"Nous ne serons pas seuls à mener des frappes aériennes en Syrie si le
président Barack Obama décide de le faire", a prédit samedi
l'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power, après que les
djihadistes de l'État islamique (EI) ont assiégé une ville kurde en
Syrie, dimanche. L'ambassadrice a rappelé le "soutien universel à
détruire" les djihadistes du groupe État islamique. "Nous n'avons pas
mené de frappes en Syrie, et ce sera à chaque pays d'annoncer s'il veut
participer à un rôle combattant ou fournir de l'équipement militaire", a
indiqué l'ambassadrice sur la chaîne ABC. "Je fais la prédiction que
nous ne serons pas seuls à frapper la Syrie si le président décide de le
faire", a-t-elle ajouté.
Le président américain Barack Obama et le secrétaire d'État John Kerry
"ont clairement dit que chaque pays peut contribuer à cet effort (de
détruire l'EI). Il y a un soutien universel à toucher et détruire" l'EI,
a-t-elle insisté. Barack Obama a annoncé samedi qu'il profiterait de
l'assemblée générale de l'ONU cette semaine pour appeler à une plus
large coalition internationale contre l'EI. "Nous n'hésiterons pas à
mener des actions contre ces terroristes en Irak et en Syrie", a affirmé
M. Obama à propos des extrémistes sunnites qui ont conquis une vaste
portion du territoire de ces deux pays, "mais cela n'est pas le combat
de la seule Amérique".
L'ambassadrice Samantha Power a rappelé sur la chaîne CBS que la France
avait mené des frappes en Irak, que l'Allemagne allait fournir des armes
aux Irakiens et aux Kurdes, et que l'Arabie saoudite allait autoriser
chez elle des formations de rebelles modérés syriens. Le président "a
dit que nous n'allons pas laisser l'organisation EI bénéficier d'un
sanctuaire en Syrie", a-t-elle martelé, "mais aucune décision n'a été
prise pour l'instant".
Concernant l'envoi de troupes au sol, l'ambassadrice a répété que "les
forces locales" étaient celles qui étaient le mieux à même de combattre
l'EI. L'ancien secrétaire à la Défense Robert Gates a estimé pour sa
part sur ABC qu'il fallait, pour le succès de la mission visant à
"détruire" le groupe EI, qu'il y ait "quelques soldats au sol", "pas de
bataillons ou des brigades", mais des conseillers, des formateurs ou des
forces spéciales. Barack Obama refuse d'envoyer des soldats au sol pour
combattre l'EI en Irak et en Syrie, mais il est confronté à un certain
scepticisme aux États-Unis. Les élus républicains notamment estiment que
des frappes aériennes ne suffisent pas à contrer les djihadistes,
compte tenu en Syrie de l'absence d'une force rebelle viable, et en Irak
de la faiblesse de l'armée.
(21-09-2014)
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