lundi 16 décembre 2013

Israël : Un soldat israélien abattu à la frontière avec le Liban

L’armée israélienne a riposté lundi de manière limitée à la mort d’un de ses soldats touché par des tirs à la frontière libanaise en ouvrant le feu sur deux Libanais, en attendant de déterminer la nature de l’attaque.
Un sergent israélien de 31 ans a été tué par des tirs en provenance du Liban alors qu’il conduisait un véhicule aux environs de Rosh Hanikra, tout près de la frontière, selon l’armée, précisant qu’il avait essuyé six ou sept tirs.
"A notre connaissance, c’est un soldat libanais qui a tiré sur notre soldat.
Nous tenons le gouvernement et l’armée libanaise pour responsables de ce qui arrive de leur côté", a déclaré le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon, selon un communiqué officiel.
Une réunion des officiers de liaison israéliens et libanais avec la FINUL (Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban) est prévue lundi, a indiqué Yaalon.
"Nous exigerons que l’armée libanaise explique exactement ce qu’il s’est passé et si ce soldat a agi de sa propre initiative, ce qu’il est advenu de lui et comment l’armée libanaise compte empêcher que cela se reproduise", a indiqué le ministre israélien.
Un porte-parole de l’armée israélienne, le commandant Arye Shalicar, a affirmé à l’AFP qu’après cet accrochage, les militaires israéliens envoyés dans le secteur avaient repéré "deux suspects de l’autre côté de la frontière".
"Nous avons tiré sur eux et avons constaté qu’au moins l’un d’entre eux avait été touché. Nous pensons qu’il s’agissait de soldats libanais, impliqués dans les tirs contre le soldat", a-t-il ajouté.
L’incident n’a pas été confirmé de source militaire libanaise, mais l’armée libanaise a fait état lundi d’un survol de drone israélien au-dessus de Naqura, dans le sud du pays, pendant plus de deux heures dans la nuit.
Le porte-parole de la FINUL, Andrea Tinenti, a confirmé à l’AFP que la force onusienne avait été "informée d’un grave incident", sur lequel elle enquêtait.
Il s’agit de l’accrochage frontalier le plus meurtrier depuis août 2010, quand un soldat israélien, deux soldats et un journaliste libanais avaient été tués.
Les commentateurs des médias israéliens soulignaient que, comme à l’époque, l’ampleur des représailles dépendrait du fait de savoir s’il s’agissait d’une attaque isolée ou au contraire d’une opération ordonnée par le Hezbollah chiite libanais ou par l’armée libanaise.
Le Hezbollah nourrit des motifs de vengeance, en particulier après l’assassinat au début du mois d’un de ses chefs, imputé par le mouvement de la résistance à Israël, qui a démenti, rappelle le correspondant militaire du quotidien Haaretz.
Selon lui, déjà empêtrés dans des crises régionales, notamment en Syrie pour le mouvement chiite, "ni Israël ni le Hezbollah ne souhaitent une vaste confrontation militaire".
"Dans le même temps, il semble que le Hezbollah préférerait des attaques discrètes - par exemple en agissant par l’intermédiaire de soldats libanais - pour ne pas se retrouver accusé et éviter d’être entraîné dans une véritable guerre avec Israël", écrit-il.
La situation à la frontière israélo-libanaise est généralement calme depuis que l’armée israélienne et le Hezbollah se sont affrontés très durement à l’été 2006.
Plus de 1200 Libanais avaient été tués, en majorité des civils, ainsi que 160 Israéliens, des militaires pour la plupart.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire