dimanche 23 août 2015

Liban : A Beyrouth, manifestations contre la crise des ordures


Le premier ministre libanais a appelé au calme, dimanche 23 août, au lendemain de violents accrochages entre la police et les manifestants réclamant une solution à la crise des ordures à Beyrouth. Les manifestants sont retournés dimanche dans le centre de Beyrouth pour rejoindre ceux qui y avaient passé la nuit sous les tentes après les heurts qui ont fait au moins 16 blessés samedi.
Placé en première ligne de cette crise, le premier ministre Tammam Salam a reconnu qu’un usage excessif de la force avait été employé contre les protestataires et s’est dit disposé à punir ceux qui sont « responsables ». « Nous ne pouvons pas laisser passer le évènements d’hier sans punition », a-t-il déclaré dimanche.
Samedi soir, des milliers manifestants s’étaient rassemblés à l’appel du mouvement « Vous puez » dans le centre de la capitale, près du parlement, pour protester contre l’incapacité du gouvernement à régler le problème des ordures ménagères qui encombrent les rues depuis plusieurs semaines. La crise a éclaté à la mi-juillet avec la fermeture par des riverains en colère de la décharge de Naameh, située à l’extérieur de Beyrouth. La collecte des déchets a repris après plusieurs jours, avec le manque de décharges, les déchets ont été jetés dans des espaces vides ici et là.
La manifestation de samedi a dégénéré quand un groupe de protestataires ont lancé des bouteilles et des projectiles sur les forces de sécurité qui ont fait usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser. Des manifestants ont posté des vidéos et des photos sur Internet montrant les forces de sécurité tirant en l’air et battant des manifestants. Des appels à la démission du gouvernement et à des élections parlementaires ont été lancés dimanche par le mouvement « Vous puez » qui a déjà organisé plusieurs manifestations ces dernières semaines.
Le premier ministre libanais a reconnu que le problème des ordures était la goutte d’eau qui fait déborder la colère de l’opinion.
« Mais la question est beaucoup plus importante que cette goutte d’eau. C’est la question des ordures politiques dans ce pays ».

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