la capitale russe.
Dans la foulée, des représentants de l'opposition tolérée par Damas, notamment des membres de la société civile et le ministre de la Réconciliation nationale, ont fait le déplacement à Moscou. Et ce lundi, c'était au tour de Hassan Abdel Azim, à la tête du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), de rencontrer le chef de la diplomatie russe.
La Russie a pour "principal objectif de réunir un large éventail d'opposants syriens au sein d'une plateforme dédiée au dialogue avec le gouvernement" de Damas, a déclaré Sergueï Lavrov, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti.
"Ce n'est pas la première fois que nous nous rencontrons. Les visites de délégations syriennes sont déjà devenues une tradition", a-t-il ajouté, cité par l'agence TASS.
Les opposants syriens, arrivés dimanche, ont remercié Moscou "d'avoir organisé cette rencontre", a indiqué Hassan Abdel Azim, évoquant un "travail de fond" de la Russie sur le conflit syrien.
Ces visites successives de l'hétérogène opposition syrienne interviennent au moment où le dossier syrien connaît un regain d'activité diplomatique et alors que Moscou a accueilli, au cours des dernières semaines, plusieurs délégations de pays du Moyen-Orient, dont la Jordanie et l'Arabie saoudite.
Fin 2014 et au début de l'année, la capitale russe avait également accueilli deux cycles de négociations entre le régime et l'opposition tolérée par Damas.
Ces rencontres avaient permis l'adoption de principes généraux en janvier et d'un "document de travail" en avril mais n'avaient pas abouti à des solutions concrètes, d'autant que l'opposition en exil, soutenue par l'Occident, n'y participait pas.
Le sort du dictateur Bashar al-Assad reste au centre des désaccords entre Russes d'un côté et Occidentaux, pays arabes et opposants syriens de l'autre.


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