Le ministre israélien du Renseignement Youval Steinitz a déclaré
dimanche avoir peu d'espoir qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à
une "solution à long terme" dans la bande de Gaza, lors des discussions
prévues mardi au Caire. "Les discussions au Caire ne m'inspirent pas de
grands espoirs tant que le Hamas n'acceptera pas la démilitarisation de
la bande de Gaza et son désarmement", a affirmé ce proche du Premier
ministre Benyamin Netanyahou à la radio publique. "Or je ne vois
malheureusement pas que le Hamas accepte ces principes, si bien qu'à
part une reconstruction immédiate (de Gaza) il n'y a pas de solution
réelle à long terme pour la situation", a ajouté le ministre dont le
pays fait de la démilitarisation de Gaza la condition sine qua non à sa
reconstruction.
Israéliens et Palestiniens avaient conclu le 26 août un accord de
cessez-le-feu mettant fin à 50 jours de conflit dans la bande de Gaza.
Cet accord prévoyait une reprise des négociations sous un mois pour
évoquer les sujets les plus sensibles laissés en suspens, notamment la
construction d'un port, la rénovation de l'aéroport de l'enclave
palestinienne et l'échange de prisonniers palestiniens contre les
dépouilles de soldats israéliens.
"L'Égypte a invité les délégations palestinienne et israélienne à
reprendre les négociations au Caire le 24 septembre", a indiqué un
responsable palestinien. Un responsable égyptien a confirmé cette date
pour des pourparlers indirects entre la délégation israélienne et une
délégation regroupant tous les mouvements palestiniens. Ces négociations
seront précédées, deux jours plus tôt, par des discussions, également
au Caire, entre les deux poids lourds de la politique palestinienne : le
Fatah du président palestinien Mahmud Abbas et son rival islamiste le
Hamas, dont l'accord de réconciliation menace d'exploser.
Les deux partis doivent reprendre le dialogue sous l'égide des Égyptiens
pour sauver leur accord de réconciliation conclu en avril et qui a
donné naissance début juin à un gouvernement d'union formé
d'indépendants et censé mettre fin à la division entre les directions en
Cisjordanie occupée, où siège M. Abbas, et dans la bande de Gaza
contrôlée par le Hamas. Depuis, l'Autorité palestinienne dirigée par M.
Abbas accuse régulièrement le Hamas d'empêcher ce gouvernement de
travailler à Gaza, tandis que le mouvement islamiste reproche à
l'Autorité de ne pas payer les salaires de ses quelque 45 000
fonctionnaires à Gaza.
Sakher Bseiso, membre du comité central du Fatah et de la délégation
invitée au Caire à dialoguer avec le Hamas, a indiqué à l'AFP que les
deux partis - qui enverront chacun cinq dirigeants au Caire -
évoqueraient la question de la remise du pouvoir à Gaza au gouvernement
d'union et de la gestion sécuritaire de l'enclave. Début septembre, M.
Abbas a menacé de mettre fin au partenariat avec le Hamas accusé de
maintenir un "gouvernement parallèle". Les discussions
interpalestiniennes devront déterminer selon les observateurs le sort
des négociations indirectes avec Israël. À ce sujet, a expliqué M.
Bseiso, "les négociations avec Israël doivent être menées sur la base
d'une stratégie palestinienne unifiée".
Le conflit dans la bande de Gaza (8 juillet - 26 août) a fait près de 2
200 morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et 73 côté
israélien, quasiment tous des soldats.
(21-09-2014)
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